COMMUNIQUÉ DE PRESSE DE LA DÉLÉGATION DU KKE AU PARLEMENT EUROPÉEN
Nous ne partageons pas la thèse de la “guerre impérialiste” du KKE et encore moins sa position sur la Chine, mais il y a dans son positionnement (comme ici) des choses essentielles qui en font l’expression d’un parti communiste. La première est ce souci des peuples qu’ils soient russe ou ukrainien. Il suffit de lire le KPRF pour souligner qu’ils ont le même souci y compris du peuple ukrainien et c’est à ce titre comme celui de la fraternité envers le Donbass martyrisé qu’ils s’engagent aussi bien dans l’aide humanitaire que dans l’armée… Bientôt je crois que nous pourrons nous entendre sur l’idée que les “amis” de l’Ukraine, ceux qui lui ont fait croire qu’elle pourrait gagner cette guerre sont ses pires ennemis. La seconde est ce qui manque encore à la plupart des déclarations du PCF (et de la totalité des autres forces dites de gauche y compris LFI) c’est l’affirmation de choix concrets. N’ayant pas de représentants au parlement européen, ceux-ci ne poursuivront pas les ambiguïtés de Francis Wurtz du temps des trois précédents secrétaires ni sa capacité à engendrer des activités et colloques qui ne débouchent sur rien de concret, mais le moins que l’on puisse dire c’est que sur cette question la politique du groupe communiste au parlement avec le vote de la résolution 390 a été indéfendable. Quand il s’agit de s’opposer concrètement à l’OTAN, à leur propre gouvernement et au parlement européen, les représentants du KKE ne témoignent d’aucune ambiguïté dans leur volonté de paix en tant que position de classe. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Avec un mécanisme belliciste supplémentaire, approuvé par le Parlement européen après une décision du G7, un autre prêt a été approuvé pour la prospérité de la bourgeoisie ukrainienne en temps de guerre, d’une valeur de 35 000 millions d’euros. La principale source d’argent provient des avoirs de la Russie capitaliste gelés par les pays de l’UE et de l’OTAN dans le cadre des sanctions imposées à la Russie.
Le conflit militaire impérialiste qui se déroule en Ukraine hypothèque la vie et l’avenir du peuple ukrainien, ainsi que celui de la Russie. Ils le condamnent à devenir de la « chair à canon » pour les impérialistes et à rembourser prêts sur prêts (c’est-à-dire des prêts qui remboursent d’autres prêts avec intérêt) accordés à la bourgeoisie ukrainienne par ses alliés impérialistes.
Il s’agit de mécanismes de prêt euro-atlantiques prédateurs, qui entravent le peuple ukrainien pendant de nombreuses années. Son application s’accompagne également de mesures antipopulaires sévères et de mécanismes de surveillance, dans un souci de reconstruction après la guerre désastreuse.
La bourgeoisie grecque cherche également à tirer profit de ces plans antipopulaires et s’engage dans des livraisons répétées de munitions, d’armes et d’instructeurs dans le cadre de l’ignoble « accord de coopération militaire » entre la Grèce et l’Ukraine, signé par Mitsotakis et Zelensky, ainsi que des soi-disant « garanties de sécurité ». Selon les informations qui ont été révélées, le gouvernement grec entend, en engageant notre peuple dans de grandes aventures et en risquant des représailles, assurer, entre autres, un rôle plus important aux monopoles grecs dans la reconstruction d’Odessa.
Le vote contre et la dénonciation par les députés européens du KKE de ce prêt est un acte de condamnation de la guerre impérialiste et du rôle de l’UE, un acte de solidarité internationaliste du KKE avec les travailleurs d’Ukraine, dans l’intérêt des peuples de la région.
23-10-2024
Délégation du KKE au Parlement européen
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