Nous avons ici la description de la course aux cerveaux, et des cloisonnements concurrentiels du capitalisme… Dans le même temps on assiste à l’attaque contre les universités et à travers elles l’exclusion de faits des étudiants chinois… Sans parler comme nous l’analysons par ailleurs dans la logique de cette concurrence effrénée de l’assassinat des « cerveaux » du nucléaire ou autre programme stratégique auquel on assiste dans l’acceptation générale. Celui qui paye a tous les droits… le tout enrobé d’un discours de marketing sur les visées humanistes du capitalisme. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Le PDG d’OpenAI, Sam Altman, témoigne lors de l’audition du Comité sénatorial du commerce, des sciences et des transports intitulée «Gagner la course à l’IA: renforcer les capacités américaines en informatique et en innovation», à Washington, D.C., aux États-Unis, le jeudi 8 mai 2025. | Celal Gunes / Anadolu via AFP©
Derrière les discours de façade sur l’éthique et le progrès technologique, OpenAI et Meta se livrent une véritable bataille en coulisses pour attirer (ou conserver) les meilleurs spécialistes de l’intelligence artificielle. À la manœuvre, deux figures emblématiques: Sam Altman, le patron d’OpenAI et Mark Zuckerberg, le fondateur de Meta. Leur objectif? Selon le média en ligne Futurism, il s’agit de prendre une longueur d’avance dans la course à l’AGI, cette intelligence artificielle générale qui promet de révolutionner le monde… ou de le bouleverser.
Face à un programme d’IA en perte de vitesse, Mark Zuckerberg a décidé de passer à l’offensive. Il cible ouvertement les chercheurs et développeurs d’OpenAI, leur proposant des primes à l’embauche pouvant atteindre 100 millions de dollars (environ 85 millions d’euros). Une stratégie agressive qui commence à porter ses fruits. Meta aurait déjà réussi à convaincre au moins huit talents de rejoindre ses rangs, et les offres continuent de pleuvoir.
Sam Altman organise sa riposte
Sam Altman, lui, ne compte pas se laisser faire. Furieux de voir ses équipes ainsi débauchées, il a réagi en accordant une semaine de congé à ses employés, le temps pour la direction de colmater les brèches et d’organiser la riposte. Mais le CEO ne se contente pas de panser ses plaies: il a décidé d’attaquer frontalement Meta en dénonçant des méthodes qu’il juge peu élégantes, rappelant à ses troupes que la mission d’OpenAI va bien au-delà de simples considérations financières.
Pour Sam Altman, la différence est claire: «Les missionnaires battront toujours les mercenaires», affirme-t-il. Selon lui, OpenAI ne cherche pas seulement à atteindre l’AGI, mais à le faire «dans les règles de l’art», avec une vision éthique et responsable. Il n’hésite pas à tacler Meta, qui, selon lui, ne verrait dans l’AGI qu’un moyen d’atteindre d’autres objectifs moins nobles.
Une profession de foi tout à fait louable qui peut pourtant faire sourire: à l’été 2023, Altman avait été temporairement évincé de sa compagnie, certains l’accusant de n’avoir comme seul objectif que la commercialisation de leur IA.
Au cœur de cette bataille entre Meta et OpenAI, une promesse. Celle de l’intelligence artificielle générale, capable de rivaliser avec l’esprit humain. Rêve lointain pour certains, réalité imminente pour d’autres, l’AGI continue d’alimenter toutes les ambitions et tous les fantasmes dans la Silicon Valley. Au-delà de la compétition entre deux entreprises, c’est l’avenir même de l’IA qui pourrait se jouer ici, avec, en toile de fond, une question essentielle: qui façonnera l’IA de demain, et comment?
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