Il faut bien mesurer que derrière la façade de propagande politicienne dans laquelle la presse de “l’occident global” avec une quasi unanimité tente d’exploiter à l’avantage de l’impérialisme la déstabilisation générale des pays qui résistent, en utilisant les fragilités qu’ils ont provoquées par blocus, sanctions, voire invasions, une autre réalité surgit. Il s’agit de créer concrètement des alternatives qui assurent les routes de l’énergie , celles d’autres échanges… C’est le bilan mais aussi la multiplication des projets qui font du sommet des BRICS le lieu le plus essentiel de compréhension de ce monde déjà en train de se réaliser et dans lequel personne ne demande à personne une alliance hostile à son voisin comme l’exige l’OTAN et toutes les coalitions de l’Occident global qui de surcroit offre de moins en moins de réalisations concrètes au profit du surarmement exigé des “alliés”. Ce site russe, proche des communistes est visiblement admiratif. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)
https://svpressa.ru/world/article/426755/
La Chine achève de construire la plus grande plate-forme pétrolière de l’histoire
La Chine finalise les travaux sur une importante plate-forme pétrolière et gazière conçue pour le golfe Persique. La plateforme Marjan GOSP-4, que tous les experts mondiaux ont qualifiée de « révolutionnaire », peut acheminer le pétrole et le gaz du champ de Marjan en Arabie saoudite.
La plate-forme, dont la construction a duré trois ans, est haute de 24 étages, pèse plus de 17 000 tonnes et possède un pont de la taille de 15 terrains de basket, a rapporté la chaîne publique CCTV.
Elle possède l’une des plus grandes capacités de débit au monde et pourra livrer 24 millions de tonnes de pétrole brut et 7,4 milliards de mètres cubes de gaz par an une fois qu’elle sera opérationnelle, selon le rapport.
La plate-forme, construite dans le port oriental de Qingdao par l’entreprise publique chinoise China Marine Petroleum Engineering Company, sera livrée au champ pétrolifère de Marjan, dans le golfe Persique, à la fin du mois d’août.
Le champ pétrolier de Marjan est situé au large de la côte est de l’Arabie saoudite, près de la frontière maritime avec l’Iran, et est exploité par la compagnie pétrolière et gazière publique Saudi Aramco.
Selon l’agence de presse industrielle Offshore Technology, basée à Londres, la plateforme fait partie du programme d’augmentation du brut de Marjan, d’un montant de 12 milliards de dollars, qui vise à accroître la capacité du champ de 300 000 barils de pétrole brut par jour. L’Arabie saoudite traitera également 70 millions de mètres cubes de gaz supplémentaires, produisant 360 000 barils d’éthane et de gaz naturel liquéfié, selon le rapport.
La plate-forme mise en service par l’Arabie saoudite a été construite par l’entreprise publique China Offshore Oil Engineering Company (COOEC). Le projet de plateforme confirme la coopération économique entre l’Arabie saoudite et la Chine, qui n’a cessé de se développer au cours des dernières années. Riyad cherche de l’aide pour mettre en œuvre son programme de diversification économique « Vision 2030 », et les Chinois peuvent l’aider.
L’Arabie saoudite a récemment envoyé une délégation de 24 membres au “Davos d’été” du Forum économique mondial à Tianjin, dirigée par le ministre de l’économie et de la planification Faisal Al-Ibrahim et le ministre des communications et des technologies de l’information Abdullah Alswaha. Cette conférence a fait suite à une conférence commerciale arabo-chinoise à laquelle ont assisté des milliers de participants et qui a débouché sur de nombreux accords d’une valeur de plusieurs milliards de dollars.
En 2023, Saudi Aramco a signé des accords d’une valeur totale de 8 milliards de dollars avec des entreprises chinoises du secteur pétrolier. Le PDG de Saudi Aramco, Amin Nasser, a déclaré que son entreprise avait l’intention d’investir dans l’augmentation du nombre d’usines chimiques en Chine.
La société saoudienne souhaite mettre en place davantage d’installations capables de raffiner le pétrole en produits chimiques afin de tirer parti de la demande croissante des industries vertes émergentes en Chine, a déclaré Amin Nasser.
Sinopec, l’une des plus grandes sociétés pétrolières et gazières de Chine, avait déjà signé un contrat avec l’Arabie saoudite pour étendre le champ de Marjan.
Bien que la coopération économique entre l’Arabie saoudite et la Chine ait récemment largement dépassé le cadre du commerce du pétrole, l’expansion de la capacité de Marjan représente la réaffirmation par l’Arabie saoudite de son statut de premier fournisseur d’énergie au monde. Parallèlement, la Chine est l’un des principaux acheteurs de pétrole saoudien.
Dans le même temps, les Chinois ambitionnent de devenir le plus grand constructeur naval de la planète. Ces dernières années, la province de Shandong, où se trouve le chantier naval de Qingdao, a créé un pôle technologique pour la production d’équipements d’ingénierie navale.
Toutefois, la construction de la plate-forme Marjan GOSP-4 s’est avérée plus difficile que celle, par exemple, d’un porte-conteneurs de taille aussi gigantesque. Selon le New Arab, les Chinois ont appliqué pour la première fois une nouvelle technologie de protection contre la corrosion sur la plate-forme de forage. Le lecteur se demandera si c’est vraiment si important.
La réponse est : oui. À cause de la corrosion (pour simplifier, la rouille), les compagnies pétrolières du monde entier perdent 40 milliards de dollars par an. Les Chinois l’assurent : ils ont construit pour l’Arabie saoudite non seulement la plus grande plateforme de forage de l’histoire, mais aussi la plus résistante à la rouille. Pour y parvenir, ils ont dû innover en matière de technologie de soudage. Ils ont également dû mettre au point un revêtement spécial pour la surface intérieure des tuyaux en Inconel 625.
L’ensemble de la structure de forage de la plate-forme géante est en acier au carbone, qui a été recouvert d’Inconel 625.
Cela a permis de réduire le nombre de brides (raccords annulaires entre les extrémités des tuyaux). Et pas seulement réduit, mais de plus de 3 000 pièces. Imaginez la quantité de métal que cela représente !
Grâce à la nouvelle technologie, le poids de la plate-forme a été considérablement réduit et le nombre de fuites dans les tuyaux a diminué. Au final, la sécurité de la plateforme assemblée par les Chinois s’en est trouvée améliorée.
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