Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Odessa en proie aux vandales. Pouchkine et Vyssotski sont sur la « liste noire »

Voilà qui est notre allié celui que timide et rougissant comme une fiancée Macron a tendu au nouvel époux fort et viril qu’est Trump : « protège-le, tu me feras plaisir! » le tout dans une cérémonie grotesque à Notre Dame de Paris, dont les misérables ont été éloignés… Zelenski qui n’est même plus le président de ce malheureux pays confond patriotisme et haine des Russes qui vont le priver de son job lucratif, alors l’ennemi c’est Pouchkine et Vyssotski. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://svpressa.ru/politic/article/440816/

Par Svetlana Gomzikova

En l’absence de victoires sur le champ de bataille, le régime du clown maléfique Zelensky a intensifié sa lutte contre l’histoire soviétique et tout ce qui est lié à la Russie. Cette fois, le conseil municipal d’Odessa a voté en faveur de la démolition du monument à Alexandre Pouchkine sur le boulevard Primorsky, a rapporté le quotidien ukrainien Strana.

Les députés n’ont pas été arrêtés par le fait qu’au XIXe siècle, l’argent pour ce monument a été collecté par les Odessites eux-mêmes, ni par le fait qu’il est sous la protection de l’UNESCO.

Le démantèlement a été initié par le président de l’administration militaire régionale d’Odessa, Oleg Kiper. Avant d’être nommé à ce poste en mai 2023, il dirigeait le bureau du procureur de la ville de Kiev et s’est même vu décerner le titre d’avocat d’honneur de l’Ukraine.

Bien que la biographie professionnelle de ce personnage comporte tellement de « points noirs » qu’il est grand temps pour lui de faire face à la loi. Mais en Ukraine, c’est impossible, car ce sont de tels personnages qui dictent leurs propres lois.

Rappelons que la lutte contre les monuments associés à l’histoire soviétique en Ukraine a commencé en 2015 après l’adoption de la loi sur la « décommunisation ». Grâce aux efforts des activistes nazis locaux et des fonctionnaires zombies, plus de 2 500 monuments ont été démolis dans le pays au début de l’année 2022, et plus de 900 localités et environ 50 000 rues ont changé de nom.

Le Gauleiter d’Odessa Kiper (qui est d’ailleurs originaire de ces lieux) a décidé de débarrasser la ville de 19 monuments en une seule fois, par le biais d’une résolution. Parmi eux : Alexandre Pouchkine (il y en a un deuxième, au 13 de la rue des Italiens), Vladimir Vyssotsky, Maxime Gorki, Isaac Babel, Alexandre II, Zoya Kosmodemyanskaya, qui renfermeraient le « symbolisme de la politique impériale russe ». Il n’est pas précisé où Kiper a vu le symbolisme en question.

Selon la chaîne de télévision ukrainienne Resident, 200 000 hryvnias ont déjà été alloués au démantèlement des monuments. Dans le même temps, la destruction de chacun d’entre eux devrait coûter entre dix et vingt mille hryvnias.

La démolition du monument à Pouchkine à Odessa n’est même pas de la russophobie, estime l’auteur de la chaîne. Il s’agit d’une tentative de destruction du code culturel de la Palmyre du sud – une ville qui a toujours été différente et fascinante.

Le buste du grand poète russe a été installé sur le boulevard Primorsky [Bord de Mer, NdT] en 1889. Les fonds pour le monument, fait de granit et de bronze, ont été collectés par les citoyens d’Odessa, et une partie a été allouée par la Douma de la ville. Sur la face avant du monument figure l’inscription « À A.S. Pouchkine – les citoyens d’Odessa ».

Le poète a vécu ici de juin 1823 à août 1824, pendant son exil dans le sud du pays. C’est grâce à la période d’Odessa que les poèmes « Les Tsiganes » et « La fontaine de Bakhtchisarai » ont vu le jour. C’est là que Pouchkine conçoit « Poltava » et écrit trois chapitres d’« Eugène Onéguine ».

Mais aujourd’hui, l’esprit de clocher et la médiocrité qui se sont emparés de la ville veut annuler Pouchkine, l’effacer à jamais de l’histoire d’Odessa.

On ne peut pas dire que les habitants d’Odessa aient pris la décision des autorités avec humilité. De nombreux citoyens concernés se sont indignés, ont participé à des rassemblements et ont même demandé à l’UNESCO de sauver le monument.

Mais ni l’opinion des citoyens, ni même la position du maire d’Odessa Troukhanov, qui avait promis de ne pas démolir le monument, n’ont influencé la décision des vandales qui sont aujourd’hui au pouvoir en Ukraine.

Ils se sont déjà attaqués au monument de l’impératrice russe Catherine II, qui a fondé la ville d’Odessa et lui a donné son nom. Mais la Bankova a apparemment décidé de détruire tout ce qui, de près ou de loin, relie l’Ukraine à la Russie, ce qui signifie que le nettoyage « culturel et historique » se poursuivra.

« Toutes les personnes impliquées dans cette affaire sont des lâches et des traîtres. Des traîtres à Odessa, à l’Ukraine et à tout le peuple ukrainien ! L’histoire ne pardonnera pas à Troukhanov, Zelensky et leurs serviteurs cette mesquinerie. Odessa ne se soumettra jamais et restera un centre culturel malgré les efforts de ces destructeurs et de ces terroristes ! Le temps viendra et nous restaurerons et reconstruirons tout ! Et le temps des terroristes touche à sa fin », a commenté avec émotion le député de la Verkhovna Rada, Artemiy Dmytruk, sur la chaîne TG, à propos de la décision des autorités d’Odessa.

Un député qui a dû quitter l’Ukraine.

De son côté, le journaliste irlandais Chey Bowes a suggéré que la raison de la démolition du monument à Pouchkine pourrait être la peur des Ukrainiens face à l’héritage culturel commun avec la Fédération de Russie. « Ils ont peur même des Russes morts », a-t-il partagé son point de vue sur le réseau social. Selon M. Bowes, la démolition du monument reflète « la haine nationaliste » et « l’ignorance flagrante des Ukrainiens ».

En voyant l’acharnement avec lequel le gouvernement des gérontes de Kiev détruit tout ce qui ne correspond pas à son modèle idéologique, il est difficile de ne pas s’interroger : Odessa existera-t-elle encore comme l’avions connue, ou la Palmyre du Sud a-t-elle déjà disparu à jamais ?

C’est la question que « SP » a adressée au célèbre politologue de Crimée Denis Batourine:

– Odessa, ce n’est pas seulement des monuments. C’est la ville elle-même. Mais je voudrais attirer l’attention sur le fait qu’Odessa est appelée la Palmyre du Sud. Comme vous le savez, il y a la Palmyre du Nord – Saint-Pétersbourg. Mais il y a aussi Palmyre proprement dite, qui se trouve en Syrie.

Et là, nous pouvons faire une analogie complète avec le sort de la Palmyre syrienne au plus fort de la guerre contre les terroristes. Les islamistes radicaux ont détruit des monuments de Palmyre, inscrits au registre de l’UNESCO et appartenant en principe au patrimoine mondial, datant de la civilisation antique, au motif qu’ils ne correspondaient pas à leur vision de la religion.

En fait, la même chose se produit actuellement en Ukraine, en particulier à Odessa. Les arrivistes qui ont pris le pouvoir détruisent ce qui ne fait pas partie de leur histoire, de leur culture, de ce qu’ils ont eux-mêmes créé. L’idéologie refait surface.

C’est-à-dire qu’ils détruisent les objets d’une civilisation plus développée, pré-ukrainienne, qui a créé ce monde. Et, pour être plus précis, cette Odessa. Ce n’est pas eux qui ont recréé et reconstruit la ville, mais, selon leur vision actuelle de l’histoire et de la vie, ils détruisent ce qui ne leur appartient pas. Et cela n’a rien à voir avec leur code culturel, avec le peuple.

« SP » : En tout cas, selon le recensement de 1897 (ces données sont en libre accès), sur 500 000 habitants d’Odessa, les Malorossiens représentaient environ 9%, et rien n’est dit sur les Ukrainiens….

– Mais aujourd’hui, ces gens se permettent de détruire ce qu’ils n’ont pas créé… Vont-ils continuer à détruire ?

Oui, bien sûr. Il n’y a pas que ce monument, érigé en 1889 en l’honneur d’Alexandre Pouchkine, l’un des piliers du monde russe, qui figure sur la liste. Ils veulent détruire les fondements de ce monde, qu’ils n’ont pas contribué à créer. Mais en réalité, ils ne peuvent pas le détruire par de telles actions. Car Pouchkine est plus qu’un monument à Odessa.

Et le fait qu’Odessa et ces monuments aient été construits avant eux signifie seulement que tôt ou tard, ils ne pourront de toute façon pas conserver cette terre. Parce qu’ils ne l’ont pas créée, ils ne la comprennent pas.

Les monuments détruits peuvent toujours être restaurés, même s’il s’agit de vestiges historiques.

À mon avis, la question n’est pas tant dans les monuments, mais dans le fait que de telles actions barbares ne résoudront rien de toute façon. Le monde russe, même s’il quitte Odessa pour un temps sous la forme de symboles et de monuments, ne quittera pas l’histoire, la culture et les personnes qui ont créé cette ville.

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1 Commentaire

  • Michel BEYER
    Michel BEYER

    Bien qu’invité, il n’est pas inintéressant de savoir que le Pape François n’a pas participé à la cérémonie de Notre-Dame . Je ne connais pas les raisons, mais bien que ne croyant ni à Dieu ni au diable, j’aime bien le Pape François.
    J’aime bien aussi Mme Zakharova. Pas seulement parce que c’est une femme superbe, mais surtout parce qu’elle est très intelligente. Elle est la porte-parole du ministère des affaires étrangères russe. Elle est le digne prolongement de son ministre Sergueï Lavrov. Elle est aussi trés perspicace. Je ne résiste pas au plaisir de vous communiquer son appréciation sur Macron. C’est cruel mais tellement juste:
    « « Cela fait longtemps que la France n’a pas connu une honte telle que celle qu’elle connaît aujourd’hui. »

    « Je suis encline à croire qu’il est si égoïste qu’il est prêt à tout mettre en jeu, à savoir l’histoire de la France, le bien-être des Français, la sécurité des Français, uniquement pour la satisfaction de ses ambitions personnelles, pour ses ambitions de carrière, pour des ambitions de ce qu’il croit être une carrière mondiale… En revanche ces ambitions ne concernent que lui-même. Je ne veux pas entrer dans les détails de sa vie personnelle, de sa vie privée, de ses bizarreries, mais il est évident que c’est un homme ayant de graves problèmes psychologiques… Peut-être que, pour lui, c’est un moyen d’échapper à ses problèmes personnels… »
    Cette déclaration date du 5/6/24, à St.Petersbourg

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