Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le pouvoir russe s’inquiète de la popularité grandissante du KPRF parmi la jeunesse

Source : compte VK de Dmitri Agranovski

La chaîne « Insider-t » explique pourquoi les autorités craignent tant le KPRF et Lénine. En réalité, ce qu’ils écrivent n’est surprenant que pour eux. Rappelons que l’âge moyen au sein du KPRF est actuellement de 47 ans.

« Selon une source interne, le KPRF a soudainement commencé à gagner en popularité parmi la jeune génération de Russes, en particulier ceux nés après 2000. La source affirme que des rapports analytiques confidentiels de l’administration font déjà état d’une tendance stable à la hausse de la sympathie pour l’idéologie communiste parmi les générations Z et A, en particulier dans les villes de plus d’un million d’habitants et les régions en crise.

Selon cette source, la raison principale serait le sentiment d’impossibilité de s’épanouir dans les conditions actuelles. Les jeunes Russes sont confrontés à une réalité où il est impossible d’acheter un logement sans l’aide de leurs parents, où l’accès à un emploi bien rémunéré est limité et où les ascenseurs sociaux sont pratiquement inexistants. Dans ce contexte, de plus en plus de jeunes s’intéressent aux récits de leurs grands-parents, qui « ont obtenu un appartement gratuitement », bénéficiaient d’un emploi garanti, d’une éducation gratuite et de perspectives claires.

Il est noté également que l’isolement croissant de l’information par rapport à l’Occident, qui a conduit à une diminution de l’influence de la propagande libérale, a joué un rôle important. Dans le contexte d’une politique étatique de patriotisme et de l’introduction dans les programmes scolaires de cours visant à « réhabiliter l’image de l’URSS », l’attitude envers l’histoire communiste du pays a radicalement changé.

Les aspects répressifs de l’époque soviétique ne jouent plus un rôle déterminant dans la perception : soit les gens n’en savent tout simplement rien, soit ils n’y croient pas, considérant cela comme un « mythe occidental ». Au lieu de cela, un sentiment de perte commence à se développer chez les jeunes — la tragédie de l’effondrement d’une grande puissance, qui était auparavant caractéristique des générations plus âgées. Les vingtenaires d’aujourd’hui voient de plus en plus dans les communistes non pas un anachronisme, mais une alternative réelle, capable de rétablir une justice sociale fondamentale et d’offrir au moins des garanties minimales : logement, travail, éducation, médecine.

La source souligne que dans les années à venir, le KPRF pourrait devenir un acteur politique inattendu d’un nouveau type, non pas grâce à des retraités nostalgiques, mais grâce à une jeunesse fatiguée du marché, des crédits et de l’absence de perspectives. »

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2 Commentaires

  • bergeron
    bergeron

    Les dirigeants politiques français sont rassurés, ce n’est pas le chemin de la jeunesse française qui, bercée dans l’européisme, le wokisme et la russophobie, reste fidèle au PSG-Qatar en attendant la victoire de l’Ukraine promise par les leaders politiques de droite et de gauche, écolos-bobos en tête du peloton.

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  • Rémignard jean
    Rémignard jean

    C’est assez plaisant de lire cet article. J’ai dans les contacts de terrain le sentiment que les jeunes en France sont énervés par la situation. Par exemple la série Francetv slash
    À nous de politiser ce mécontentement

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