À l’approche du prochain sommet des BRICS, qui aura lieu à Rio de Janeiro au Brésil, deux universitaires éthiopiens ont souligné l’évolution des priorités du groupe. Si les préoccupations écologiques seront à l’ordre du jour, la question d’une monnaie commune (pas universelle ni unique comme l’est le dollar) reste importante. C’est l’ancienne dirigeante du Brésil Dilma Roussef qui à la tête de la Banque du développement, comme nous le présentons par ailleurs, a joué un rôle dans la mise en œuvre de ces échanges. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
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Des universitaires éthiopiens ont souligné l’élan croissant du commerce intra-BRICS en monnaies locales et un rôle politique plus fort sur la scène mondiale. Photo : Télévision des BRICS.
30 juin 2025
Dans une allocution exclusive pour l’ENA, partenaire de la télévision des BRICS, ils ont souligné la dynamique croissante du commerce intra-BRICS en monnaies locales, la réforme institutionnelle et le renforcement du rôle politique sur la scène mondiale.
Le professeur de politique publique à l’Université d’Addis-Abeba, Costantinos Berhutesfa Costantinos, a souligné les questions diverses et urgentes à l’ordre du jour : « L’une, bien sûr, est le développement institutionnel des pays BRICS. Le deuxième est la santé mondiale. Le troisième serait la gouvernance de l’intelligence artificielle. Et puis, bien sûr, il y a les questions internes aux BRICS qui seront soulevées. Le commerce et l’investissement sont également inclus dans ce processus.
Avec l’inclusion de nouveaux membres tels que l’Iran et l’Égypte, le professeur Costantinos a suggéré que la finance numérique et la souveraineté monétaire seront des sujets clés : « Les crypto-monnaies qui peuvent être utilisées pour le commerce entre les pays BRICS seront étudiées. Ils négocient déjà leurs propres pièces. Par exemple, la Russie vend son pétrole et son gaz à la Chine par le biais du yuan, et la Chine accepte également le rouble comme moyen d’échange. L’Inde et la Russie ont le même type de relations.
Brook Hailu, professeur de sciences politiques et de relations internationales à l’Université d’Addis-Abeba, a souligné que l’agenda actuel des BRICS va au-delà des questions économiques traditionnelles. Bien que le groupe se coordonne habituellement pour promouvoir le commerce, il a déclaré que « cette année est une exception ».
Il a noté que le groupe, qui représente quelque 3,3 milliards de personnes et plus de 38 % du PIB mondial, tente activement de façonner la gouvernance internationale. « En tant que force politique, ils élaborent des stratégies pour faire sentir leur présence dans toutes les institutions mondiales, telles que l’ONU, la Banque mondiale et le FMI, ainsi que pour être financièrement solides. »
Le professeur Hailu a conclu que la création d’un monde multipolaire est au cœur de la stratégie des BRICS : « Il y a un sentiment, ainsi qu’une position et une stratégie, que les pays des BRICS qui ne sont pas de petits pays, mais de grandes puissances comme la Chine, l’Inde, la Russie, l’Afrique du Sud et même l’Éthiopie et l’Égypte et leur influence sur le cours des événements politiques mondiaux seront débattus. »
Selon le professeur, les BRICS sont en train d’émerger comme une force à la fois politique et économique.
Auteur : TeleSUR – TV BRICS
Source : Télévision des BRICS
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