Sommet économique de Rio
Si Histoire et societe tend vers une formule qui la rapproche de ce que le parti communiste publiait depuis la Nouvelle critique, les cahiers du communisme ou en dernier ressort Révolution, il y a aujourd’hui une publication indispensable avec des fiches très documentées, à la fois sur l’historique et sur l’actuelle transformation dans le contexte à la fois de l’agressivité de l’impérialisme et des perspectives d’un monde multipolaire. Bref le plus fondamental dans la perspective de l’action. Je me suis abonnée et je vous conseille d’en faire autant . Voici une excellente synthèse sur le G20 et les BRICS.
par Hervé PolyPublié le 24 novembre 2024 à 17:00Temps de lecture : 4 minutes
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Le sommet économique de Rio a d’abord été terni par les annonces guerrières de Joe Biden concernant l’utilisation des missiles ATACMS dans la profondeur du territoire russe. Cependant, au fil des travaux, le président Lula, avec l’appui de nombreux pays du Sud, a su faire monter l’exigence d’une nouvelle gouvernance mondiale. L’intégration de l’Union africaine au G20 et la création de l’alliance mondiale contre la faim et la pauvreté représentent des réussites majeures à mettre à l’actif du Brésil de Lula.
Bien que les annonces belliqueuses de la Maison-Blanche aient terni le démarrage des travaux, elles n’ont pas réussi à saborder les avancées importantes prises à Rio.
Entre vestige du passé et laboratoire du futur
Contrairement aux prévisions des sceptiques, la disparition attendue du G20 depuis une décennie ne s’est pas produite. Né dans le contexte de la crise asiatique de la fin des années 1990, le G20 a vu le jour lors d’une conférence fondatrice à Berlin en décembre 1999. Il avait été conçu comme un outil permettant au G7 de mieux surveiller et contrôler les autres pays. Les invasions militaires de l’Afghanistan (2001) et de l’Irak (2003) ont toutefois semé le doute sur la légitimité des États-Unis. Enfin, la crise des subprimes (2008-2013) a marqué un tournant décisif, mettant un terme à la domination mondiale sans partage des États-Unis. C’est dans ce contexte que les BRIC (devenus ensuite les BRICS) ont été créés.
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Ces trois dernières années, le G20 a été successivement organisé par des pays du Sud, membres ou associés des BRICS+ : l’Indonésie en 2022, l’Inde en 2023, le Brésil en 2024, et, l’année prochaine, l’Afrique du Sud.
Pour la première fois, le G20 intègre également une dimension sociale affirmée. Avec la montée en puissance des BRICS+ et la résistance croissante du “Sud Global”, le G20 s’impose de plus en plus comme un lieu de négociation et d’affirmation pour les pays en développement. Ce forum économique, qui incarnait autrefois l’ordre ancien, tente aujourd’hui de s’adapter aux réalités du monde. Contraintes par les pressions des pays du Sud, les puissances occidentales, souvent perçues comme des donneurs de leçons, ont dû accepter l’intégration de l’Union africaine au G20.
Cette décision représente une reconnaissance de l’importance croissante de l’Afrique. Cependant, il ne faut pas croire que la transition vers un nouvel ordre international se fera facilement. Les débats actuels révèlent une lutte incessante.
Vers un nouvel équilibre mondial
La déclaration finale appelle sans ambiguïté à une réforme des principaux organes de gouvernance internationale, notamment le Conseil de sécurité de l’ONU, le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale.
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ONU :La faim s’étend dans le monde
Parmi les décisions majeures de ce sommet, on peut particulièrement noter la création d’une alliance mondiale pour combattre la faim et la pauvreté. Cet accord, signé par tous les participants au G20 ainsi que par les pays invités, rassemble déjà 83 États. Même des pays emblématiques du capitalisme sauvage, comme l’Argentine, ont adhéré à cette initiative portée par Lula. Avec la prochaine présidence du G20 par l’Afrique du Sud, un des piliers des BRICS, cette instance semble avoir trouvé une nouvelle raison d’être : promouvoir le multilatéralisme et respecter les souverainetés nationales.
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