Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Sur la 1ère chaîne, Novikov qualifie le sommet des BRICS d’événement historique et déclare que la tâche de la Russie est d’empêcher le génocide du peuple ukrainien

Encore une intervention très importante et qui donne du sens à des événements, des déclarations qui se présentent à travers notre système de propagande comme parfaitement incohérents. Ainsi en est-il de la venue aux BRICS du secrétaire de l’ONU dont on peut souligner qu’elle n’a pas donné lieu au moindre commentaire de nos médias quand Kofi Annan s’entretenait avec Bush envahissant l’Irak… L’hystérie manifeste de Zelensky est contagieuse… Par parenthèse, on peut se demander ce que l’on pourrait reprocher à la Corée du nord si ses soldats intervenaient sur le territoire russe, à Koursk en particulier alors qu’il y a une alliance entre la Russie et la Corée du Nord. Que pourrait reprocher la Corée du sud truffée de bases américaines et l’UE confondue avec l’OTAN ? Il est clair avec les BRICS que la majorité du monde remet en question ce qui est devenu parole d’évangile pour nos médias. On peut le comprendre de la part de gouvernements impérialistes mais ne serait-il pas essentiel que les communistes, les forces progressistes aient connaissance de ce que disent les communistes russes et dans le monde ? Cette censure est la plus préjudiciable, elle existe même si l’audience d’histoireetsociete qui grâce à Marianne Dunlop publie de tels texte augmente de jour en jour. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/229655.html

Les BRICS ne cherchent pas à se substituer aux Nations unies, mais à créer un système équitable de relations internationales. C’est la déclaration faite par Dmitri Novikov, vice-président du comité central du KPRF et premier vice-président de la commission des affaires internationales de la Douma d’État, le 23 octobre dans l’émission « Le temps nous le dira ».

L’émission politique de la Première chaîne a été diffusée alors que le sommet des BRICS était déjà en cours à Kazan. Ce fut le premier sujet de discussion dans le studio. Les présentateurs et les participants à l’émission ont notamment soulevé la question de la participation du secrétaire général des Nations unies, António Guterres, au sommet.

Le présentateur Ruslan Ostashko a demandé au représentant du KPRF s’il valait la peine de prêter attention à l’arrivée d’un tel invité à Kazan. Selon Dmitri Novikov, lorsqu’il s’agit de grands événements historiques, il faut prêter attention à tous les détails.

« Nous assistons à un événement historique important. Cette affirmation peut sembler un peu trop solennelle, mais en fait, il s’agit d’une évaluation tout à fait réaliste. Souvenons-nous de la Société des Nations, qui existait avant la Seconde Guerre mondiale. Cette organisation a connu un destin plutôt misérable, mais nous n’avons pas oublié son rôle dans la vie internationale et la manière dont l’Union soviétique a tenté d’utiliser cette plate-forme pour créer un système de sécurité collective. Certes, elle a échoué, mais ces événements étaient importants pour l’époque », a expliqué Dmitri Novikov.

Le développement des BRICS et le sommet de Kazan sont extrêmement importants pour la vie internationale, a déclaré le vice-président du comité central du KPRF : « Pourquoi Guterres n’aurait-il pas eu le désir d’être au plus près de cet événement historique ? Quelles que soient ses opinions, quels que soient les intérêts qu’il représente volontairement ou involontairement, il a la fonction de chef des Nations unies. C’est lui qui remplit ce rôle aujourd’hui. Et il sait très bien que les BRICS n’ont jamais agi comme une alternative à l’ONU, ni essayé de la supplanter. C’est ce qui différencie leurs actions du comportement des États-Unis et de leurs alliés de l’OTAN. Ce sont eux qui tentent de supprimer les Nations unies et de faire pression sur les pays pour qu’ils adoptent leurs résolutions. Les membres des BRICS ne font pas cela. Ils n’affaiblissent pas l’ONU, ils la renforcent ».

A l’opposé des rencontres de Kazan, les autorités ukrainiennes tentent d’attirer l’attention sur leurs propres fantasmes. Ainsi, Kiev tente de « faire mousser » le sujet de la présence de soldats nord-coréens en Russie. En outre, M. Zelensky a fait une déclaration confuse au sujet des frappes russes sur l’infrastructure énergétique de l’Ukraine et de la voie vers des pourparlers de paix.

Dmitri Novikov a qualifié cette déclaration d’abracadabrante : « La Russie dispose de bons moyens pour surveiller ce qui se passe sur le territoire de l’Ukraine et des pays de l’OTAN. Les membres de l’OTAN disposent également de très bons moyens de surveillance. S’ils avaient la moindre preuve ou le moindre soupçon que des soldats de la RPDC opéraient en Russie, nous l’aurions appris par des déclarations de hauts fonctionnaires. Lorsque Zelensky dit quelque chose et que les membres de l’OTAN ne le soutiennent pas, c’est déjà révélateur en soi ».

Dans le même temps, selon le vice-président du comité central du KPRF, la Douma d’État dispose de tous les documents nécessaires pour ratifier le traité avec la RPDC : « Il s’agit d’un accord de très haut niveau. Certains experts l’interprètent comme une alliance militaire, et je ne les contredirai pas. Nous ne résoudrons pas cette question en quelques mois ou en quelques semaines. Nous la résoudrons en quelques jours et même en quelques heures. Tout est préparé au niveau du ministère des affaires étrangères, la Douma d’État ne lambinera pas.

Dans le même temps, Dmitri Novikov n’a pas été surpris par les propos de M. Zelensky. Il a fait remarquer que, comme une personne prise au piège, le chef du régime de Kiev fera de nombreuses déclarations contradictoires. Elles seront interprétées différemment, voire ne seront pas comprises. « Si nous écoutons les citations de Zelensky, il apparaîtra clairement que cet homme n’est pas sain d’esprit et que ses paroles ne sont pas le signe d’un homme politique important », a ajouté le vice-président du comité central du KPRF.

Dans ce contexte, le nationaliste ukrainien Dmytro Korchynskyy a admis l’abaissement de l’âge de la conscription à 14 ans si « l’Ukraine est au bord de l’anéantissement ». Commentant ces déclarations, Dmitri Novikov a souligné que nous avons devant nous un exemple de préparation informationnelle à l’abaissement réel de l’âge de la conscription dans l’armée ukrainienne.

« Ici, en Russie, nous connaissons le prix des mots et nous n’aimons pas vraiment lancer des phrases fortes. Mais je suis sûr que les appels à envoyer des adolescents au front, ainsi que d’autres faits, à commencer par la mise en scène sanglante de Bucha, peuvent être cumulativement qualifiés de génocide du peuple ukrainien. Cela rend notre mission encore plus claire en tant que pays qui, tout en menant des opérations antiterroristes, défend non seulement ses intérêts nationaux, mais aussi le peuple ukrainien frère dans la confrontation avec l’OTAN. Il est important de le rappeler sans cesse », a déclaré Dmitri Gueorguievich.

L’invité de l’émission a également donné son avis sur la visite du secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, à Kiev. Selon M. Novikov, cette visite a eu lieu après que M. Zelensky a été confronté à de nombreux problèmes dans ses relations avec l’Occident. Le « plan de victoire » a échoué, la réunion de Ramstein n’a pas eu lieu. Jamais auparavant on n’avait dit aussi ouvertement à Zelensky qu’il racontait n’importe quoi. La visite d’Austin devait mettre un terme à cette histoire.

Il y a des raisons de croire que Zelensky s’est entendu dire, à un niveau non public : « Au lieu de votre plan, il y aura notre plan ». Il est très probable que les États-Unis aient pris la décision de geler le conflit ukrainien. Il est beaucoup plus important pour les démocrates et les républicains de s’occuper de la situation au Moyen-Orient. En outre, ils intensifieront le conflit autour de Taïwan. Le problème est que le PIB de la Chine augmente plus rapidement que celui des États-Unis. Il est donc important pour Washington de créer des problèmes à la Chine afin que Pékin s’enlise dans un conflit militaire. L’Ukraine se trouve donc au mieux en troisième ou quatrième position dans les schémas internationaux des États-Unis », a déclaré M. Novikov.

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