« La Chine, l’Asie du Sud-Est et une grande partie de l’Asie occidentale constituent un triangle d’or de ressources naturelles, d’industrie manufacturière et d’une large base de consommateurs »c’est une percée sud-sud, la Chine propose d’y inclure les pays arabes pour au-delà de l’accès à l’énergie commencer à créer une alternative de consommateurs forte au marché occidental celui des USA et de l’UE qui n’est pas abandonné mais dont la part diminue. Notez qu’au même moment on assiste de l’oPEP +(avec la Russie) à une stratégie coordonnée qui augemente la production pour peser sur les societes texanes des USA, proches de Trump. (noteettraduction de danielle Bleitrach histoireetsociete)
Les liens croissants entre l’Asie de l’Est, du Sud-Est et de l’Ouest avec les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) signalent un changement significatif dans la géopolitique mondiale. Photo : ASEAN
BRICS et ASEAN : l’axe Sud-Sud défie l’hégémonie occidentale et promeut la multipolarité
29 mai 2025 Heure : 09:38
Le récent sommet trilatéral ASEAN-Chine-Conseil de coopération du Golfe (CCG) en Malaisie marque une étape importante dans la consolidation d’un nouvel ordre mondial multipolaire. Cette réunion, qui a réuni 17 pays, représente une percée interrégionale Sud-Sud qui redéfinit le paysage géopolitique mondial en remettant en question l’hégémonie occidentale.
Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a évoqué la riche histoire de l’interconnexion entre ces régions, de l’ancienne Route de la soie aux réseaux maritimes modernes de l’Asie du Sud-Est. Cette connectivité historique, alimentée par le commerce, la culture et l’échange d’idées, est revitalisée aujourd’hui par l’initiative chinoise Belt and Road (BRI).
Un triangle d’or pour le 21e siècle
La convergence de la Chine, de l’Asie du Sud-Est et de l’Asie occidentale crée un « Triangle d’or » stratégique, comme le souligne Pepe Escobar. Cette alliance renforce le développement économique et l’intégration régionale grâce à des projets de la BRI qui vont de l’infrastructure au commerce.
La déclaration finale du sommet souligne l’engagement à renforcer les liens historiques et civilisationnels, ainsi qu’à promouvoir le développement économique dans la région Asie-Pacifique et l’Asie occidentale. La Chine propose d’inclure les pays arabes du CCG dans le Partenariat économique régional global (RCEP), consolidant ainsi davantage ce bloc commercial.
Le libre-échange a été un enjeu central à Kuala Lumpur, mettant en avant la mise à jour de la zone de libre-échange 3.0 entre la Chine et l’ASEAN, ainsi que les négociations de l’accord de libre-échange entre la Chine et le CCG. Contrairement aux politiques protectionnistes, cette trilatérale s’engage à renforcer la résilience des chaînes industrielles et d’approvisionnement, en promouvant un commerce durable à long terme, sans droits de douane ni sanctions, souligne l’analyste.
La puissance économique croissante de ce bloc est indéniable. L’année dernière, le commerce total de l’ASEAN avec la Chine et le CCG a dépassé 900 milliards de dollars, doublant presque les 453 milliards de dollars d’échanges commerciaux avec les États-Unis. La dédollarisation du commerce est une tendance croissante en Asie, comme en témoigne l’accord récent entre la Chine et l’Indonésie pour effectuer des échanges commerciaux en yuan et en roupie.
La déclaration finale a également abordé la coopération en monnaie locale et les paiements transfrontaliers, la promotion d’une coopération de haute qualité dans le cadre de la BRI, le développement de corridors logistiques et de plateformes numériques, et la promotion d’infrastructures durables. Cette trilatérale est dédiée à la construction d’un réseau de corridors de connectivité panasiatiques, principal enjeu géoéconomique du 21ème siècle.
Bien que la déclaration trilatérale fasse référence à la situation à Gaza, on considère qu’elle n’était pas assez énergique, selon l’analyse de divers observateurs internationaux.
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