Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Le jour de la « libération » et les réactions de la Bourse

Les actions américaines plongent alors que les « droits de douane réciproques » de Washington déclenchent la pire journée pour les principaux indices boursiers depuis 2020. « Les droits de douane exorbitants appliqués pays par pays constituent une tactique de négociation au coup par coup. « La grande question est maintenant de savoir quelle sera la tolérance des marchés à l’égard d’une véritable souffrance économique au fur et à mesure que les négociations se déroulent ». La principale préoccupation des investisseurs est de savoir si les politiques commerciales protectionnistes des Etats-Unis vont éroder la confiance des entreprises et des consommateurs, faire remonter l’inflation et pousser la première économie mondiale vers la récession, voire la « stagflation », une combinaison de croissance faible et de prix élevés. Les entreprises qui ne savent pas à quel type de pressions sur les coûts s’attendre auront du mal à prendre des décisions en matière de dépenses et d’embauche à court et moyen terme. Les prévisions de récession étaient déjà à la hausse avant l’annonce des droits de douane mercredi soir. Cette même semaine, Goldman Sachs a relevé de 20% à 35% la probabilité d’une récession aux États-Unis au cours des 12 prochains mois. Déjà on assiste au refuge vers les actifs réels comme les métaux précieux protégeant de l’inflation et des droits de douane. Il peut y avoir même des surprises en France à cause du modèle français que l’on s’obstine à brader en matière de services publics refuges. Les investisseurs s’inquiètent également des répercussions à travers le monde et de la manière dont les droits de douane modifieront la demande de produits américains sur d’autres marchés. « Ces droits de douane vont sûrement pousser les consommateurs en Chine et dans d’autres pays à consommer davantage de leurs propres produits ou d’autres marques », alors que les sociétés du S&P 500 génèrent plus de 40% de leur chiffre d’affaires en dehors des États-Unis. Cela pourrait même modifier le discours sur l' »exceptionnalisme américain », qui a vu l’argent affluer vers les actifs de la première puissance économique mondiale. « La question est désormais de savoir si l’exceptionnalisme américain est sur le point de changer et, si oui, vers où ce leadership va se déplacer », souligne Olga Bitel, stratège chez William Blair & Co. « Je pense que le marché va se calmer, commencer à analyser les détails et se rendre compte que les nouvelles sont au pire mitigées », dit Jason Britton, directeur des investissements chez Reflection Asset Management, se disant attiré par les grandes entreprises technologiques qui disposent d’énormes liquidités. « Si elles doivent subir les contrecoups de ce recul, je suis un acheteur en cas de faiblesse », explique-t-il. « C’est simplement une réaction excessive du marché, et je suis ravi d’en profiter ». Oui mais c’est sans compter avec la fragilité de ce secteur de haute technologie par rapport à l’innovation chinoise et par rapport à la manière dont les chaines de fabrication sont frappées en particulier en Asie comme nous l’analysons par ailleurs. (note et traduction de Danielle Bleitrach histoireetsociete)

  

SOURCE / ÉCONOMIE

Par Global Times 04 avr. 2025 Crédit photo : VCG

Crédit photo : VCG

Les actions américaines ont chuté jeudi, le Dow Jones Industrial Average ayant chuté de 1 679 points, et le S&P 500 et le Nasdaq ayant connu leurs plus fortes baisses depuis 2020 après que le gouvernement américain a annoncé des tarifs dits réciproques, augmentant le risque d’une guerre commerciale mondiale qui pourrait plonger l’économie dans une récession, selon les médias américains.

Le Dow Jones Industrial Average a chuté de 1 679 points, soit 3,98 %, pour clôturer à 40 545,93, marquant sa pire séance depuis juin 2020, a rapporté CNBC.

Le Nasdaq Composite a chuté de 5,97 % et a terminé à 16 550, enregistrant sa plus forte baisse depuis mars 2020, selon le rapport.

Le S&P 500 a chuté de 4,8 %, plus que sur les principaux marchés d’Asie et d’Europe, marquant sa pire journée depuis que la pandémie de COVID a fait s’effondrer l’économie en 2020, a rapporté AP.

Peu de choses ont été épargnées sur les marchés financiers, alors que les craintes s’intensifient quant à l’affaiblissement de la croissance économique et à la hausse de l’inflation que les tarifs douaniers peuvent créer. Tout, du pétrole brut aux actions des grandes entreprises technologiques en passant par la valeur du dollar américain par rapport aux autres devises, a chuté. Même l’or, qui a récemment atteint des records alors que les investisseurs cherchaient quelque chose de plus sûr à posséder, a baissé. Certains des coups les plus touchés ont frappé les petites entreprises américaines, selon AP.Les

actions des multinationales ont chuté. Nike et Apple ont chuté de 14 % et 9 %, respectivement. Les grands vendeurs de biens importés ont été parmi les plus durement touchés, a rapporté CNBC.

Un taux tarifaire de référence de 10 % pour tous les pays entrera en vigueur le 5 avril. Des droits de douane encore plus importants seront imposés aux pays qui imposent des taux plus élevés aux États-Unis dans les prochains jours, selon le gouvernement américain.

Le président américain Donald Trump a déclaré une « urgence nationale » et annoncé mercredi une politique tarifaire « réciproque » radicale, fixant un droit de référence de 10 % sur tous les produits importés, avec des droits de douane plus élevés sur de nombreux pays, comme l’ont rapporté les médias américains. De nombreux pays, dont le Canada, le Brésil, le Japon et la Chine, ont exprimé leur opposition après l’annonce de tarifs douaniers radicaux.

Global Times

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