Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Ian Brossat, le communiste qui entend succéder à Anne Hidalgo : mais comment est-ce tolérable, dit l’extrême-droite?

Après Roussel, c’est Ian Brossat que l’on accuse de ne pas se conformer aux « conventions » : vous remarquerez à quel point ici comme pour la LFI, les arguments de fond se résument à l’indignation de l’existence des communistes. Après tout ce qu’on a dit sur eux, il existe encore des communistes, et ils poussent la folie jusqu’à défendre y compris en plein Paris le droit des travailleurs à ne pas être exclus d’un espace français… Des prolétaires dans le XVIe en dehors des concierges et encre, c’est un peu les chars de l’armée rouge avec de surcroit le péril jaune déjà là… Et ces gens n’ont pas le moindre doute, c’est ça l’extrême droite celle qui prétend défendre le petit peuple « blanc » en lui faisant haïr le petit peuple basané, et vice versa pour la LFI… Ce que prétend le PCF c’est en finir avec cet affrontement communautariste et poser pour tous les questions de classe… en tous les cas c’est le communisme tel qu’il nous a manqué ces derniers temps et nous sommes contents de le voir revenir. Sur cette ligne tomberont d’autres barricades que le pouvoir des marchés financiers et des marchands d’armes ont érigé autour d’eux et peut-être la masse des supporters de LFI et du RN rejoindra-t-elle le combat de classe antiraciste et pour l’émancipation des individus dans leur droit à aimer, à la dignité, et à pratiquer la religion de leur choix ou ne pas en avoir. (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)

par Jean-Philippe Feldman 28 mars 2025 

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Dans quel pays civilisé autre que la France un communiste pourrait-il se présenter aux élections municipales de la capitale avec des espérances ?

Il est difficile de se distinguer tant les projets radicaux sont d’ores et déjà de mise à gauche et à la gauche de la gauche pour tenter de succéder l’année prochaine à Anne Hidalgo. La primaire des Ecologistes a vu s’affronter quatre candidats d’extrême gauche, tandis que les socialistes se déchirent et que les Insoumis sont en réserve. C’est dans ce contexte que le Parti communiste vient de désigner le sénateur Ian Brossat comme candidat. L’entretien qu’il a donné au Parisien (27 mars 2025) vaut le détour.

Ian Brossat plaide pour une primaire afin de départager le meilleur candidat et d’aboutir à l’union de la gauche. Il entend se démarquer des autres en étendant les espaces verts, dont les Parisiens « rêvent » (la campagne à la ville ?). Pour ce faire, il porte le projet d’un « aménagement ‘XXL’ des voies sur berge ». Traduisons : il s’agit d’y interdire les véhicules automobiles et de réduire plus encore la circulation à proximité immédiate.

Quant au logement, la politique menée a porté ses fruits car elle a produit de la « mixité sociale » par le truchement des « logements sociaux », si ce n’est qu’il n’existe presque plus de place pour en construire. La solution ? « Je veux interdire l’achat de résidence secondaire sur les constructions neuves ». Au-delà de la faisabilité du projet, notre sénateur ne semble pas s’être interrogé sur la constitutionnalité de sa proposition. Manifestement, il s’agit de concurrencer les extrémistes écologistes qui ont adopté peu ou prou la même proposition.

Mais la haine de la propriété privée ne s’arrête pas là : il faut aussi agir pour mettre fin au scandale des « logements vides ». La solution ? « Ce n’est plus de la propriété privée mais de la propriété privante ! Nous dirons aux propriétaires qu’ils ont six mois pour les louer. Sinon, la Ville lancera une procédure d’expropriation, encadrée par la loi. C’est le juge qui décidera ». Bon prince, l’ancien adjoint à la Mairie de Paris en charge du logement ajoute : « L’expropriation se traduira par une indemnisation du propriétaire ». Soit dit en passant, une expropriation suppose dans tous les cas depuis 1789 une indemnisation préalable. Cela dit, nous pouvons formuler la même remarque que précédemment : une idée impossible à mettre en pratique et surtout inconstitutionnelle. Là encore, la proposition ne sera pas suffisante : « La clé est aussi dans l’encadrement des loyers », qui existe déjà mais dont le dispositif doit s’arrêter en 2026.

Mais au fait quel est le coût de ces propositions ? Ian Brossat reconnaît de manière désinvolte que l’aménagement des berges de Paris « est d’ores et déjà chiffré entre 100 et 150 millions d’euros ». Une bagatelle pour une ville aussi endettée. Quant aux recettes, motus et bouche cousue. Pourquoi s’intéresser à des détails ? Les « riches » paieront.

Anne HidalgoIan Brossatmairie de Paris

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Jean-Philippe Feldman

Agrégé des facultés de droit, ancien professeur des universités, maître de conférences à SciencesPo, avocat à la Cour de Paris. Dernier ouvrage paru : « Exception française. Histoire d’une société bloquée de l’Ancien Régime à Emmanuel Macron », Odile Jacob, 2020.

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1 Commentaire

  • Etoilerouge
    Etoilerouge

    Il n’y a ds les propositions de brossat notamment interdire les résidences secondaires ds les constructions neuves rien d’inconstitutionnnel et c’est une excellente idée. De même pour saisir par voie de justice toute propriété secondaire se refusant aux travaux de mise à niveau des biens en vue de location. Paris n’est pas la propriété de la bourgeoisie, Paris mérite le peuple travailleurs de France, Paris n’est pas un coffre fort immobilier. Vive le parti communiste français. Gauche anticommuniste et droite extrême ce sont les mêmes frères siamois anti travailleurs.

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