Voici en complément la position du KPRF qui a le mérite de montrer que dans le combat que mène aujourd’hui la Russie contre l’Otan et l’impérialisme américain, ceux qui entourent le président, la classe capitaliste, la Ve colonne de l’occident a une stratégie qui vise à couper la Russie du Belarus et par contre de le lier à la Turquie d’Erdogan. Afonine conçoit très bien que le combat exige des combats communs avec des pays comme la Turquie dans ses contradictions avec l’impérialisme américain, mais sans le prendre pour un allié. Effectivement et on peut dire la même chose pour l’Iran et bien d’autres pays des BRICS, nous ne sommes plus au temps de l’URSS ; nos camarades du KPRF sont légitimés à insister dans le cadre de leur combat patriotique et nous devons partir comme eux des contradictions réelles et non celles que nous croyons être celles du temps de l’URSS, mais sans croire non plus être en 1991, dans l’apparente victoire définitive de l’impérialisme. Outre le fait que nous n’avons pas la chance d’avoir un parti communiste ou un rapport des forces tels que Ziouganov et le KPRF ont réussi à la construire avec un niveau de formation sans équivalent à celle de notre malheureux peuple français et de sa classe ouvrière aliénée. (note de Danielle Bleitrah
La chute d’Assad et les 25 ans de l’État de l’Union de la Russie et du Belarus
Quelles leçons en tirer ?
Aujourd’hui, 8 décembre, cela fait exactement 25 ans que le traité sur la création de l’État de l’Union de la Russie et du Belarus a été signé. Il se trouve que les nouvelles de Syrie sont arrivées au même moment : le gouvernement de Bachar el-Assad est tombé et les islamistes sont entrés dans Damas. La coïncidence de ces événements donne matière à réflexion.
Que s’est-il passé en Syrie ? Essentiellement, il y a eu une division de cet État entre la Turquie et les États-Unis. L’est du pays est sous contrôle américain, tandis que la partie la plus vaste et la plus peuplée du pays a été reprise par des groupes entraînés et armés par la Turquie.
Certains propagandistes russes ont longtemps tenté de présenter Erdogan comme un allié de la Russie. Mais je l’ai dit à maintes reprises à la télévision russe : la Turquie d’Erdogan est une véritable puissance impérialiste, conformément à la définition de l’impérialisme de Lénine. Le capital turc se développe dans tout le Moyen-Orient et les autorités turques soutiennent cette expansion par une politique étrangère très agressive.
Oui, l’impérialisme turc poursuit sa propre ligne, qui ne coïncide pas avec l’impérialisme américain. Et c’est sur les contradictions de ces deux impérialismes que nous devons jouer. Mais il est ridicule de faire confiance au gouvernement turc et de s’attendre à ce qu’il soit un allié.
La Russie doit apprécier et chérir ses véritables alliés. Et le principal d’entre eux est, bien sûr, le Belarus, pays proche et frère.
Mais combien d’attaques contre le Belarus avons-nous vues sur les chaînes de télévision russes au cours de ces 25 années ? Les libéraux, qui sont là depuis l’époque d’Eltsine, ont accusé le Belarus de tous les péchés : c’est prétendument un parasite, qui reçoit le pétrole et le gaz russes presque gratuitement et ne nous donne rien. Pourquoi ces attaques contre le Belarus ? Pour justifier les tentatives des oligarques russes de s’emparer des morceaux les plus savoureux de l’industrie bélarussienne. Ils ont dit que nous entretenions le Belarus, alors laissons-le nous appartenir (le « nous » ne se référait pas au peuple russe, mais à l’oligarchie, bien sûr, mais cela est passé sous silence).
Nous, les communistes russes, avons constamment réfuté ces absurdités agressives contre le Belarus. Nous avons souligné que le Belarus paie honnêtement pour les ressources énergétiques russes, certes moins que l’Europe occidentale, mais plus que les régions russes. Dans le même temps, le Belarus fournit à la Russie une grande partie de ses marchandises – des tracteurs aux produits alimentaires délicieux. Sans compter que l’armée bélarussienne nous protège de la direction occidentale la plus dangereuse et que le Belarus met son territoire à la disposition d’un certain nombre d’installations militaires russes essentielles à notre sécurité.
Nous avons également expliqué que le Belarus a été en mesure de préserver et de développer son industrie et son agriculture précisément parce que tous ses principaux actifs sont restés la propriété de l’État. La saisie de ces actifs par l’oligarchie russe aurait été une véritable catastrophe : les oligarques auraient ruiné ces entreprises, comme ils ont ruiné tant de choses en Russie.
En préservant le rôle prépondérant de l’État dans l’économie, le Belarus a pu réaliser beaucoup de choses sans disposer d’énormes ressources naturelles. Et si nous appliquons l’expérience bélarussienne à la Russie, les résultats seront étonnants. Le programme de développement social et économique proposé par le KPRF est largement basé sur cette expérience biélorusse.
L’union entre la Russie et le Belarus – forte, honnête, mutuellement bénéfique – est un modèle pour la future réintégration de l’espace post-soviétique. Une réintégration qui est tellement nécessaire pour que nos peuples puissent se développer avec succès et défendre leur indépendance.
Chérissons et renforçons donc notre État-Union !
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Xuan
La Turquie avait libéré cinq commandants du bataillon Azov en juillet 2023
Luc Laforets
En français on dit Biélorussie, pas Belarus.
admin5319
Merci du renseignement, ça c’est un scoop. Avoir consacré ma vie à l’étude du russe et à la traduction et apprendre cela à mon âge me remplit de bonheur !
Signé : Marianne Dunlop, agrégée de russe
PS: excusez mon coup de gueule, et je pense que l’ironie ne sera pas comprise… Je passe mes journées à rechercher des textes et à faire des traductions pour vous, alors sachez que ce genre de corrections (du traducteur automatique) apparemment anodines prend un temps fou mieux occupé à autre chose. C’est comme quand on nous critique pour utiliser le mot « Amérique » à la place d’Etats-Unis dans une traduction où justement le mot utilisé est Amérique. C’est quoi ces donneurs de leçons?
Gérard Barembaum
On n’a pas tous les jours l’occasion de rigoler! Merci à Marianne pour ce trait d’humour! Молодец! Affectueusement.