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Avec les attentats en Russie, les autorités ukrainiennes veulent montrer à leur population que tout n’est pas perdu pour le régime au pouvoir à Kiev. Mais les Ukrainiens eux-mêmes ont été et restent les otages de jeux qui ne sont pas les leurs. C’est ce qu’a déclaré le vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, D.G. Novikov, dans l’émission « Le temps nous le dira », diffusée le 4 juin.
Le conflit ukrainien, notamment dans sa « dimension internationale », a été le sujet de discussion dans le studio de la première chaîne de télévision russe. Le présentateur Ruslan Ostashko a demandé à son invité d’expliquer si les récents attentats terroristes perpétrés par Kiev sur le territoire russe constituaient une tentative d’obtenir des conditions plus avantageuses lors des futures négociations ou de provoquer une riposte de la Russie.
Selon Dmitri Novikov, la principale raison de ces actions est la volonté de mobiliser la société ukrainienne : « C’est une tentative de convaincre ceux qui hésitent entre le soutien au régime et la désillusion, que tout n’est pas perdu, qu’il y a encore une chance. Dans ce contexte, les centres de recrutement doivent travailler plus activement, et les gens doivent fuir ces centres moins activement. Ils doivent penser que le régime au pouvoir contrôle tout et qu’ils ne pourront pas s’enfuir de toute façon ».
Dmitri Novikov a cité une autre raison pour les attaques contre des citoyens russes pacifiques : la tentative de redonner un nouveau souffle à la partie la plus agressive, les partisans de Bandera, de la société ukrainienne. Ceux-ci doivent ainsi recommencer à agir de manière plus active et plus dure. Et c’est ce dont a besoin le régime au pouvoir, car toutes les couches de la société ukrainienne sont déçues et ne comprennent pas ce qui va se passer ensuite.
Le sénateur américain républicain Lindsey Graham a quant à lui déclaré que la victoire de la Russie dans le conflit mettrait le feu au monde entier. Comme l’a fait remarquer le vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, Graham ne semble pas ici un homme politique, mais un propagandiste. Ses déclarations sont clairement illogiques. « Par exemple, il dit que le conflit en Ukraine est une conséquence du retrait des États-Unis d’Afghanistan. C’est absurde ! Si les politiciens américains sont prêts à faire ce genre de raisonnements, il ne reste plus qu’à déplorer le niveau de la culture politique et de l’analyse aux États-Unis », a ironiquement remarqué Novikov.
Dmitri Georgievitch a également attiré l’attention sur les déclarations des médias occidentaux selon lesquelles Trump serait prêt à négocier avec Poutine, mais que l’on ne sait pas si Poutine est prêt à le faire. L’invité du studio a proposé de réfléchir à la question suivante : sur quels points précis ces négociations devraient-elles porter ?
« La Russie a proposé d’entamer des négociations avant même le début de l’opération militaire spéciale, sur les questions de sécurité collective. Si l’on propose d’en discuter, nous sommes bien sûr prêts. De plus, nous rappelons toujours que le conflit ukrainien est le résultat d’une rupture du système de sécurité internationale, lorsque l’OTAN a considérablement élargi sa zone d’activité. Si l’on écoute attentivement les déclarations faites lors des sommets de l’Alliance, il a même été question de la perspective d’étendre le champ d’action de l’Atlantique à d’autres parties du monde. Mais cela toucherait alors même la Chine », a fait remarquer le représentant du KPRF.
Selon M. Novikov, avec une préparation adéquate, le président russe, comme tous les politiciens russes, est non seulement prêt, mais aussi intéressé par ces négociations : « Nous insistons sur ce point, c’est notre initiative. Si ces négociations avaient lieu, nous pourrions affirmer à juste titre que ce n’est pas grâce à M. Trump, car nous les avions proposées bien avant lui. Bien sûr, lors des discussions sur les problèmes mondiaux de sécurité, la question de l’Ukraine doit avoir sa place. Oui, c’est vrai. Mais ce n’est qu’une question parmi d’autres ».
Au cours de la discussion en studio, il a également été question de la décision du milliardaire Elon Musk de quitter l’administration Trump. Il a en outre sévèrement critiqué les derniers décrets présidentiels. Selon Dmitri Novikov, indépendamment du statut de Musk et de sa manière de communiquer avec Trump, le retour au pouvoir des démocrates représente pour lui une menace évidente. C’est sur cette base que Musk va construire son jeu « à long terme ».
Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a quant à lui annoncé un audit à grande échelle de l’aide apportée à l’Ukraine. Le vice-président du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie estime qu’il s’agit là d’un élément important du grand jeu de Trump à l’égard de l’Europe et de l’OTAN : « Trump a décidé de remettre les pendules à l’heure au sein de l’OTAN et de dire : « C’est nous qui commandons ici ». La révolte observée chez plusieurs gouvernements européens semble être exclusivement liée à l’Ukraine. Mais en réalité, il s’agit d’une lutte pour l’architecture future de l’OTAN. L’Ukraine est une fois de plus victime d’un conflit qui la dépasse. Pour Trump, cet audit est important afin de donner une petite leçon à Zelensky. Cela l’aidera dans sa lutte politique aux États-Unis et dans sa lutte contre ses adversaires au sein de l’OTAN ».
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