LE FAIT : Ce 16 mai 2025, six jours après leur visite à Kiev, le président français, le chancelier allemand Friedrich Merz et les Premiers ministres britannique Keir Starmer et polonais Donald Tusk se sont réunis avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Tirana en Albanie. Et de là une fois de plus, ils en ont appelé à faire front avec Trump, contre Poutine. Ils ont à nouveau pris le président américain à témoin vendredi pour dénoncer le « refus » russe d’un cessez-le-feu et l’inviter à augmenter la pression sur Moscou. Franchement, jugez-en vous-mêmes, est-ce que ces gens sont en pleine possession de leurs moyens et conservent-ils un minimum du sens des réalités ?

Le lieu: l’Albanie était-il bien judicieux ?
Qui cher lecteur parmi vous connait l’Albanie, et pourquoi nos quatre de la « coalition des volontaires » flanqués de Zelensky ont atterri là ? Pour y célébrer dans un sommet européen la victoire écrasante du socialiste pro-européen sur son adversaire nationaliste d’extrême-droite. Théoriquement ce serait Edi Ramla le candidat socialiste déjà au pouvoir depuis 2013, pro- européen qui l’aurait emporté. De son côté, le dirigeant du Parti démocratique, la principale formation d’opposition refuse de reconnaitre les résultats, Sali Berisha accuse même Edi Rama de l’avoir volé, « au vu et au su de tous ».
Ces propos virulents surviennent après la publication du rapport préliminaire des observateurs internationaux de l’OSCE/ODHIR, très critique vis-à-vis du processus électoral, qualifié d’« inégal ». Ce rapport souligne des abus massifs des ressources publiques par le parti au pouvoir, ainsi que des pressions exercées sur les électeurs, et un environnement médiatique étroitement contrôlé. Le moins que l’on puisse dire c’est que les élections albanaises ont suscité des réactions « contrastées dans l’Union Européenne » alors qu’Edi Rama a fait de l’intégration d’ici à 2030 sa priorité, les quatre plus Zelensky sont venus célébrer cet avenir radieux, une promesse pour l’Ukrainien dont il est vrai le régime a beaucoup de ressemblances avec l’albanais qui continue à avoir les Serbes dans le viseur. Et d’ailleurs le bourrage d’urne, le renvoi pur et simple du candidat qui déplait, en Moldavie, en Roumanie et un peu partout c’est devenu une habitude, où est le problème si la démocratie l’exige ?
Comme le régime ukrainien, celui du dirigeant « socialiste’ (sic) albanais est « corrompu ». Derrière l’étiquette il en est de ce « socialiste » comme de bien d’autres dans les ex-pays socialistes. Beaucoup de réformes annoncées ont été abandonnées, les choix très libéraux du Premier ministre sont de plus en plus contestés par la population, tandis que l’exode massif vers l’étranger se poursuit et la dérive autoritaire devient de plus en plus manifeste. C’est dans ce contexte de manifestations et de colère populaire qu’il y a eu un retour aux urnes.
Corrompu, voilà un terme vague, soyons plus précis : depuis la crise financière des années 1990 qui a conduit à la misère généralisée et au chaos civil, les jeunes Albanais sont pris au piège de la pauvreté et de la corruption. Pour certains, le trafic de drogue offre une échappatoire aux bidonvilles qui s’étendent autour de Tirana. Mais ici, la cocaïne n’a rien de nouveau. C’est même un commerce profondément établi. Bien qu’elle soit membre de l’OTAN et sur le point d’adhérer à l’Union européenne, l’Albanie est reconnue comme le premier narco-État européen.
Selon la définition du Fonds monétaire international, un narco-État est un État dont « toutes les institutions légitimes ont été pénétrées par le pouvoir et la richesse issus du trafic illicite de drogue ». En 2018, un rapport du Département d’État américain décrivait l’Albanie comme « le foyer d’une corruption endémique, d’institutions juridiques et gouvernementales faibles et d’absence de contrôles frontaliers », le trafic de drogue, l’évasion fiscale, la contrebande et la traite des êtres humains étant les crimes les plus lucratifs du pays.
« Aujourd’hui, on a l’impression générale que personne ne peut gagner des élections sans le soutien de ces groupes mafieux » – selon Afrim Krasniqi, directeur de l’Institut albanais d’études politiques
De gauche à droite, le Premier ministre polonais Donald Tusk, Emmanuel Macron, Keir Starmer et le chancelier allemand Friedrich Merz, à Tirana le 16 mai 2025© Leon Neal
Un lieu dont qui dans le contexte actuel est tout un programme: des bruits ont couru et si plus personne ne doute de l’addiction de Zelensky à la cocaïne, de mauvais esprits ont considéré que ses quatre soutiens étaient eux-mêmes dans le train qui les menait à Kiev trop joyeux que ce que les circonstances le permettaient.
Vrai ou faux, le fait est que derrière ces rumeurs il y a une inquiétude tout a fait pertinente sur la nature du pouvoir exercé par ces gens-là. La cocaïne n’est pas au départ un produit qui conduit à un phénomène de dépendance physique avec le besoin d’en prendre tous les jours. L’addiction se manifeste surtout par le craving, ce besoin irrépressible de consommer, qui n’est pas du manque ou du sevrage. Alors ce craving se cale assez bien sur un rythme de consommation de week-end notamment, un usage festif.
Alors drogue ou pas drogue, il y a chez ces gens un usage festif du pouvoir, ce qui se passe entre eux suggère une addiction, un collectif partagé entre la paranoïa, la mégalomanie de l’entre soi et la totale impunité pour les conséquences de leurs actes.
On raconte n’importe quoi, les effets d’annonce du président Macron concernant les investissements capitalistes qu’il aurait obtenus paraissent de cet ordre-là… Autant que les augmentations envisagées du budget de la défense à la demande de l’OTAN. Avec 71% de mauvaises opinions, le bilan d’Emmanuel Macron est jugé presque aussi négativement que celui de François Hollande (73%), président le plus impopulaire de la Ve République. Quelques jours après son passage télévisé, les Français ne sont plus que 36% à penser que le chef de l’État organisera un ou plusieurs référendums d’ici à 2027, soit une baisse de 22 points depuis janvier 2025. Et si l’on observe le quintette formé par Zelensky et la coalition des volontaires ont s’aperçoit qu’ils sont tous dans le même état d’instabilité électorale que leur hôte albanais.
Leur politique a réussi à diviser non seulement toute l’UE mais chaque nation du continent est elle-même dominée par des coalitions instables destinées seulement à empêcher le parti le plus fort en voix d’accéder au pouvoir. Et ceux qui deviennent l’expression de cette instabilité ne voient de salut que dans son aggravation et de la détente dans les moments où ils se retrouvent entre eux et en toute impunité peuvent décider de n’importe quoi…
De plus en plus, chez les cocaïnomanes la programmation de leur vie est prise par les activités dans lesquelles une telle consommation est requise et les moments dépressifs de la chute exigent d’autres drogues… Oublier à ce point son pouvoir réel, celui que l’on a tant au plan international qu’au plan intérieur dans des accès mégalomaniaques comme cette obsession à infléchir Trump en leur faveur alors qu’il ne sait comment se débarrasser d’eux, crée une analogie… Impunité, mépris de leur base et obsession à l’égard du suzerain et ambivalence à l’égard de ce dernier.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky à Tirana le 16 mai 2025© Leon Neal
Zelenski, lui c’est évident, plane hors de la réalité, nous avons dans d’autres articles décrit ce dont il est devenu l’otage et effectivement ces dérives paraissent de l’ordre d’une dépendance. A l’ouverture des négociations, Il s’est rendu à Ankara et il a tenté de solliciter l’aide d’Erdogan (qui est aussi franc qu’un âne qui rue). Peut-être pensait-il le convaincre d’attirer Poutine et de l’arrêter en appliquant le mandat international ?… Dans l’état où il est, on voit qu’il est capable de tout : inventer comme on l’a vu récemment de menacer les chefs d’Etat qui se sont rendus à Moscou pour y célébrer la fête de la Victoire.
Comment les quatre dirigeants de « la coalition » en sont-ils arrivés à s’arrimer à un tel navire en perdition ? C’est déjà une question, mais quand on en est à ce que tout le système politico-médiatique s’aligne sur cette dérive des gouvernants, on ne peut pas en rester à la drogue, c’est le fascisme. Puisqu’il s’est trouvé une presse et des politiciens totalement hors sol, pour considérer que le régiment immortel qui défilait à Paris pour célébrer le 80 e anniversaire de la victoire sur le nazisme était une manifestation pro-poutine et en arriver à nier le rôle de l’URSS dans la victoire, ce qui se passait à Moscou est devenu sur nos plateaux de télévision un invention mensongère des Russes. Dans leur folle adhésion à ce clown hagard, les élites politico médiatique ont aussi peu de limites que Macron soi-même. Nier la réalité et prétendre lui substituer une hallucination collective a été le propre du nazisme.
Là-dessus mais nous y reviendrons, non seulement les dirigeants non élus, ceux de la commission européenne, le plus souvent descendants directs des nazis ou des collaborateurs ont lancé une fatwa contre ceux qui iraient célébrer ce jour considéré comme de la pure propagande. Et nous y reviendrons, leur suzerain haï et bien aimé, Trump, en a profité pour revendiquer quasiment pour lui seul la gloire de la victoire de la deuxième guerre mondiale.
Revenons-en au fait qu’en violation de la loi qu’il a lui-même fait voter à son parlement, Zelensky s’acharne à réclamer une rencontre directe avec Poutine, ses ultimatums sont de plus en plus incohérents… Comme l’est son affirmation que la délégation russe est de faible niveau. On peut accuser les Russes de beaucoup de choses mais pas de ne pas avoir des diplomates de bon niveau.
D’ailleurs si le pouvoir russe ne répond pas à Zelenski, la porte parole du ministère des affaires étrangères a très mal pris les remarques du ministre allemand des affaires étrangères Johann Wadephul. Ce dernier avait exigé: « La Russie doit envoyer une délégation qui correspond à la gravité de la situation actuelle. ” La Russie a déjà envoyé une délégation a rétorqué Maria Zakharova et elle a ajouté : . À en juger par la crise des Occidentaux, ils ont tout simplement peur de leur parler. Notre délégation ne se compose pas d’acteurs à moitié éduqués, de clowns toxicomanes ou de gymnastes de trampoline devenus gynécologues se faisant passer pour des diplomates, mais de professionnels de haut niveau qui sont bien informés de la situation : le ministère des affaires étrangères, le ministère de la défense, la Direction principale de l’état-major et des experts juridiques internationaux.Vu la « gravité de l’hystérie actuelle » de l’OTAN et de Zelensky, peut-être attendaient-ils des psychiatres ?
L’aspect maniaque de la réitération de l’appel à Trump
Il est « inacceptable, pour une deuxième fois, que la Russie, le président Poutine, ne réponde pas aux demandes qui ont été faites par les Américains, soutenus par l’Ukraine et les Européens », a lancé Emmanuel Macron, avait-il toute sa lucidité ? En tous les cas sa prestation n’a convaincu personne et surtout pas Trump qui était sur un terrain nettement plus juteux et plus valorisant : comme nous l’analysons par ailleurs, les visites de Trump en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis ont permis d’obtenir des contrats avec de grandes entreprises, mais n’ont rien fait pour résoudre la double crise de Gaza et de l’Iran. un des aspects sur lequel nous insistons aujourd’hui, à savoir comment le monde multipolaire parait faire ressurgir la profondeur historique de relations que nous n’avons jamais maitrisées est mis en évidence dans les limites de l’entente réelle entre Trump et les monarchies pétrolières. C’est ce qu’avait très bien vu Primakov à propos de l’incapacité pour les USA d’être les héritiers de l’Angleterre dans le « grand jeu ». Paradoxalement cette incapacité politique qui parait le produit d’une histoire intangible est au contraire pour nous le produit de la lutte des classes à l’ère d’une révolution scientifique et technique, ce qui dans Marx retrouve Hegel, la longue marche du prolétaire dans son émancipation. ce qui ne peut être résolu par marchandage… La question palestinienne, celle de la nation iranienne ne peuvent être résolues de la sorte y compris en intronisant un ancien terroriste… Macron en suivant ou précédent son suzerain peut encore moins que lui mordre sur une réalité dont il n’admet que la soumission et l’arbitrage du colonialiste.

« Pas de rendez-vous à un niveau décisionnel » en Turquie et « pas de réponse à un cessez-le-feu », a déploré Macron « La partie russe n’a faite montre d’aucune bonne volonté », a renchéri Donald Tusk lors d’une déclaration commune devant les caméras sur la grande place centrale de Tirana. A Istanbul, « la délégation russe a décidé d’exclure la délégation américaine », a fait valoir Emmanuel Macron, à l’unisson des Ukrainiens. « La partie russe n’avait pas l’intention de négocier en présence des Américains », a renchéri le Polonais.
A Kiev, les quatre dirigeants avaient déjà appelé samedi la Russie à accepter un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours à compter du lundi suivant, faute de quoi ils menacent de dégainer de nouvelles sanctions « massives » contre la Russie avec les Américains.
Le soufflé est finalement retombé, avec un round de discussions de niveau technique, qui a duré deux heures ce qui est un résultat inespéré quand on voit qui les Ukrainiens ont envoyé négocier : si Zelensky a fait ses classes à la télé en jouant un chef d’Etat, les autres ont également une carrière un peu étrange en matière de diplomatie…
Si le négociateur en chef russe Vladimir Medinski s’est dit « satisfait » et prêt « à poursuivre les contacts », le plus étrange a été la disproportion entre ce qui se passait réellement et la manière catastrophique dont était présentée cette première rencontre dont il n’y avait pas grand chose à attendre mais qu’il fallait dramatiser sur le mode erratique de Zelensky.
Contradictoirement pour renforcer l’aspect erratique des protagonistes installés dans la capitale européenne du narco-trafic, il fallait aussi prendre acte pour paraitre avoir encore un peu d’influence, »il y aura dans les prochaines heures des nouveaux contacts et des retours et nous apporterons les réponses requises », a indiqué Emmanuel Macron. Quelles réponses qui le sait et en quoi espère-t-il avoir un rôle ?
– Pas sans Trump –
Et ils ont remis ça, les quatre dirigeants ont martelé leur volonté de garder Donald Trump à bord, dans un front uni, alors qu’ils entendent augmenter la pression sur Vladimir Poutine. Emmanuel Macron et Friedrich Merz ont promis de continuer à se « coordonner très étroitement avec les États-Unis ». « La balle est entièrement dans le camp des Russes », a insisté le chancelier. « La mission principale est de maintenir l’unité des Européens et des Américains autour de la cause ukrainienne », a relevé Donald Tusk. « Nous avons encore des moments très difficiles devant nous », a-t-il pointé en vacillant légèrement.
Mais perçoivent-ils la réalité ? On peut en douter, ils ont conduit la situation jusqu’à un point où ce qui aurait pu être négocié à travers Minsk 1, dans lequel rappelons-le, le Donbass ne réclamait pas le « séparatisme » mais « l’autonomie », jusqu’à la situation actuelle dans laquelle les gains territoriaux russes, après avoir ralenti au cours de l’hiver et au début du printemps – hormis dans la région de Koursk où les Ukrainiens ont été sèchement battus – repartent à la hausse depuis une semaine sur plusieurs fuseaux du front. «Ils ont quintuplé en trois jours par rapport aux valeurs du dernier mois», illustre un haut gradé français.
Les Russes ne veulent pas d’un cessez-le-feu, qui le voudrait alors qu’ils mènent un assaut victorieux et que l’adversaire a refusé un accord qui a coûté depuis la vie à des milliers de Russes et d’Ukrainiens.
Avoir accepté ainsi de la part de Zelensy de sacrifier son peuple dans un combat fratricide pour répondre à une stratégie qui a été celle des présidents des Etats-Unis depuis Clinton, encore aggravée sous Obama et Biden et avoir fait de l’Ukraine le lieu d’une propagande russophobe complètement folle pour complaire au suzerain américain, et ne voir encore aujourd’hui rien d’autre qu’un double jeu pour et contre Trump est une telle folie, que l’interprétation d’une addiction s’impose… Peut-être mais cela fait beaucoup également songer au fascisme.
Et comme les autres sont visiblement dans le même état, le bon peuple est dans un état d’irritation et de mécontentement d’autant plus grand qu’il ne voit aucune issue dans la classe politique, tout laisse penser que la rage risque de le conduire à appuyer une extrême-droite qui lui parait capable de tous les virer.
Donald Trump est finalement rentré aux États-Unis, après une tournée dans le Golfe, sans passer par la Turquie mais a assuré vouloir rencontrer Vladimir Poutine « dès que possible ». « Je crois que rien ne se passera, que vous le vouliez ou non, tant que lui et moi ne serons pas ensemble », a assuré le locataire de la Maison Blanche. Que faire en effet quand on a une bande pareille ? Comment en trouver un plus crédible que les autres ? Et surtout comme le dit Moscou, cette guerre n’aurait jamais existé sans les Américains et tout le monde reconnait que rien ne pourra se régler sans eux.
Comme en Ukraine samedi, au lendemain de la démonstration de force militaire de Vladimir Poutine sur la Place Rouge, cette équipe et en particulier Macron a une nouvelle fois appelé Donald Trump alors que les premières discussions directes russo-ukrainiennes depuis 2022 avaient débuté à Istanbul.
Pourtant la veille, le 15 mai Macron avait reçu ce que l’on peut considérer comme une fin de non recevoir.
Donald Trump a profité de sa fin de tournée au Moyen-Orient pour faire le bilan des dernières actualités qui secouent le monde. Au cours d’une prise de parole au Qatar, Donald Trump n’a pas hésité à se moquer d’Emmanuel Macron sur la commémoration de la Victoire du 8 mai 1945.
En tournée au Moyen-Orient, le président américain Donald Trump a pris la parole jeudi 15 mai depuis la base américaine d’Al-Udaid au Qatar, sur les derniers évènements internationaux. En effet, les dernières tensions apparentes sur la situation du pays de Volodymyr Zelensky, ont conduit Emmanuel Macron à rappeler à plusieurs reprises Donald Trump sur l’importance de la fermeté face à Vladimir Poutine et la nécessité d’un dialogue avec la Russie pour appuyer Zelensky. Sept jours après la commémoration du 8-Mai 1945, Donald Trump n’a pas hésité a lui répondre en minimisant le rôle de la France au sein de cette guerre, et ce, devant ses troupes militaires. « Nous avons fait un peu plus que la France pour gagner la guerre », s’est réjouit le milliardaire.
« Je ne veux pas faire le malin, mais quand Hitler a fait un discours à la Tour Eiffel, je dirais que ce n’était pas vraiment l’idéal », a renchéri Donald Trump.
Le président américain a refait Macron « Donald, nous célébrons notre victoire sur les Allemands, oh, c’est merveilleux », a-t-il imité devant les militaires américains…
Le président américain Donald Trump salue les troupes sur la base aérienne d’Al-Udeid, au sud-ouest de Doha, le 15 mai 2025.© Brendan SMIALOWSKI / AFP
A la suite de quoi Donald Trump a indiqué que l’Amérique ne « s’attribue pas le mérite » de ce qu’ils ont fait pour entre 1939 et 1945. « D’autres ont beaucoup aidé, mais personne n’a aidé comme nous l’avons fait », a-t-il ajouté. Une fin de non recevoir que Macron n’a visiblement pas entendue puisqu’il a le lendemain encore invité Trump à se montrer ferme face à Poutine.
On pourrait imaginer que Macron a oublié que déjà Roosevelt et même Churchill ne voulait plus de De Gaulle et que c’est à Staline et à la Russie que la France a dû d’être au rang des vainqueurs. Mais encore faudrait-il que Macron ait la moindre velléité de défendre la France et ses citoyens. Il est comme tous ces dirigeants qui entraînent vers le fascisme il ne laisse plus au citoyen que la rage de l’impuissance, l’addiction au fascisme.
L’emprise de la cocaïne c’est celle d’un monde qui refuse la réalité et s’acharne dans une vision mégalomaniaque de son pouvoir, de ses réalisations, en perdant le peu d’atout qui lui reste et en accélérant le mouvement face auquel il ne reste plus que le fascisme, la peur et l’endoctrinement.
Danielle Bleitrach
(1) pour ceux à qui cette référence parle sachez que j’ai pensé et écrit le titre sur le quinttet de Tirana en référence à Quartett la pièce de théâtre d’ Heiner Müller de 1980. Réécriture des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, la pièce se déroule, à la fois dans un salon d’avant la Révolution française et un bunker d’après la Troisième Guerre mondiale. L’histoire est pour moi un choc des temporalités et l’art, la culture, créent des points de capiton entre la structure socioéconomique celle d’où part l’ébranlement et la conscience la subjectivité des « acteurs », agi et protagonistes, individu et collectifs. Si vous prenez comme je vous le recommande le numéro 26 des annales dans lequel Aragon journaliste nous livre la nature de l’engagement dans la politique, celle des communistes soutenant le Front populaire et dans lequel Aragon réclame que l’on fasse un peu moins de politique en matière d’art pour mieux comprendre la force prométhéenne que celui-ci recèle et qui le met en prise directe avec la Révolution, le peuple soleil, celui qu’il voit dans l’URSS, malgré ou à cause de la mort de Maïakovski, l’embrasement de la guerre d’Espagne où le peuple subissant l’assaut du fascisme met soigneusement à l’abri les trésors de la culture alors qu’à Athènes, comme en Allemagne les hordes nazies font des autodafés. C’est déjà ce qui caractérise Leningrad, là où l’être humain semble avoir été jusqu’à l’anthropophagie et dans le même temps a mis ses forces à protéger les trésors du musée et à organiser le concert de l’œuvre de Chostakovitch… une méditation sur ce qui oppose fascisme et communisme même quand tout paraît confus.
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