Au titre ce ceux qui s’escriment comme nous et comme une minorité – heureusement grandissante du moins au sein du PCF – de Français éveillés peu à peu sur la réalité du choix de la guerre, il y a le très précieux blog de Jakline Boyer : Bordeaux-Moscou. Jakline, qui, comme Marianne, non seulement parle russe mais vit une bonne partie de l’année en Russie, n’en peut plus face à ce qui se dit sur le peuple russe, sur son attitude face à la guerre. Il y a un début de prise de conscience, clairement insuffisant mais qui fait que ceux qui découvrent le caractère de la propagande à laquelle nous sommes soumis, l’art et la manière de fabriquer des “adversaires” menaçants pour nous entraîner dans des escalades suicidaires, sont à leur tour la proie de la même indignation qui a bien du mal à être entendue alors que tout est fait pour nous faire macérer dans une fausse “objectivité” qui renverrait dos à dos l’OTAN et ses victimes… Ce qui laisse en fait le champ libre à toutes les errances y compris celles qui de LFI décrite par Jakline, à Roubeaud Qashie lors de l’université d’été qui prétendent soutenir la Palestine et l’Ukraine en gommant justement le rôle de l’OTAN. (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)
Publié le 9 octobre 2024 par Boyer Jakline
Nous sommes déchirés, révoltés, écœurés par les carnages au Moyen Orient. La toute puissance de Netanyahu peut s’exercer grâce au soutien “indéfectible” des sponsors occidentaux qui déversent armes et soutien logistique.
Comme pour l’Ukraine. Sauf que là, il faut ajouter les milliards de dollars. Une partie de la population américaine frappée par l’ouragan Hellen, privée d’eau et d’électricité, sans aucun soutien de l’état central, proteste avec rage contre les choix du gouvernement : des milliards pour l’Ukraine et rien pour nous.
Si l’Ukraine est passée au second plan de l’actualité très sélective de nos médias, la guerre s’y poursuit sur le tempo russe.
A-t-on compris ici qu’il ne s’agit pas d’une guerre de conquête territoriale, de “reconstituer l’empire”? Il s’agit de sécurité. Il s’agit de la neutralité militaire de l’Ukraine, soit pas d’OTAN. L’adhésion de l’Ukraine à l’UE n’est pas un sujet. Cela fait tout de même 20 ans que la Russie le réclame. Et cela fait 20 ans que l’organisation du Traité Atlantique Nord est installée en Ukraine. Ceci explique cela.
Entendre des dirigeants de gauche, LFI en particulier, plus radicale dit-on, comparer l’Ukraine à la Palestine ou au Liban est au mieux un contresens au pire un choix politique vicieux. Certes la Russie “a franchi la frontière ukrainienne”. Mais la similitude s’arrête là. Regarder l’état de la Palestine en un an, du Liban en 2 semaines. Regarder l’Ukraine.
D’ailleurs où vont les dollars et les armes américaines ?
Comment en sortir ?
Donc, voilà la nouvelle proposition américaine pour une fin de la guerre en Ukraine. J’ai entendu parler de cette proposition sur la télévision officielle russe. Par un journaliste politique incontournable. Là, pour le coup “pro Poutine”. J’en ai ensuite trouvé l’écho dans ces deux documents en lien.
Le journaliste russe s’interroge : pourquoi les États-Unis sont-ils passés d’une solution à la coréenne à une solution à l’allemande ? Et bien, tout simplement parce que les 2 Corée sont toujours là, alors que les deux Allemagne ne sont plus qu’une. La RDA, le parent pauvre, a été absorbée et aujourd’hui se vide de sa population. Au passage, merci à Mikhail Gorbatchev qui a tout cédé sans rien demander en échange. C’est toujours le journaliste russe qui parle.
Il développe ensuite longuement la stratégie cohérente de l’Occident à l’égard de la Russie et évoque la phrase de Madeleine Albright (1937-2022) : pourquoi donc la Russie doit elle bénéficier seule de toutes ces richesses. Il y voit l’alpha et l’oméga de la stratégie américaine. Avec cette proposition, il s’agit de parvenir dans 20 ans ou 50 ans, peu importe, de “réunifier l’Ukraine” au profit de l’OTAN, comme la RFA a englouti la pauvre RDA.
Il analyse longuement cette stratégie qui s’appuie sur des forces sociales russes hostiles à la Russie, permettant la constitution d’un gouvernement russe en exil, comme tenté avec le Venezuela de Guaido ou la Biélorussie de Tikhanovskaya.
Paranoïa ?
En tout cas l’oligarque Khodorkovsky qui vit en Suisse est déjà porteur du projet d’un gouvernement russe en exil.
Notre journaliste prend très au sérieux les ambitions américaines qui étudient avec persévérance et continuité la société russe. Il espère que les nouvelles générations russes ne se feront pas avoir. Sic…
Concernant ce nouveau projet sur la table, vous apprendrez que Zélenski n’en veut pas. Pour la Russie, c’est une quasi provocation.
J’attends la possible réaction officielle de la Russie…
À suivre.
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