Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

La guerre, fardeau financier des contribuables français

Ce site de conseil en placements financiers dit ce qu’on aimerait bien voir être le discours de la gauche non seulement sur l’origine de la guerre en Ukraine mais sur le coût réel de l’opération pour le citoyen français qui subit un “détroussage” tout azimut sous l’égide de l’UE, là où est tentée une coalition d’intérêts financiers et militaires à travers des marchandages politiciens qui ne le cèdent en rien à ceux de la classe politique que l’on n’ose dire française. Il n’y a pas que l’Ukraine, le chéquier français est sorti pour le bourrage d’urnes en Moldavie, dans les Balkans… et autres lieux y compris la Géorgie… (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsocieté)

rédigé par Philippe Béchade 28 octobre 2024

La France doit se retrousser les manches… ou cesser de se faire détrousser par l’Europe ?

Jean-Noël Barrot imprime sa marque au Quai d’Orsay… ou plutôt celle des atlantistes pour lesquels il travaille depuis une décennie. Il déroule en tout cas une ligne claire, soutenu par un narratif auquel il est difficile d’adhérer pour ceux qui connaissent les tenants et les aboutissants depuis le coup d’Etat orchestré par la CIA au Maïdan.

Mais partant de prémices et de justifications que nous savons fausses, la cohérence dans le soutien au pays le plus corrompu d’Europe est au rendez-vous… et les promesses présidentielles d’un soutien à hauteur de 3 Mds€ en matériel militaire pour l’année 2024 se concrétisent.

Un nouveau volet d’aide (avions de chasse polyvalents Mirage-2000, canons Caesar et munitions) a été confirmé par l’Élysée lors de la visite de Zelenski du 10 octobre (la 3e de l’année après celles du 16 février et du 7 juin). Une visite survenue dix jours après le discours de politique générale de Michel Barnier qui s’était conclu par « la France restera aux côtés de l’Ukraine ».

Et c’est bien le cas : la France livrera les premiers avions de combat à l’Ukraine au cours des trois premiers mois de 2025.

Ceci suppose que les pilotes ukrainiens subissent déjà un entraînement intensif sur notre territoire (on ne forme pas un pilote en trois mois comme un agent d’assurances), aux frais des contribuables français et possiblement des retraités, puisque la désindexation des pensions envisagée jusqu’au 1er juillet 2025 permettrait justement d’économiser 3 Mds€ – l’équivalent des dons promis le 10 octobre.

Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères estime que la défaite militaire de Kiev pourrait entraîner une augmentation des prix de certaines catégories de biens, comme l’énergie et les céréales dans les pays de l’UE, « ce qui affecterait considérablement la vie quotidienne des citoyens européens ».

En fait, c’est comme si le sabotage de Nord Stream n’avait jamais existé ni affecté les coûts du gaz, et par le biais d’un mécanisme absurde, fait exploser les prix de l’électricité pour les Français.

Alors que l’Allemagne importe un GNL venu des Etats-Unis à quatre fois le prix que lui facturait Gazprom, réceptionné dans des terminaux gaziers construits dans l’urgence en deux ans pour des milliards d’euros, la défaite de l’Ukraine pourrait s’avérer inflationniste !

Et que va nous coûter l’incapacité de l’Ukraine à rembourser les prêts que l’Europe lui a consentis, et que la plupart des économistes considèrent comme des dons purs et simples ? Combien vont coûter aux contribuables français les dizaines de milliards qui vont devoir être empruntés si Kiev fait défaut sur sa dette ?

C’est déjà le cas, puisque plusieurs échéances de versement d’intérêt ont été repoussées, ce qui évite de déclarer une banqueroute à la grecque, mais la trajectoire est identique (à 14 ans d’intervalle).

Si Donald Trump, une fois élu, parvient à arracher un cessez-le feu, non pas en 24h mais en 24 jours de tractations, ce serait déjà bon à prendre.

Mais la dynamique de la guerre permet de mobiliser toujours plus d’argent et implique également de mobiliser les hommes, lesquels meurent par dizaines de milliers ces derniers mois.

L’offensive de Koursk et l’incursion sur le territoire russe a constitué une grande victoire sur le plan symbolique – avec un retentissement médiatique qui a fait le tour de la planète – mais qui se solde par un prix exorbitant en matériel et en pertes humaines.

Et pas une fois Jean-Noël Barrot n’aura évoqué un « chemin vers la paix », ni le moindre regret pour le million de vies perdues ou brisées depuis 30 mois côté ukrainien : ce n’est qu’une statistique parmi d’autres dans une gestion du conflit aussi froide et désincarnée qu’un tableur Excel.

La guerre continue, et la France continue de faire des chèques avec le sourire et distribuer de l’argent qu’elle n’a pas !

Sa cote part est de 330 M€ dans le 1,8 Md€ promis à la Moldavie pour intégrer l’UE.

Et voici qu’Ursula Von der Leyen vient d’entamer la tournée des Balkans avec le chéquier des Français : il va leur en coûter 550 M€, là encore en vertu de sa cote part pour les 920 M€ promis à l’Albanie, les 880 M€ promis au Kosovo (sous administration américaine en fait), les 750 M€ pour la Macédoine du Nord et les « seulement » 380 M€ pour le Monténégro, pour un total de pas tout à fait 3 Mds€.

Moldavie + Balkans = 880 M€ + 3 Mds€ de matériel à l’Ukraine = 3,8 Mds€ de dons ou de promesses de dons en un mois, sans que les membres du Parlement – seuls représentants légitimes du contribuable français – soient jamais consultés.

Mais comme le dit Michel Barnier, vu l’ampleur des déficits, « les Français vont devoir se retrousser les manches »… mais quand est-ce que l’Europe, obéissant à ses maîtres états-uniens, va cesser de détrousser les Français ?

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