Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Avec la Russie ou avec la Chine? Avec qui Ursula et les autres nous menacent-ils d’une guerre imminente ?

Face à Trump et à son supposé désengagement des USA dans la guerre avec la Russie, l’erratique madame Ursula von der Leyen (et ses pareils) ne renonce pas à nous faire peur avec la non moins supposée menace de Poutine. Un rapport officiel de l’UE recommande de stocker de la nourriture pour 72 heures. Ce document a été présenté par Ursula von der Leyen. La présidente de la Commission européenne a déclaré qu’il était devenu évident que l’UE n’était pas suffisamment préparée, tant à la guerre en Ukraine qu’à la pandémie de Covid-19, selon le média allemand Focus Online. Le rapport de l’UE identifie plusieurs menaces, celle d’une attaque russe étant considérée comme la plus sérieuse. Focus Online indique que la préparation de l’Europe face à ce risque de guerre est l’élément central du rapport. Le document recommande aussi aux citoyens européens de faire des réserves de nourriture, de médicaments, d’eau et de se procurer une lampe de poche. L’ensemble des États européens sont visés par ces recommandations, et pas seulement les plus grands ou les plus exposés comme l’Allemagne. Newsweek a relevé que le rapport sur la préparation civile et militaire de l’UE a été rédigé par l’ancien président finlandais, Sauli Niinistö. Le rapport indique qu’il n’existe pas de plan précis sur la manière dont l’Union réagirait en cas d’attaque russe contre l’un de ses États-membres. Par conséquent, la préparation est axée en particulier sur ce risque, et la recommandation de stocker de la nourriture et de l’eau fait partie de ses mesures essentielles. Cela rappelle la manière dont on a incité chaque famille française d’acquérir des masques à gaz pendant qu’on construisait la ligne Maginot. Ça a dû rapporter à certains cette “étrange défaite”… Dans le même temps les mêmes ouvrent un front de guerre commerciale avec la Chine. Mais que l’on se “rassure” il semble que ces défis tout azimuts sont de la comédie à usage interne pour calmer les mécontentements des citoyens européens et leur faire tout gober. En fait les taxes de l’UE sur les véhicules électriques chinois et les réponses punitives de Pékin signaleraient une évolution vers un commerce moins libre et plus sélectif (l’occasion d’un marchandage dans les coulisses). ( note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

par Dániel Balázs 7 novembre 2024

La Chine et l’UE peuvent ou non être au bord d’une guerre commerciale à part entière. Image : Capture d’écran LinkedIn

Les relations commerciales sino-européennes traversent une période difficile. Pékin poursuit l’Union européenne (UE) devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour la décision de Bruxelles d’imposer de lourds droits de douane sur les véhicules électriques à batterie (BEV) importés de Chine.

Mais alors que les tensions entre la Chine et l’UE sont clairement en hausse, l’examen minutieux du différend révèle que les deux parties se dirigent vers un engagement commercial plus sélectif plutôt que vers une guerre commerciale à part entière.

Le 4 novembre, le ministère chinois du Commerce a confirmé qu’il avait intenté une action en justice contre l’UE pour sa décision fin octobre d’augmenter les tarifs sur les BEV importés de Chine. Si l’on inclut la taxe à l’importation de base de 10 % sur toutes les voitures importées dans l’UE, les nouveaux taux d’imposition sur les BEV chinois varient entre 18 et 45 %. La décision de l’UE intervient après une enquête antisubventions ouverte en octobre de l’année dernière.

Outre la confrontation avec l’UE devant l’OMC, la Chine a adopté une série de contre-mesures contre ce qu’elle considère comme un « protectionnisme commercial injuste ». Plus tôt cette année, Pékin a lancé ses propres enquêtes antisubventions contre le porc et les produits laitiers de l’UE.

Au début du mois d’octobre, la Chine a imposé des droits de douane sur le brandy importé de l’UE et a menacé d’augmenter les droits de douane sur les voitures à essence. Deux jours après la décision de l’UE, le gouvernement chinois aurait demandé aux constructeurs automobiles de mettre fin aux plans de méga-investissement dans les pays européens qui ont voté en faveur des droits de douane.

Un regard superficiel sur les représailles sino-européennes actuelles pourrait suggérer une guerre commerciale imminente. Toutefois, un examen plus approfondi de la structure émergente des relations commerciales et de la dynamique géoéconomique entre l’UE et la Chine révèle que les deux parties sont en train de recalibrer leur engagement économique.

C’est-à-dire que Bruxelles « réduit les risques, et non se découple » vis-à-vis de Pékin. L’UE est fortement dépendante des produits et des matières premières chinois dans des secteurs critiques tels que les produits pharmaceutiques et les technologies vertes. Bruxelles cherche à réduire cette dépendance tout en maintenant des liens économiques constructifs. Il s’agit d’atténuer les vulnérabilités dans les secteurs critiques tout en soutenant le commerce dans les zones moins sensibles.

Pékin est susceptible d’être ouvert à un tel engagement. L’escalade du différend commercial n’est pas dans l’intérêt de la Chine, car cela signifierait une guerre commerciale sur plusieurs fronts.

En septembre, les États-Unis ont finalisé les augmentations tarifaires sur une variété de produits importés de Chine. En octobre, le Canada a imposé des droits de douane supplémentaires sur les véhicules électriques, les produits en acier et en aluminium et les « produits essentiels du secteur manufacturier ».

Dans cet environnement géo-économique, il est plus logique pour Pékin de limiter les dégâts plutôt que d’ouvrir de nouveaux fronts de guerre commerciale en Europe. Dans ce contexte, les contre-mesures économiques de la Chine contre l’UE consistent à cibler chirurgicalement des secteurs clés et des États membres de l’UE afin de faire pression sur Bruxelles pour un règlement.

Dans ce contexte, la Chine et l’UE sont plus susceptibles de rechercher un compromis dans le différend commercial sur les BEV. Pékin et Bruxelles ne sont pas étrangers aux bonnes affaires, puisqu’ils ont conclu un accord pour éviter des droits de douane supplémentaires lors d’un différend commercial sur les panneaux solaires en 2013.

La dynamique récente du différend commercial entre la Chine et l’UE sur les BEV révèle que Pékin et Bruxelles sont en train de s’éloigner d’un commerce bilatéral global au profit d’un engagement plus sélectif.

Les implications de cette tendance vont au-delà des gouvernements et ont un impact sur les communautés d’affaires. Les entreprises chinoises opérant dans des secteurs prioritaires par l’UE – biotechnologiematières premières critiquestechnologies propres, entre autres – doivent s’attendre à un accès plus limité aux marchés européens, alors que l’UE cherche à réduire sa dépendance dans ces domaines.

Dans le même temps, les entreprises de l’UE qui opèrent dans des secteurs clés et les États membres doivent être prêts à être la cible des mesures de défense commerciale adoptées par la Chine.

Daniel Balazs, PhD, est chercheur chargé du programme Chine à la S Rajaratnam School of International Studies de l’Université technologique de Nanyang. Ses recherches portent sur la politique étrangère chinoise, les relations sino-indiennes et les relations sino-européennes.

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1 Commentaire

  • koursk
    koursk

    Le gang des multimilliardaires veut ménager les forces de son territoire préféré l’oncle sam pour les utiliser plus tard contre la Chine *** La grosse mafia qui règne sur l’otanie continue à lorgner et saliver sur les 60 000 milliards de richesses que renferme le sous-sol russe *** La pègre va continuer à vendre la quincaillerie de ses bazars militaro-industriels à ses armées européennes et les envoyer guerroyer contre la Russie *** C’est son nouveau paillasson trump qui aura la charge de haranguer les troupes *** La Fédération de Russie attend les hordes otaniennes de pied ferme.

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