Compte-rendu et vidéo de la journée de la victoire par le dirigeant du KPRF grâce à la traduction de Marianne Dunlop. Histoireetsociete oserais-je vous le dire assume pleinement au vu du désastre informationnel et de la stupidité inculte assumée par le système de propagande totalitaire qui règne en France de vous faire entendre d’autres voix, quitte à passer dans cette résurgence de la guerre froide pour « un espion venu du froid ». En tous les cas soyez convaincus que nous agissons gratuitement nous ne recevons pas le moindre kopeck de Moscou, Pékin et nous nous honorons de contribuer matériellement à la survie de Cuba et d’autres victimes de la « pax americana » qui tourne d’une manière de plus en plus évidente à la promotion du crime en bande organisée sous la direction d’un parrain erratique sans la moindre opposition dans notre beau pays. Voici la voix des communistes russes, comme on disait sous radio Londres jadis, un communiste parle aux communistes français en état de clandestinité. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)
https://kprf.ru/party-live/cknews/234455.html
Guennadi Ziouganov, leader du KPRF et héros du travail de Russie, s’entretient avec Alexandre Gamov, observateur politique de KP.RU
… – Guennadi Andreïevitch, c’est l’assistant de Ziouganov, Radio « Komsomolskaïa Pravda », Gamov.
– Bonjour, je vous écoute attentivement.
– Oui, vous m’aviez promis de partager vos impressions. En quoi ce Jour de la Victoire diffère-t-il de toutes ces dizaines de jours de notre Grande Victoire que vous avez connus ?
– Je vais être franc, elle diffère par de nombreux aspects fondamentaux.
Tout d’abord, nous célébrons le 80e anniversaire de cette date glorieuse dans un contexte où les pays de l’OTAN et les Anglo-Saxons mènent une guerre sans merci contre le monde russe.
Une guerre contre la mémoire historique, contre la culture, contre les traditions, contre tout ce que nos pères et nos grands-pères ont défendu.
Pour moi, cette fête n’est pas seulement synonyme de larmes, mais aussi de courage et de fierté.
Dans ma famille, tout le monde a fait la guerre. La guerre a frappé ma famille de plein fouet.
Mon père a commencé la guerre à la frontière de la Bessarabie, il s’est battu pour Odessa, Nikolaïev, la Crimée, il a été mortellement blessé près de Sébastopol, mais il a survécu.
Son frère aîné a libéré la Biélorussie et est enterré près de Vitebsk.
Un autre frère est arrivé jusqu’à Berlin, commotionné, blessé, il repose en Ukraine.
Un autre frère de mon père a explosé sur son tracteur, il a roulé sur une mine allemande près de la maison familiale, il est enterré dans la région d’Orel.
C’est pourquoi je sais ce qu’est la guerre : je le sais à travers les blessures et les faire-part de décès, à travers les cartouches que j’ai déterrées près de notre village, à travers les deux chars détruits qui se trouvaient au milieu du village.
Le légendaire corps de volontaires de l’Oural, formé de communistes et de membres du Komsomol, est passé par mon village natal, Myrmirino. Et ils ont combattu, libérant la région d’Orel.
Sur les 32 chars qui sont entrés dans la bataille, deux ont atteint Orel. Aucun des chars automoteurs n’y est parvenu. Et là, au centre d’Orel, tous les tankistes ont été enterrés… Il y a un monument.
J’ai moi-même érigé un monument à Ivan Khristoforovitch Bagramian, le maréchal qui a commandé les troupes pendant la bataille d’Orel-Koursk et qui m’a raconté en détail comment s’est déroulée cette bataille.
Et voilà que nous avons organisé cet événement exceptionnel, le défilé de la Victoire, dans un contexte de guerre et de sanctions, sous une pression terrible.
J’ai assisté à une quarantaine d’événements de ce type. Je considère que celui-ci est un événement grandiose, brillamment organisé et qui s’est déroulé au plus haut niveau.
Ce fut le plus beau Jour de la Victoire dans l’histoire de notre pays. (Bien sûr, le 9 mai 1945 est une date historique particulière, incomparable à aucune autre.)
Une démonstration de puissance, une démonstration d’unité, une démonstration de volonté, une démonstration de la cohésion de toutes les forces pacifiques.
C’est en quelque sorte notre réponse aux « Chamberlain modernes », à ces chiens qui aboient dans les ruelles de l’Europe balte et de la Pologne. À Berlin, les héritiers des nazis hitlériens tentent de prendre leur revanche. À Londres, les incendiaires d’une nouvelle « guerre froide » se sont retranchés.
Mais le nouveau fascisme et le néonazisme ne passeront pas !
Je remercie tous ceux qui ont promis de venir nous rendre visite le 9 mai et qui sont venus ! Ils assistent avec grand plaisir à nos célébrations solennelles de la victoire.
Le défilé de la Victoire s’est déroulé de manière irréprochable à tous points de vue.
Nous avons présenté de nouveaux équipements militaires. Une belle prestation.
Et il est très réjouissant que les deux dirigeants qui incarnent aujourd’hui la multipolarité du monde, Poutine et Xi Jinping, aient assisté au défilé côte à côte.
Hier, j’ai participé aux négociations (qui ont duré 5 heures) menées par les équipes de Poutine et de Xi Jinping.
J’ai salué le président Xi Jinping, Wang Yi, qui dirige le ministère des Affaires étrangères, et nos amis, la grande délégation chinoise.
Je suis très heureux que le président ait remercié nos amis coréens qui ont combattu à nos côtés pour libérer notre région natale de Koursk.
Au cours des deux prochains jours, j’aurai une réunion et des négociations avec le nouveau secrétaire général du Parti communiste vietnamien. Je connaissais bien son prédécesseur, avec lequel j’ai étudié à l’académie. Il est décédé, mais c’était un dirigeant très respecté et très influent. J’espère que To Lam poursuivra les glorieuses traditions qu’il a instaurées et que nous ferons tout pour que nos relations amicales se poursuivent.
J’avoue avoir écouté attentivement chaque mot des orateurs et j’ai été ravi, entre autres, de la qualité des documents préparés par l’équipe de Poutine et les membres de notre gouvernement et de notre parlement, qui ont annoncé leurs positions lors des négociations, fait les déclarations appropriées et signé des documents très importants.
Enfin, j’ai eu 18 réunions ces derniers jours, en commençant par nos généraux, nos amiraux, nos parachutistes, nos soldats, les combattants des forces armées spéciales, tous ceux qui se battent au front.
J’ai récemment reçu des personnalités du monde de la culture, des enseignants, des directeurs d’écoles moscovites, des députés, et je leur ai remis nos médailles commémoratives.
Et pour finir.
Hier, nous avons fait défiler le Drapeau rouge de la Victoire à travers 175 villes. Et pour conclure cette action, nous l’avons hissé au point culminant de l’Elbrouz, à 5 642 mètres d’altitude. Près du monument dédié à nos soldats qui ont vaincu l’« Edelweiss » hitlérien.
– Merci beaucoup, camarade secrétaire général, pour votre optimisme, pour votre bonne humeur. Je vous embrasse.
– Bonne fête.
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Nicolas
Merci aux deux espionnes venues du froid de mettre à notre disposition tous ces textes, je pense qu’une telle richesse d’information sur un blog est unique dans le pays. C’est ma fenêtre d’ouverture sur le monde, je m’en nourris tous les jours, longue vie à Histoire et Société !