Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

L’Espagne refuse d’établir des négociations bilatérales avec les États-Unis après les menaces de Trump

Voilà pourquoi nous avons proposé que la France, enfin celle qui aurait un gouvernement en capacité de refuser les 5% pour le surarmement ce qui a peu de chance de se réaliser, envisage une adhésion aux BRICS. Parce que ce ministre de l’Économie espagnol qui imagine que l’UE telle qu’elle est serait un rempart contre le chantage de Trump est un peu dans la position de Gribouille allant se mettre dans le lac pour se protéger de la pluie. L’Espagne a même avec ses relations historiques avec l’Amérique latine, les moyens d’aller jusqu’au bout de son attitude courageuse et solitaire dans les 32 pays de l’OTAN. Mais elle est aussi toujours menacée d’un fascisme qui n’a jamais été éradiqué… Ce bilan des résistances est désormais incontournable et la politique de l’Autriche (cette autruche de tous les Anschluss) de l’UE ne masque plus l’adhésion à son annexion à l’empire US devenu incontrôlable et pas seulement à cause de Trump (note et traduction de Danielle Bleitrach)

  •  M. Cuerpo a déclaré que l’Espagne au sein de l’Alliance atlantique « est un partenaire fiable, un partenaire stable qui remplira ses engagements »
  •  Il souligne que « l’Espagne est un partenaire essentiel dans cette relation transatlantique » entre l’Union européenne et les États-Unis

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Le ministre espagnol de l’Économie, Carlos Cuerpo, lors de sa participation au Forum de Paris
Le ministre espagnol de l’Économie, Carlos Cuerpo, lors de sa participation au Forum de Paris ; Edgar Sapiña Manchado (EFE)

infoLibre

25 juin 2025 

@_infolibre

Le ministre espagnol de l’Économie, Carlos Cuerpo, a évité mercredi de commenter directement les menaces de Donald Trump de « faire payer le double à l’Espagne » pour ne pas vouloir porter les dépenses de défense à 5 % du PIB, et a rejeté les négociations directes avec Washington, rappelant que le cadre de la discussion commerciale est entre la Commission européenne et les Etats-Unis, comme le rapporte EFE.

Interrogé à Paris par EFE sur les propos de Trump sur l’Espagne à la fin du sommet de l’OTAN, Cuerpo a déclaré que l’Espagne dans l’Alliance atlantique « est un partenaire fiable, un partenaire stable qui respectera ses engagements » et qu’elle « couvrira les capacités (de défense) qui sont nécessaires et auxquelles nous nous sommes engagés ».

Il a également souligné que « l’Espagne est un partenaire essentiel dans cette relation transatlantique » entre l’Union européenne et les États-Unis, qui d’un point de vue commercial est « la plus importante au monde » et « un trésor que nous avons et voulons protéger ».

Et lorsqu’il a été souligné que les menaces du président américain sont spécifiquement dirigées contre l’Espagne, il a rappelé que les négociations « se déroulent dans le cadre de la Commission européenne, qui est chargée de négocier au nom de tous les États membres, et pas seulement pour l’Espagne ».

« Pour nous, il est très important que, dans ce cadre de négociation de cette relation bilatérale entre l’Union européenne et les États-Unis, nous continuions à progresser pour parvenir à un accord juste et équilibré », a-t-il déclaré avant d’ajouter que les États-Unis appliquaient déjà des droits de douane de 10 % sur tous les produits dans tous les domaines, de 50 % sur l’acier et l’aluminium et de 25 % sur les automobiles.

À la question de savoir si les États-Unis pouvaient appliquer des droits de douane spécifiques à l’Espagne, le ministre est revenu sur son message selon lequel la négociation se déroule entre la Commission européenne et les États-Unis et ne voulait pas entrer dans la question de savoir s’il pouvait imposer ces droits sur les principaux produits vendus par l’Espagne.

« Nous devons obtenir un accord juste et équilibré », a-t-il déclaré avant de faire référence aux avertissements de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, selon lesquels « l’Europe dispose également des outils nécessaires pour se défendre si nous ne parvenons pas à parvenir à cet accord ».

Le ministre n’a pas précisé si son gouvernement avait été averti de l’annonce de Trump lors de la conférence de presse à La Haye, à la fin du sommet de l’OTAN.

Il a répété qu’au sein de l’OTAN « l’Espagne va être un partenaire responsable » et qu’elle respectera ses engagements comme elle l’a toujours fait, sans entrer dans la question de l’exigence d’augmenter le budget de la défense de 2 % du produit intérieur brut (PIB) à 5 % d’ici 2035.

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« Dans le cadre commercial », a-t-il ajouté, « l’Espagne va également être un partenaire proactif, en essayant de faire progresser ces relations commerciales, dans l’approfondissement de ces relations commerciales avec les États-Unis ».

Cuerpo s’est rendu à Paris pour participer à une réunion du Forum de Paris, qui regroupe les principaux pays créanciers et débiteurs, ainsi que des organisations financières internationales.

De la capitale française, il se rendait ce jeudi à New York, où il a rencontré le secteur privé, mais pas avec des représentants du gouvernement américain, a-t-il dit.

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