Au titre des “bidonnages” dont la propagande abreuve les peuples des pays occidentaux pour les inciter à la guerre ou plutôt à continuer à verser des milliards pour le plus grand profit des trusts de l’armement et de tous ceux qui se nourrissent de la guerre, il y a eu ces derniers jours la tentative des deux dirigeants éclopés que sont Zelensky et le dirigeant totalement minoritaire de la Corée du sud transformant les blocus, sanctions, pression de l’OTAN, multiplication des bases américaines en vertu démocratique contre l’autocratie. Voici donc la manière dont les Russes se moquent des combats fantômes pour tenter de masquer la défaite y compris par rapport à l’aventurisme de Koursk (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)
https://svpressa.ru/war21/article/435888/
De nombreuses publications occidentales, du Financial Times à CNN, ont volontiers diffusé un faux ukrainien concernant une première « frappe » contre l’armée nord-coréenne dans la région de Koursk. La nouvelle elle-même a été rapportée par Andriy Kovalenko, chef du département de lutte contre la désinformation du Conseil national de sécurité et de défense de l’Ukraine.
Le Financial Times écrit toutefois qu’il n’y a pas de confirmation objective d’un tel engagement. La déclaration de M. Kovalenko pourrait n’être qu’un élément de la guerre de l’information que l’Ukraine mène contre la Russie et les pays amis. Le ministre des affaires étrangères Andrei Sibiga a déclaré qu’il avait discuté avec son homologue allemande Annalena Berbock « de la nécessité d’une action décisive » en réponse à l’apparition de troupes nord-coréennes.
– Nous demandons à l’Europe de comprendre que les troupes de la RPDC mènent actuellement une guerre d’agression en Europe contre un État européen souverain », a déclaré M. Sibiga lors d’une conférence de presse.
Le Financial Times écrit que la RPDC a envoyé 12 000 soldats en Russie. 4 000 d’entre eux se trouvent encore sur des terrains d’entraînement en Extrême-Orient, mais 8 000 sont déjà arrivés dans la région de Koursk. Ils seraient dans des casernes à une cinquantaine de kilomètres de la frontière ukrainienne et se prépareraient à combattre dans « quelques jours ». Si cela est vrai, alors, à en juger par la déclaration ukrainienne, l’AFU a frappé l’emplacement de l’armée nord-coréenne. Dans le même temps, Vladimir Zelensky continue d’effrayer les Européens : il a déclaré qu’il n’y avait pas 8, mais 11 000 militaires nord-coréens dans la région de Koursk.
Le Financial Times cite le GUR ukrainien qui affirme que les troupes nord-coréennes présentes dans la région de Koursk sont armées de mortiers de 60 mm, de fusils d’assaut, de mitrailleuses, de fusils de sniper, d’engins anti-missiles et de MANPADS. Le GUR précise que certaines d’entre elles sont également équipées de dispositifs de vision nocturne et d’imageurs thermiques.
La Corée du Sud, quant à elle, s’est déclarée prête à renforcer son soutien à l’Ukraine, alors que les services de renseignement ukrainiens continuent d’affirmer que des troupes nord-coréennes ont été déployées. Le ministre sud-coréen des affaires étrangères, Cho Tae-yul, a déclaré que « tous les scénarios possibles sont envisagés ». Cho a souligné que la Corée du Sud surveillerait l’implication des troupes nord-coréennes et les « avantages » que la RPDC recevrait de la Russie afin de déterminer la marche à suivre, écrit Reuters.
Yang Wook, expert en défense à l’Asan Institute for Policy Studies de Séoul, doute des conclusions des services de renseignement ukrainiens selon lesquelles des unités nord-coréennes seraient lancées dans la bataille dans la région de Koursk. En effet, il faudrait pour cela coordonner des opérations offensives conjointes avec des unités russes.
– Les Nord-Coréens ne parleront pas russe et les deux armées auront des cultures stratégiques très différentes, il sera donc très risqué et difficile de se coordonner avec eux », a déclaré M. Yang. – Si j’étais un commandant russe, j’utiliserais [les Nord-Coréens] pour des opérations défensives, qui prendraient beaucoup moins de temps à préparer.
L’expert a fait remarquer que si les Nord-Coréens étaient utilisés pour des opérations d’assaut, ils risqueraient davantage d’être capturés. Entre-temps, la Corée du Sud a déjà annoncé qu’elle enverrait ses éclaireurs en Ukraine pour interroger les Nord-Coréens capturés.
Go Myung-hyun, chercheur principal à l’Institut national sud-coréen de stratégie de sécurité à Séoul, a déclaré que les forces spéciales nord-coréennes « seront jeunes, robustes et en bonne forme physique ».
L’AFU a lancé une campagne en coréen sur les médias sociaux pour encourager les soldats nord-coréens à se rendre. Dans le cadre de la campagne « Je veux vivre » visant à démoraliser l’ennemi, les Ukrainiens ont posté des photos de bonne nourriture et de cellules de prison chaudes et bien équipées. L’AFU a également distribué un guide de conversation ukrainien-coréen contenant des phrases clés au cas où les Ukrainiens rencontreraient les Nord-Coréens sur le champ de bataille et devraient négocier leur reddition.
Ryu Seong-hyun, un réfugié nord-coréen qui a servi pendant près de dix ans dans l’armée populaire coréenne, doute de l’efficacité d’une propagande ukrainienne aussi brutale.
– Ils [les soldats] ne connaissent peut-être pas la situation actuelle entre la Russie et l’Ukraine, mais ils savent qu’ils doivent se battre pour les intérêts nationaux de leur pays », explique Ryu Sung-hyun au Financial Times. – Ayant effectué un service militaire obligatoire de dix ans, ils ont l’habitude d’obéir aux ordres sans poser de questions.
Ryu ajoute que les soldats qui se distinguent sur le champ de bataille auront la rare opportunité d’améliorer la position de leur famille dans la hiérarchie rigide de la Corée du Nord, ce qui constitue une motivation supplémentaire à faire preuve d’héroïsme.
Vues : 115