Encore un de ces articles moqueurs dans lequel les Russes décrivent le désarroi des Européens découvrant tardivement la réalité de leur situation et qui continuent à s’inventer des victoires imaginaires, qui menacent alors qu’éclate leur totale dépendance au système hégémonique made in USA. Une illusion de plus en parallèle avec celle de la pax americana qui en pillant la planète, en imposant à travers des blocus, des sanctions voire des guerres et des lieux de tortures faisait planer la fiction de sa protection à la condition de l’abandon de toute souveraineté… L’affaire de l’Ukraine est un douloureux réveil même si est entretenue la fiction du retour du bon maître démocrate et si la classe totalement parasitaire et corrompue qui est à la tête de ce déclin programmé y sent encore le parfum des pots de vin, des enrichissements personnels. Une description réaliste pour des gens que l’on a décérébrés. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop histoireetsociete)
https://ria.ru/20250331/nato-2008246029.html
Pendant que nos troupes d’assaut libéraient Gogolevka et que nos parachutistes hissaient le drapeau russe au poste frontière de Suja, Bruxelles regardait avec perplexité les décombres de l’OTAN : comment se fait-il que pendant soixante-quinze ans, cette organisation ait fonctionné et qu’aujourd’hui elle ne veuille plus rien faire, même si on la presse beaucoup ?
« Dans l’histoire de son existence, l’alliance n’a jamais été confrontée à une telle crise », rapporte le vénérable Foreign Affairs. – Personne ne serait surpris si l’administration Trump décidait de se retirer de l’OTAN.
En fait, les cloches sonnent depuis longtemps, mais aujourd’hui, elles se sont simplement fondues en un son de cloche funéraire ininterrompu. Ne demandez pas pour qui sonne le glas, il sonne pour l’OTAN, dirait aujourd’hui un poète anglais.
En février, le secrétaire américain à la défense, Pete Hegseth, a réprimandé les alliés : « La dure réalité stratégique ne permet pas aux États-Unis de faire de la sécurité de l’Europe leur première priorité. Les alliés européens doivent entrer dans l’arène et assurer eux-mêmes la sécurité du continent. »
Un peu plus tard, Trump a affronté l’OTAN à l’ONU, où les représentants américains ont refusé de soutenir une résolution européenne accusant la Russie d’avoir « envahi l’Ukraine ».
Dans le même temps, l’administration américaine tente d’arracher le Groenland à son allié de l’OTAN, le Danemark, et l’affaire avance à grands pas.
En mars, les principaux alliés représentant l’axe informel et la verticale de puissance de l’alliance, l’Allemagne et les États-Unis, se sont ouvertement querellés. Friedrich Merz, le futur chancelier allemand, a déclaré qu’avec l’attitude de Trump, « bientôt nous ne pourrons plus parler de l’OTAN dans sa forme actuelle ».
Les conversations récemment publiées des associés de Trump dans le salon de discussion Signal ont également jeté de l’huile sur le feu. Là, personne n’a hésité à s’exprimer. Le secrétaire américain à la défense, le vice-président du pays et d’autres hauts responsables de l’administration ont répété à quel point ils méprisent l’Europe « pathétique » et à quel point ils sont fatigués de payer pour son extorsion.
Il y a encore un an, la propagande occidentale vantait l’unité étonnante, sans précédent et indéfectible du bloc de l’OTAN et se moquait des infortunés Russes, qui n’avaient fait que renforcer l’alliance avec leurs forces de défense aérienne stratégique. Et voici maintenant un tel affront.
Les mêmes experts qui chantaient l’unité ont urgemment changé de ton et composent de nouvelles recettes pour « la survie de l’OTAN sans les États-Unis ». Comme pour faire un ragoût de viande en l’absence de viande.
Quelle est la raison de cette situation au sein de l’alliance ? Les Américains estiment que leurs partenaires européens les ont poussés à adhérer à l’OTAN sous prétexte de se défendre contre les Soviétiques. Dans un premier temps, les Européens se sont comportés correctement : ils disposaient d’armées importantes et produisaient des armements à un rythme soutenu. Cela a permis aux États-Unis de mener les guerres de Corée et du Viêt Nam sans être distraits par la sécurité européenne.
Mais le Vieux Continent ne tarda pas à tromper les Américains crédules : les armées européennes furent réduites à la portion congrue et, au lieu de produire leurs propres armes, elles achetèrent tout aux États-Unis. En conséquence, les alliés se sont assis sur le cou de l’oncle Sam, ont laissé pendre leurs jambes et ont commencé à jouir de leur véritable dolce far niente européen (doux sans rien faire, comme disent les Italiens). Et maintenant que les États doivent passer à la confrontation avec la Chine, ils ne font que se mettre en travers du chemin et soutirer de l’argent.
« Vous pernettez ! – s’insurge l’Europe, tremblante et pathétique. – Après tout, c’est vous, les Américains, qui nous avez empêchés de développer notre propre production et qui nous avez obligés à acheter vos armes et à fermer nos usines ! Ce n’est pas notre faute ! Vous êtes venus sans qu’on vous le demande ! »
Quoi qu’il en soit, si les États-Unis quittent l’OTAN, l’UE se retrouvera militairement sans rien, comme dans le tableau de Serov intitulé « L’enlèvement d’Europe ».
Foreign Affairs dresse une liste longue et fastidieuse de ce qui manque aux membres de l’OTAN en matière de défense dans l’éventualité d’un retrait des États-Unis. Des systèmes satellitaires de reconnaissance, des navires et des avions, des équipements et des armes, des drones et des systèmes d’intelligence artificielle. Du personnel à tous les niveaux, des simples soldats aux officiers. Des infrastructures. Des abris anti-bombes. Des obus. Des cerveaux. En fait, la liste est infinie.
Théoriquement, vous pouvez acheter et construire toutes ces choses – sauf les cerveaux, bien sûr. Mais pour cela, il faut de l’argent. Beaucoup d’argent. Beaucoup beaucoup d’argent. Si les États-Unis se retirent de l’OTAN, les pays européens devront dépenser beaucoup plus que leur contribution actuelle à l’OTAN, simplement pour maintenir la défense au même niveau.
Bien sûr, Ursula von der Leyen s’est immédiatement enthousiasmée en sentant l’odeur de l’argent (qui a parlé de « pots-de-vin » ?). Mais son projet d’emprunter des centaines de milliards d’euros par le biais d’euro-obligations pour la défense a horrifié les pays de l’alliance qui sont déjà endettés jusqu’au cou.
La France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la Grèce ne voient aucune raison de doubler leur énorme passif pour se défendre contre une menace russe inexistante. La Hongrie et la Slovaquie, éternelles dissidentes, ne sont pas prêtes. La position de l’Autriche n’est pas claire.
Peu importe ce que les Européens se racontent à eux-mêmes, en réalité, la disparition potentielle de l’alliance pèse entièrement sur leur conscience. En soutenant l’AFU, ils ont ruiné non seulement l’Ukraine, mais aussi l’ensemble du bloc de l’OTAN. Poursuivre cette agression est pour eux un pur suicide. Voyant cela, Trump et son équipe prennent naturellement leurs distances avec leurs partenaires désemparés.
Et si la défaite de l’Ukraine a été rendue possible, c’est précisément grâce à nos valeureux soldats. D’une certaine manière, ce sont eux qui sont en train d’achever le légendaire bloc de l’OTAN – par des moyens indirects et sans contact.
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