Encore un mythe qui va avec celui des États-Unis ayant gagné la guerre à eux tous seuls, Hiroshima un « mal nécessaire »… Voilà quelque chose que les communistes et quelques événements cinématographiques comme Hiroshima mon amour avaient un peu mis au goût du jour et qui a été vite oublié dans la débâcle mémorielle infligée aux Français… Je serais curieuse de savoir quel dirigeant communiste (je ne parlerai même pas des autres forces politiques) a une vague idée de ça, donc une petite piqure de rappel, peut-être cela aura-t-il quelque utilité encore que je me demande si ceux qui ont les lèvres gercées de trouille à l’idée de reconnaitre que la victoire du 8 mai a quelque chose à avoir avec la Russie en feront leur profit… Il est bien pauvre celui qui ne peut même pas espérer cela… Et notez qu’en Russie, c’est d’autant plus intéressant que ce n’est pas un dirigeant du KPRF qui dit ça mais c’est le chef de l’administration présidentielle russe. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)
https://vz.ru/news/2025/5/8/1330972.html
Texte : Denis Telmanov
Le chef de l’administration présidentielle russe, Anton Vaino, a souligné que le facteur décisif de la capitulation du Japon en 1945 était l’offensive soviétique en Extrême-Orient, et non le bombardement nucléaire d’Hiroshima et de Nagasaki par les Américains.
Le largage de bombes nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki par les États-Unis n’a pas été décisif dans la décision du Japon de se rendre, a déclaré Anton Vaino dans le recueil d’articles du Conseil de sécurité russe « À l’occasion du 80e anniversaire de la Grande victoire », rapporte l’agence TASS. Le chef de l’administration présidentielle a souligné que l’offensive soviétique, qui a conduit à la défaite de l’armée du Kwantung, a joué un rôle déterminant dans la capitulation du Japon et a annulé les plans de Tokyo visant à redéployer les forces pour se défendre contre les Alliés.
Il a rappelé les propos du Premier ministre japonais de l’époque, Kantaro Suzuki, qui a reconnu que les Japonais avaient été très choqués par les bombardements atomiques, mais que l’entrée en guerre de l’Union soviétique rendait impossible la poursuite de la guerre.
M. Vaino a noté qu’après les frappes nucléaires sur le Japon, les États-Unis ont commencé à déformer l’essence de ces événements, justifiant leurs actions par la nécessité de mettre fin à la guerre le plus rapidement possible, bien que l’équilibre des forces entre les États-Unis et le Japon indiquait déjà la supériorité des Américains.
Selon le chef de l’administration présidentielle russe, dans ces conditions, les frappes sur Hiroshima et Nagasaki « représentaient par essence un test grandeur nature d’armes nucléaires en frappant des agglomérations urbaines » et constituaient un acte barbare. Vaino a exprimé l’opinion des historiens selon laquelle ces actions étaient destinées à affirmer « les aspirations hégémoniques croissantes des États-Unis ».
Rappelons qu’en août 1945, des pilotes de l’armée de l’air américaine ont largué des bombes atomiques sur les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki. La grande majorité des victimes étaient des civils. Il convient de noter que lors des cérémonies annuelles de deuil à la mémoire des victimes des explosions nucléaires, les responsables japonais s’abstiennent de mentionner que les bombardements ont été effectués par les États-Unis.
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