Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Des rebelles syriens formés par l’Ukraine et parrainés par la Turquie mènent l’assaut sur Alep

Aujourd’hui il n’y a pas un événement international (et même ce qui se passe en France dans la confusion politique) qui ne doive être analysé dans le cadre des nouveaux rapports de forces internationaux créé par les BRICS et le réveil du sud, le partenariat stratégique Chine-Russie cible principale de l’hégémonisme en crise. La guerre de l’OTAN en Ukraine, le massacre génocidaire de Gaza, le Liban, tout doit être lu comme le résultat d’une baisse de l’efficacité des interventions de l’Occident global, face à ces nouveaux rapports de force. Une tactique : celle de l’escalade avec la tentative d’ouvrir de nouveaux fronts pour soulager ceux où il est contraint au cessez-le-feu pour que leurs marionnettes conservent une légitimité de représentation. C’est vrai pour Israël, ça l’est pour l’Ukraine. L’invasion d’Alep par des armées terroristes qui ne cachent plus leurs sponsors turcs, israéliens et donc made in USA et vassaux européens fait songer à l’opération de Koursk, par rapport à l’écrasement du régime ukrainien. Impression aussitôt confirmée par cet article de la presse de Kiev qui reconnaît sur un mode triomphal à quel point l’Ukraine est devenu le foyer de formation du terrorisme sous l’égide de l’occident. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

L’offensive actuelle contre les forces gouvernementales syriennes à Alep a été menée par des groupes d’opposition disparates dont le seul lien semble être la haine du régime d’Assad et de ses soutiens russes.par Kyiv Post | décembre 1, 2024 à 9:24

Des rebelles syriens formés par l’Ukraine et parrainés par la Turquie mènent l’assaut sur Alep

Des combattants antigouvernementaux brandissent le drapeau de l’opposition syrienne à l’entrée de la citadelle d’Alep, samedi. Photo : Muhammad Haj Kadour / AFP.

L’offensive dans le gouvernorat d’Alep en Syrie, qui a commencé le 27 novembre, est menée par une coalition de groupes militants islamistes dirigée par Hayat Tahrir al-Sham, un ancien groupe affilié à Al-Qaïda, soutenu par la Turquie.

Selon des informations diffusées sur certains sites de médias sociaux islamistes, les groupes rebelles basés dans la région d’Idlib – qui comprendraient des membres du Parti islamique du Turkestan (TIP) – avaient reçu une formation opérationnelle des troupes des forces spéciales du groupe Khimik de la Direction principale du renseignement ukrainien (HUR). L’équipe de formation s’est concentrée sur les tactiques développées pendant la guerre en Ukraine, notamment sur l’utilisation de drones.

Le groupe Khimik de HUR a été crédité de l’attaque contre une base militaire russe dans la banlieue sud-est d’Alep le 15 septembre, au cours de laquelle des drones d’attaque russes et des « engins explosifs improvisés camouflés » ont été détruits, selon une source du renseignement militaire Kyiv Post.

Les Russes eux depuis longtemps ne pensent pas faire la guerre à l’Ukraine ni même aux Israéliens mais bien à la maison mère : les Etats-Unis et l’OTAN, comme volonté de diviser le continent européen et multiplier les foyers dans ce qu’ils considèrent comme le continent eurasiatique. Voici leur analyse que nous partageons. Notez qu’à travers la Turquie il y a aussi tout le recrutement en Asie Centrale. L’avantage de la situation c’est que les Kurdes paraissent avoir enfin compris où était leur intérêt. (note de Danielle Bleitrach pour histoire et societe)

L’offensive terroriste à Alep sent l’implication des États-Unis et d’Israël – Expert

15:27 GMT 29.11.2024

Sur cette photo d’archive du 5 décembre 2016, des soldats de l’armée syrienne tirent avec leurs armes lors d’une bataille avec des combattants rebelles sur la ligne de front de Ramouseh, à l’est d’Alep, en Syrie. - Sputnik International, 1920, 29.11.2024

© AP Photo / Hassan Ammar

L’escalade soudaine en Syrie, où des groupes antigouvernementaux ont lancé une offensive vers Alep, trahit l’implication de plusieurs puissances étrangères, dont Israël et les États-Unis, explique Seyed Mohammad Marandi, analyste politique et professeur à l’Université de Téhéran. « Nous voyons des milliers de combattants étrangers affiliés à Al-Qaïda de toute l’Asie centrale », a déclaré Marandi à Sputnik. « Ils ont été mobilisés et bien entraînés pour mener à bien cet assaut. » L’offensive, souligne-t-il, a eu lieu « littéralement un jour après que Netanyahu a déclaré qu’il avait besoin du cessez-le-feu pour faire face à la soi-disant menace iranienne », et il semble que le but de cette offensive soit de « couper la Syrie de l’Axe de la Résistance afin d’isoler le Liban ».« De toute évidence, cela se fait en coordination avec les États-Unis. Toute la sale guerre en Syrie depuis 2011 a été menée par les États-Unis », ajoute Marandi. « Nous savons que Jake Sullivan à l’époque, qui est maintenant le conseiller à la sécurité nationale de Biden, a déclaré dans un courriel à Hillary Clinton le 12 février 2012 qu’en Syrie, Al-Qaïda est de notre côté. »

Compte tenu de la longue histoire de l’association des États-Unis avec des groupes terroristes dans la région et des efforts antérieurs de Washington pour « créer une entité salafiste entre la Syrie et l’Irak pour isoler la Syrie », il ne fait aucun doute que les États-Unis et leurs alliés « font partie de cette conspiration contre la Syrie », conclut l’analyste.

Cela dit, Marandi identifie le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu comme le « bénéficiaire numéro un » de la crise actuelle à Alep. « Netanyahou a besoin de la guerre, et il n’a accepté un cessez-le-feu que sous une forte pression. Donc, personne n’a foi en les Israéliens. Les Israéliens ont toujours violé leurs engagements », dit Marandi. « Après tout, il commet un holocauste à Gaza, un régime qui commet l’Holocauste et continue de le faire sous les yeux du monde après 14 mois n’est pas un régime auquel on peut faire confiance pour quoi que ce soit. »

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1 Commentaire

  • Bosteph
    Bosteph

    Honnêtement, l’ état-major principal de l’ OTAN – France, Angleterre, Allemagne, États-Unis, et visiblement desormais les uknazes (comme pour l’ Afrique (preuve de leur “long bras”)) – et impliqué dans cette offensive terroriste . Les Turques aussi par la fourniture de leurs infrastructures militaires, postes de commandement en particulier.

    Si la situation exacte d’ Alep (incontestablement en grande partie contrôlée par les pro-otaniens) n’ est pas claire (mais loin d’ être bonne), il en est tout autrement dans le secteur d’ Hama où les troupes gouvernementales (appuyés par l’ aviation Syro-Russe) ont repris une artère routière primordiale, et plusieurs villages , dégageant en partie la ville – PRESSTV et Al-Manar le confirment………..mais surtout pas nos merdias, bien-sur.

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