Les États-Unis sont confrontés à un nouvel isolement aux Nations Unies en raison de leur embargo contre Cuba dit le tabloïd officiel de la Chine. Cet article, comme souvent les mises au point chinoises, a le très grand mérite d’aller à l’essentiel y compris en ce qui concerne les BRICS, qui ne sont qu’un aspect du mouvement qui bouleverse l’ordre des choses existant. D’abord les BRICS sont une organisation qui ne se présente pas comme une alternative aux institutions existants mais comme une protection entre essentiellement pays du sud face à l’effondrement de l’empire américain ne serait-ce qu’à travers le dollar et sa “militarisation”, organisation qui crée une synergie entre pays producteurs d’énergie et “marché” d’échange sur un modèle qui pourrait ressembler à une UE indépendante des Etats-Unis et dans lequel les capitaux, leurs investissement obéiraient à une logique disons keynésienne… Qui ne peut ignorer le poids du socialisme chinois mais n’y est pas soumis. Se crée un monde multipolaire dont les préoccupations et les divisions ne se modèlent pas sur l’occident mais sur les logiques de développement national entre “régimes” différents mais dans le respect des souverainetés. Il faut comprendre que les BRICS doivent être envisagées dans le cadre de l’évolution des institutions internationales existantes en particulier l’ONU et c’est de cela dont il est question ici. Il faut également mesurer que le cadre souple des BRICS favorise la multiplication des relations bilatérales de partenariat stratégique, là aussi Cuba est grâce à la politique initiée par Fidel Castro un modèle du genre. (note et traduction de Danielle Bleitrach) par Global Times 01 nov. 2024
Illustration : Liu Rui/GT
Mercredi, les États-Unis ont une fois de plus mis en scène un drame dans lequel ils se sont opposés à la quasi-totalité du monde à l’Assemblée générale des Nations unies. L’Assemblée générale a adopté à une écrasante majorité une résolution appelant les États-Unis à mettre fin à l’embargo économique, commercial et financier contre Cuba, avec un total de 187 voix pour, et seuls les États-Unis et Israël ont opposé leur veto.
Pourquoi dire « encore une fois » ? C’est parce que l’Assemblée générale de l’ONU a voté chaque année la résolution sur la fin de l’embargo des États-Unis contre Cuba depuis 1992. Les résolutions pertinentes ont été adoptées à une large majorité pendant 32 fois consécutives.
Lors de l’Assemblée générale de l’ONU de l’année dernière, le vote a également été de 187 voix pour, seuls les États-Unis et Israël ayant voté contre. Sur cette question, les États-Unis sont une minorité absolue, mais ils continuent d’ignorer avec arrogance les résolutions de l’ONU, affichant obstinément leur identité autoproclamée de « gendarme du monde » d’une manière de plus en plus isolée et sans soutien.
Le gouvernement des États-Unis affirme que ses pratiques contre Cuba visent à « promouvoir les droits de l’homme » et la « démocratie ». La vérité est que les sanctions imposées par les États-Unis à Cuba depuis plus de 60 ans ont gravement entravé le développement économique et social du pays, entraînant une crise humanitaire choquante.
Les conditions de vie du peuple cubain se sont détériorées en raison de l’« aide humanitaire » des États-Unis. Les services sociaux de base à Cuba, tels que les soins médicaux et l’éducation, ont été gravement touchés par le manque de fournitures et de ressources.
Les sanctions américaines ont forcé le peuple cubain à se battre dans la vie quotidienne, ce qui est effectivement devenu une poussée inverse contre les droits de l’homme.
Alors que les appels internationaux à la justice pour Cuba se font de plus en plus forts, l’opposition des États-Unis se distingue comme particulièrement choquante.
Il ne s’agit pas seulement d’un mépris pour la volonté de la communauté internationale, mais aussi d’un mépris pour le multilatéralisme.
Le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador a appelé à plusieurs reprises les États-Unis à lever leur embargo injuste et inhumain contre le peuple cubain, affirmant qu’il s’apparente à « une politique génocidaire ».
En juin, un responsable du ministère vietnamien des Affaires étrangères a déclaré que les États-Unis devaient « prendre les mesures nécessaires pour parvenir à une normalisation complète des relations avec Cuba, ce qui contribuerait à la paix, à la coopération, à la stabilité et au développement dans les Amériques et dans le monde ».
Comme l’a déclaré mardi le représentant permanent de la Chine auprès des Nations unies, l’ambassadeur Fu Cong, à l’Assemblée générale, les États-Unis et quelques autres pays occidentaux poursuivent l’unilatéralisme, le protectionnisme et l’intimidation. Ils ont recours à des sanctions unilatérales illégales contre des pays comme Cuba, ce qui viole gravement les buts et principes de la Charte des Nations Unies, sape gravement le consensus international sur l’Agenda 2030, met en péril les droits à la survie et au développement des pays concernés et de leurs peuples. Un tel comportement va à l’encontre du véritable esprit du multilatéralisme et est incompatible avec la tendance de l’époque, à savoir le développement pacifique et la coopération gagnant-gagnant.
Les faits ont prouvé que les sanctions et les embargos ne peuvent pas écraser les peuples d’autres pays, et que l’endiguement et la répression ne peuvent pas résoudre notre propre situation.
Actuellement, de plus en plus de pays attendent un ordre international juste et équitable. L’hégémonisme et la politique de puissance poursuivis par les États-Unis sont de plus en plus combattus.
La lutte de Cuba est un microcosme du comportement hégémonique des États-Unis dans leur tentative de contrôler d’autres pays par le biais de sanctions unilatérales, mais au lieu de cela, ils s’opposent à la majorité dans le monde.
Le dernier vote de l’Assemblée générale de l’ONU reflète sans aucun doute la volonté de la grande majorité des pays de construire un ordre mondial plus raisonnable.
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