Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

BRIC, BRICS puis BRICS + : de quoi s’agit-il ? par Hervé Poly

Organisation Mondiale

BRIC, Publié le 15 septembre 2024. Nous ne saurions trop recommander à ceux de nos lecteurs qui ont besoin de synthèses courtes et qui vont à l’essentiel de s’abonner au journal en ligne Actus-Liberté(1). Voici une des meilleures définitions des BRICS et des raisons qui font de sa prochaine réunion l’événement le plus important de cette période “historique”. Lire Liberté Actus et diffuser ses analyses de l’actualité, est d’un maniement bien plus adapté au militantisme et même au débat sur internet que nos analyses ou celles d’autres blogs qui sont dans un format revue nécessitant un investissement intellectuel y compris du temps, moins adapté. Avec les livres, liberté actus, nos sites de référence permettent de dessiner les contours de ce que pourrait devenir un pole d’anti-propagande. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

https://liberte-actus.fr/mot/brics

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BRICS

Les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) sont nés en 2001 avant d’être rejoints par l’Afrique du Sud pour devenir les BRICS. La première caractéristique de cette organisation internationale, c’est qu’elle ne découle pas du consensus de Washington issu de la Seconde Guerre mondiale. C’est la première grande organisation mondiale, hormis l’Union européenne, qui n’est pas liée à ce processus hérité de 1945.

C’est à partir 2011, avec la tenue régulière de sommets et l’entrée de l’Afrique du Sud, que les BRICS deviennent un groupe officiel.

La crise financière américaine des subprimes de 2008 à 2011, qui contamine l’ensemble de la planète, va être un accélérateur des ambitions émancipatrices de l’organisation. La perte de confiance envers les États-Unis et le dollar, facteurs de nombreux troubles financiers, économiques et commerciaux, donnent aux BRICS l’idée de construire de nouveaux rapports internationaux.

De 2009 à 2023, les BRICS génèrent un lent processus de renforcement et de montée en puissance. La mise en place d’un travail technique par le biais d’un sommet devenu annuel va donner l’idée aux BRICS de se doter en 2014-2015 d’une banque de développement, la Nouvelle banque de développement (NBD), basée à Shanghai. Ces pays ont pris conscience, lors de la crise de 2008, que les institutions financières internationales (notamment la Banque mondiale et le FMI) sont sous contrôle occidental et ne participent pas – bien au contraire – au développement des pays émergents.

FMI et Banque mondiale sous domination américaine

Par son pouvoir exorbitant, les USA, avec un seul pays, peuvent à tout moment exercer un droit de véto face à une majorité. Ils refusent d’ailleurs la suppression de ce « droit ».

Ce refus de rééquilibrage du FMI, malgré le poids grandissant des pays émergents, va pousser la Chine à travailler d’arrache-pied à une solution alternative. C’est ce qui donne naissance à la NBD. La mission donnée à la Nouvelle banque de développement est d’abord de faire ce que ne font ni la Banque mondiale ni le FMI, et notamment d’accorder des crédits de développement à toute une série de pays délaissés.

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Soulignons que la NBD est présidée par l’ancienne Présidente du Brésil, Dilma Roussel ; un choix judicieux qui permet des équilibres respectueux entre ses membres. Une autre crise, celle de la Covid, va participer à cette accélération en suscitant de vives critiques face à l’absence concrète de coopération pour un vaccin public mondial. Cette situation va occasionner un vent d’adhésions aux BRICS. Pas moins de vingt-et-une demandes de pays, qui rejoignent la salle d’attente lors du 15ᵉ sommet de juillet-août 2023 à Johannesburg en Afrique du Sud.

Six pays sont retenus : l’Arabie Saoudite, l’Iran, l’Égypte, les Émirats arabes unis, l’Éthiopie et l’Argentine qui a depuis renoncé à son entrée. Dix pays pour ce que l’on appelle désormais les BRICS +. Le prochain grand rendez-vous de cette institution se tiendra en Russie, cet été, à Kazan. La Russie préside cette année les BRICS+.

Notons que l’engouement se confirme avec 39 aspirants, dont la Turquie, l’Algérie, le Vietnam, le Venezuela et Cuba qui attendent avec impatience le 16ᵉ sommet.

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