La France est entrée dans “le provisoire”, ce temps apparemment suspendu comme dans “la dictature” romaine, dans lequel les institutions connaissaient un régime spécial : dans ce provisoire et/ou dictature de la bourgeoisie, le peuple d’en bas est étouffé par le politicien d’en haut. Est-ce que ce moment est vécu ou non comme légitime par le peuple français tel qu’il est ?
Où mène le discours de “la gauche”, sous son dernier avatar, le Nouveau Front populaire ? Est-ce que des mots d’ordre comme la destitution du Président ou continuer à réclamer le poste de premier ministre parce que la gauche serait arrivée première peut être mobilisateur ?. Non seulement l’appel à la destitution comme d’habitude transforme un système en un homme quitte à en promouvoir un pire à l’horizon avec le Rassemblement National. Ce discours faussement radical, en outre méconnait le fait que la gauche au mieux représente un tiers des votes, et que promener la sympathique Lucie Castets comme un ostensoir ne peut en rien mobiliser le peuple français tel qu’il est, tel que depuis des décennies il a été désarmé. C’est surtout prétendre ignorer le fait que le programme du Nouveau Front Populaire souffre d’une entente au plan international qui va a contrario du mouvement historique et en s’alignant derrière l’OTAN et l’UE. Ce dont monsieur Barnier est justement le nom. On ne peut pas combattre ce qu’il représente en le fortifiant…
Non! la première exigence est la lucidité sur le rapport des forces , accompagné d’un travail organisationnel, idéologique, théorique pour réarmer le peuple.
Il suffit de contempler ce dessin de la répartition des sièges aux législatives pour mesurer que droite et extrême-droite sont majoritaires et que le seul scandale réside dans l’appel au Front républicain pour permettre la survie du bloc présidentiel en arbitre. Et ceci obtenu le choix de choisir une majorité contre laquelle on a mené tous les scrutins. C’est une duperie mais ce n’est pas un coup d’Etat, une manipulation qui aujourd’hui va c onstituer l”exclusion de toute “radicalité” en utilisant sa marginalisation… C’est même une pratique qui fonctionne depuis des décennies, le ressort même d’une alternance des mêmes…
Il ne s’agit pas d’une situation spécifiquement française mais quasiment planétaire partout où l’occident démocratique (sic) renonce à réguler les intérêts déchaînés du capital.
Le fait est que non seulement la droite et l’extrême sont majoritaires mais que l’UE et l’OTAN tendent à ne faire qu’un, s’alignent derrière les USA et assument une part essentielle du front qui s’étale de plus en plus largement autour d’une hégémonie en crise. L’ignorer et prétendre s’opposer au gouvernement Barnier adoubé par le Rassemblement national avec le spontanéisme, et des mots d’ordre politiciens, c’est de ce fait ajouter de la confusion à la confusion. C’est poursuivre dans une voie qui est celle qui a conduit à la situation actuelle et à pour issue la guerre et le fascisme… C’est refuser que de plus en plus nombreux les travailleurs, la jeunesse tous ceux qui ont un besoin urgent d’une transformation, n’aient plus rien à espérer dans les limites étroites des programmes de la petite bourgeoisie même pas le statu quo/ C’est toujours plus aller vers un peuple désarmé, divisé. Avec quelques figurants de la classe ouvrière et quelques sectaires se satisfaisant de leur isolement… pour maugréer à la marge…
La politique de l’Autriche , l’anschluss du budget compris…
Il faut arrêter de pratiquer la politique de l’Autriche, celle qui selon Brecht livre l’Autriche – marguerite à tous les aventuriers, les faust Arthuro hui inspiré par Satan et le veau d’or… Depuis les années trente il y a eu tant de versions y compris avec Pinochet, Ce n’est pas comme disent certains le Rassemblement national qui trahit son électorat mais notre mémoire qui défaille… Ce qui se répète dans la répétition est toujours masqué, ce n’est pas seulement un passé qui fait retour mais un passé déplacé dans le présent, symbolisé, tel qu’il aurait dit être si le sujet ne sétait pas rebellé avec l’armée rouge.
Comme lors de la garden party du débarquement en Normandie de ce printemps 2034 qui désigna derrière l’OTAN l’ennemi russe, en refaisant la deuxième guerre mondiale sous le slogan tout à fait actuel : plutôt Hitler que le Front populaire. Mais jugez-en plutôt :
La Commission européenne a expédié son représentant, Michel Barnier qui est là pour prendre des mesures “impopulaires” quitte à ne durer que le temps d’un budget. L’UE est elle-même dans les marchandages pour faire accepter la mutation de la droite vers les extrêmes, et la régression peau de chagrin de la social démocratie et des verts. Là aussi le mouvement va vers la droite avec l’acceptation de l’extrême-droite tout autant qu’elle accepte de rallier l’OTAN. Le tout dans un contexte de récession dont l’enjeu pour faire court est de transformer le formidable endettement du dollar et de sa “militarisation”, par l’endettement des citoyens de la classe ouvrière, des couches moyennes, en pesant sur l’avenir de leurs enfants, en détruisant les individus, les institutions de protection sociale, l’environnement, etc…
Tous les marchandages, se déroulent dans le temps suspendu à l’élection des USA dont il n’y a pas grand chose à attendre car la logique demeure celle de cette hégémonie en crise autodestructrice, et pourtant là aussi le “provisoire” est la logique apparente d’une formidable régression qui cherche qui faire payer un nombre sans cessé élargi au plan interne comme externe. Le provisoire” n’est rien d’autre que l’art et la manière d’opérer cet aggravations des contradictions sociales.
Sans se placer dans un point de vue idéaliste qui verrait dans la “répétition- déplacement symbolique- la tension spirituelle d’une quête desespérée de l’impossible par une classe capitaliste réduite à ses caprices, on ne peut pas non plus l’aborder d’un simple point de vue trop étroitemnt réaliste, en tous les cas on sait que d’un point vue analytique on réouvre à la fois le traumatisme, l’échec et sa puissance de questionnement. le nombre de raclée que prend la puissance hégémonique et la manière dont elles sont fantasmées : où en est la mémoire celle qui permet de penser le présent et d’inventer l’avenir ?
dans ce “provisoire” de la dictature de fait, la confusion reste prégnante en surface et elle fait que rien ni personne n’ose y revendiquer pour soi le droit d’exister dans le présent, tout ce qui est formulé, proposé, tenté durant cette période dans laquelle s’éternise une campagne présidentielle sous-jacente n’aura un statut définitif mais en réalité le budget du pire sera voté.
Le budget est la grande affaire de l’Europe, en quelques mois, le bureau d’Ursula von der Leyen s’est alourdi de deux gros rapports signés par d’anciens présidents du Conseil italien : Enrico Letta, en avril, et Mario Draghi, ce lundi 9 septembre. Sa remise de copie a beau avoir été reportée de deux mois, le constat de l’ex-président de la Banque centrale européenne (BCE, 2011-2019) reste, dans les grandes lignes, identique : l’Europe doit réagir et investir massivement pour enrayer son décrochage économique. « Si l’Europe ne parvient pas à devenir plus productive, nous serons contraints de faire des choix, a-t-il averti lors d’une conférence de presse ce lundi matin. Nous ne pourrons pas devenir à la fois un leader des nouvelles technologies, un modèle de responsabilité climatique et un acteur indépendant sur la scène mondiale. Nous ne pourrons pas financer notre modèle social, nous devrons revoir à la baisse nos ambitions. C’est un défi existentiel ».
L’ambition industrielle se résume selon le rapport à une hypothétique investissement dans les luttes écologiques, dans le vert et dans le vert de gris du surarmement… le tout en privilégiant le secteur privé alimenté par le budget et pour payer cela, une pression accrue sur le travail, les services publics.
Nous ne pourrons pas financer notre modèle social et surtout pas si nous choisissons la guerre. Tiens là aussi Draghi ne dit pas un mot des aspects contradictoires de ses recommandations y compris aujourd’hui face aux guerre concrètes et à leurs coûts… pas plus que Macron, pas plus que Barnier, pas plus que la “gauche” du Nouveau Front populaire, tout le monde s’entend sur le fait qu’il faut défendre l’Ukraine quoiqu’il en coûte et le coût ne doit pas être énoncé …
Tout le monde sait mais fait comme s’il ne savait pas pour que reste crédible le discours du consensus belliciste..
Il en est de la guerre, dont tout le monde sait mais dont on ne doit dire ni le coût ni les conséquences, comme de ces scandales, ces faits divers dans lesquels on découvre que Darmanin aurait bénéficié des corruptions bien connues dans les milieux du football, le PSG, le qatar un puit sans fond passe le moment enchanté des JO…en quoi mediapart et ses liens avec Soros a-t-i jugé bon de sortir de telles révélations? ou encore en quoi depuis au moins 1959 date de ce séjour à Montréal (Vive le Quebec libre:) l’abbé pierre relevait d’une camisole pour contraindre son priapisme, un véritable échappé d’un roman de Sade: “Un prêtre québécois me révèle qu'[il] s’est livré à des agressions sexuelles sur des femmes, à Montréal, raconte-t-il. C’est pourquoi il a dû quitter le pays avec la consigne expresse de ne plus y revenir. L’affaire a été suivie par la police et les instances judiciaires. Le cardinal de Montréal est intervenu pour que l’abbé Pierre ne soit pas poursuivi, à condition qu’il ne remette plus les pieds sur place.” Au total, ces agressions sexuelles auraient duré plus de cinquante ans. Comme la charité incarnée dans une soutane masquait avec l’assentiment de tous, des moeurs dignes de le recours à la charité privée… Moeurs si connues que l’on évita de le décorer de la légion d’honneur parce que ce priape abbé était interné dans un hôpital psychiatrique en Suisse pour empêcher ce malade d’agir comme il le faisait depuis toujours. La guerre ses morts, ses infirmes, ses horreurs il ne doit jamais en être question sinon pour la masquer sous les allures vertueuses du soutien à un quelconque corrompu mêlé à des trafics dont nos vertueux bourgeois ne veulent rien savoir.
Dans un tel contexte de respectabilité qui aurait inspiré Pasolini, Michel Barnier est là pour ça, pour inventer qu’il représente le seul possible républicain, techniquement , qu’il est la nouveauté qui nous fait ressembler à tous les autres gouvernements européens, dont on peut noter que plus ils s’éloignent des nécessités d’un peuple vaincu plus se multiplient les ignominies…
L’illusion mémorielle est répétitive, elle se construit comme une mythologie avec des “objets construits” à travers lesquels s’entretient et se brise l’incapacité à agir…
Ce “provisoire” est en effet surtout le moment où est éliminé le conflit réel, celui du peuple revendiquant le droit de vivre dans la sécurité de l’emploi, d’un service public de qualité, d’un droit à la santé, à l’éducation et à la paix. S’étale le théâtre politicien des mauvais coups, et des chausses trappes dans lequel comme à Guignol on élimine le concurrent. Le ton devient un mélange des plus variés d’emphase, d’appel au renouveau et derrière la domination plus accomplie de toutes les vieilles routines. Le peuple est rejeté à l’arrière-plan et se multiplient les “affaires”, par lesquelles on se débarrasse des concurrents.
Autre fait divers et ses “interprétations”
La manière dont a été présenté aujourd’hui l’assassinat de Lilian Dejean, âgé de 49 ans et père de deux enfants, coordinateur au service propreté de la ville de Grenoble, responsable CGT illustre ce que les médias sont capables de faire. Sans avoir une sympathie sans borne pour la gestion de Grenoble et de son maire écologiste, il faut bien mesurer à quel point les médias unanimes, les mêmes qui nous vendent Michel Barnier et son futur ministère des immigrés, on utilisé cette affaire pour lancer un procès sur le laxisme de la gauche face à la délinquance immigrée, une entreprise de manipulation à laquelle la gauche telle qu’elle est et même le PCF ne sont plus en situation de s’opposer.
Ce dimanche 8 septembre au matin, Lilian Dejean était en service lorsqu’il a été tué par balles. Aux environs de 7h30, juste devant la mairie, il a tenté de s’interposer dans une altercation après un accident de la route, et d’empêcher le responsable de l’accident de s’enfuir. L’homme a alors sorti une arme et tiré à deux reprises en direction de l’agent, le touchant au thorax.
Engagé à la CGT depuis plus de vingt ans, Lilian Dejean était connu pour être « un militant très actif qui défendait toujours le bien commun, le collectif, toujours là quand on avait besoin », rapporte au Dauphiné Élisa Balestrieri de la CGT Isère.« Il a toujours été quelqu’un de bienveillant, qui a essayé de défendre les plus faibles, d’apaiser les tensions, ajoute Abou. Son petit frère m’a dit : “Je ne suis pas étonné de voir comme il est parti, parce que mon frère, ça a toujours été un héros”. » Engagé auprès de la jeunesse dans les quartiers difficiles, pourquoi toute la journée son geste n’a-t-il été utilisé que comme le point d’appui de toutes les manipulations de la droite et l’extrême droite y compris pour justifier le consensus autour de Michel Barnier ?
c’est presque trop simple, il suffit de se demander ce qui dans la répétition mémorielle nous entraîne vers la régression, la paralysie et qu’est ce qui est crétaur de nouveau, de solution qui dénoue les peurs ?
TANT QUE L’ON NE PRENDRA PAS CONSCIENCE DE LA SITUATION RÉELLE, LA GAUCHE SE RÉDUIRA COMME PEAU DE CHAGRIN ET LE PCF IRA VERS SA FIN.
Le peuple en France depuis tant d’années tente avec obstination de revenir sur le devant dès que l’indignation paraît forte mais son énergie est toujours déclinante à force d’être submergée par ceux qui noient les aspirations dans des effets politiciens.
Partout sans être sectaire, sans ignorer d’où proviennent les crises, les situations de plus en plus difficiles dans lesquelles se débattent “ceux d’en bas” , sans la moindre complaisance pour le lumpen qui sert ce pouvoir, sans sectarisme face à ceux qui sont des alliés, l’existence d’un parti communiste est liée à la conscience de la nécessité de l’intervention populaire…
La fascisation est déjà là dans ce bâillon mis depuis tant d’années sur la réalité de ce qui est nécessaire pour favoriser cette intervention… Et si l’on continue à prétendre dénoncer le viol de la légalité que serait le choix de Michel Barnier en n’osant pas désigner de quoi cette nomination est le nom, non seulement le rapport des forces se dégradera mais déjà se préparent sous de tels jeux politiciens, les ralliements, et les débauchages et la montée irrésistible du rassemblement national sous l’apparence du “provisoire”.
Danielle Bleitrach
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Falakia
Réel constat .
Autant les médias qui trahissent leurs abonnés .
Ces médias qui ne remettent plus en question le mensonge des politiciens ni non plus dénoncer le discours des politiciens qui promettent la lune ou l’inverse genre ”
Je ne peux faire des miracles
Xuan
Que les deux piliers de l’Europe se retrouvent simultanément en récession nous dit quelque chose sur l’avenir de la direction européenne. Il y a longtemps déjà que cet ensemble était apparu comme le “maillon faible de l’impérialisme”.
Les prolongements de la crise de 2008 l’indiquaient déjà, alors que Sarkozy et Merkel passaient par dessus les institutions européennes pour faire manger leur chapeau à la Grèce et à l’Italie.
https://humaniterouge.alloforum.com/europe-maillon-faible-imperialisme-t3039-1.html
J’avais noté en 2010 :
« Fin 2009 Bruno Lemaire, ancien secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, déclarait : « La question n’est plus de savoir si nos deux pays veulent travailler ensemble pour l’Europe, mais d’exercer ce leadership. Tout est sur la table ».
Exemple récent du leadership franco-allemand sur l’Europe, la rencontre tripartite Sarkozy – Merkel – Medvedev les 18 et 19 octobre à Deauville avait pour objet les relations entre l’Europe et la Russie.
Le Haut Représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Catherine Ashton, ainsi que le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, ayant selon toute vraisemblance présenté un mot d’excuses de leurs parents, la France et l’Allemagne s’y sont donc posées tout naturellement comme les représentants de l’Europe.
Accessoirement, Sarkozy et Merkel s’y sont fendus d’une déclaration commune assortie de recommandations sur la gouvernance européenne.
(bizarrement la déclaration a disparu du site de la Représentation permanente de la France auprès de l’Union Européenne et on ne la retrouve plus qu’en cache…)
Ceci nous simplifiera grandement l’étude des institutions européennes, auxquelles il ne paraît donc pas nécessaire de consacrer un sujet plus conséquent. »
Puis en 2011 :”L’agence Xinhua relève le 5 mars que les pays de l’Union Européenne « ont tenu vendredi deux sommets distincts, illustrant le fossé entre les blocs nord et sud, qui s’agrandit sous l’effet de la crise des dettes souveraines. »
Xinhua ajoute : « Ces sommets parallèles étaient destinés à préparer une réunion extraordinaire de l’UE, prévue le 11 mars prochain, et un sommet des leaders de l’UE, prévu le 25 mars, au cours desquels les décisions définitives devront être prises concernant le mécanisme de secours de la zone euro.
La crise des dettes souveraines a frappé la Grèce au début de l’année 2010, avant de toucher l’Irlande puis de menacer le Portugal et l’Espagne. Il s’agit de la plus importante crise depuis la mise en circulation de la monnaie unique en 1999.
Tandis qu’un grand “marchandage” semble inévitable, une division entre le nord et le sud a émergé.
Le président estonien Toomas Hendrik Ilves a ainsi résumé cette cassure le mois dernier : “La récente crise économique a changé l’auto-identification géographique de l’économie européenne, les vieilles divisions entre l’est et l’ouest — la pseudo ‘nouvelle Europe’ et ‘ancienne Europe’ — disparaissent au profit de nouvelles lignes entre le nord et le sud de l’Europe” ».
La tenue de ces deux réunions préparatoires confirme la division de l’Europe en états dominants et dominés.
Sous cette direction conjointe l’UE avait aussi colonisé une partie du bloc soviétique, à tel point que la Pologne traitait notre pays de “colonial”, et les ambitions de la Grande Bretagne à un quelconque leadership avait été écartées.
Maintenant tout cela doit se payer.
La force d’un pays ne repose pas sur son aura culturelle ou philosophique ou historique, elle dépend de sa puissance économique et de sa cohésion sociale.
Ceci veut dire que les courants nationalistes voire fascistes peuvent éclore sans frein et que l’unité politique et idéologique européenne n’aura pas besoin de frexit pour se transformer en macédoine.
Falakia
Réponse à Xuan
Je partage votre commentaire sensé sur l’extrême droite qui prend le Pouvoir dans ce XXI siècle en Europe .
Je partage aussi votre commentaire sur les crises économiques en Europe , d’ailleurs avant hier l’ex directeur de la banque centrale Européenne a proposé un plan économique de 800 milliards par an pour sauver l’économie de l’Europe .
Par contre j’ émet un bėmol .
Vous dîtes que la force d’un pays dépend de sa puissance économique et de sa cohésion sociale .
Et pourtant les USA sont une grande puissance économique mais point de cohésion sociale , le plein emploi n’existe pas , le chômage grimpe , la pauvreté aussi .
Un deuxième bémol
La grandeur d’une nation sont ses grands penseurs philosophes , artistes , Écrivains , caricaturistes dans leurs engagements pour la vérité et la justice .
Xuan
Les grands penseurs, philosophes, artistes, etc, ne tombent pas du ciel.
Ils apparaissent lorsque les conditions économiques permettent à une partie de la population de consacrer du temps à l’étude et à la création.
Si vous êtes écrasé par la misère et vous tuez à retourner la terre, vous n’allez pas écrire la légende des siècles.
Si on vous appelle à n’importe quelle heure de la nuit pour faire une astreinte, vous n’allez pas faire une conférence sur Kirkegaard le lendemain matin.
De même la puissance d’un
Xuan
de même pour la puissance d’un pays.
Les transformations ne sont pas mécaniques ni instantanés
Ils s’étalent sur des décennies
Falakia
Xuan , c’est votre point de vue et je le respecte .
Mais sachez que les grands penseurs malgrès les conditions de la misère financière qui les touchait ( Marx , Henri bergson , Spinoza etc…..) ne les a pas empêché de travailler , et de nous laissez leurs oeuvres , concept etc…….
Une aura culturelle , philosophique , politique c’est ce qui nous manque aujourd’hui contre l’extrême droite en Europe , et un socialisme contre le libéralisme économique et à ne pas adhérer aux thèses de leurs Intellectuels libéraux pour ne citer Alain Minc .
LEMOINE
Xuan a raison. Le créateur, l’innovateur, peut être dans le dénuement mais il est innovateur dans le cadre de ce que la société permet. En étant lourdement théorique on peut dire qu’il est l’instrument par lequel le développement des forces productives met en mouvement la superstructure idéel de la société.
PS : Bergson était professeur à la Sorbonne et au collège de France. Il est un des rares philosophes qui a connu un succès mondain. Il est en tous points un homme de son (de la théorie de l’évolution, du téléphone et du cinéma de la voiture et de la vitesse).
Xuan
Ces grands penseurs ont vécu à une époque où le développement des forces productives permettait de nouveaux progrès scientifiques ou philosophiques, et non à l’âge de pierre. Tous avaient pu faire des études supérieures, à une époque où la quasi totalité de la population travaillait la terre dès le plus jeune âge.
Quant à l’aura culturelle la plus récente de notre pays, elle est née avec le colonialisme et elle s’effondre avec lui, laminée par l’essor des nations opprimées et par les USA.
On arrive à un sommet de l’abrutissement lorsque Cyprien Caddeo écrit dans l’Humanité que la nomination de Barnier est une “trahison”, et s’en remet à la sixième république de Mélenchon.
https://www.humanite.fr/politique/democratie/michel-barnier-a-matignon-une-trahison-qui-appelle-a-un-changement-de-republique
Depuis quand peut-on être trahi par ses ennemis, à moins d’être plus naïf qu’un enfant de maternelle ?
Est-ce qu’il n’y a pas un lien entre l’effondrement idéologique et théorique de l’intelligentsia et la défaite matérielle du capitalisme français ?
Cela ne signifie pas que tout est perdu. Le marxisme ne meurt pas parce que le capitalisme l’a créé comme son opposé et que son pourrissement lui sert de terreau fertile. Le soleil se lève à l’est et avec lui l’intelligence du monde. Il nous faut embrasser la compréhension du monde nouveau qui naît dans la douleur, et les talents apparaîtront, qui serviront le renouveau des rapports sociaux.
Philippe, le belge
Dans les temps actuels ou la propagande et la censure sont généralisés, il est aussi difficile de faire percevoir l’aura d’un penseur révolutionnaire, encore plus de l’entretenir!
Aussitôt se sera t’il fait connaître, qu’une page Wikipédia sera éditée indiquant avec insistance qu’il regardait sous la jupe de sa sœur étant petit, qu’il pète au lit et qu’il pue des pieds! Et on ne pourra pas discuter puisque c’est écrit dans “le Monde”!
Falakia
Réponse à Lemoine
En effet Henri Bergson recourt à toutes sorte d’images
Bergson ne s’exprime pas par concept mais
par image ; le son d’une horloge ou l’image celle de l’espace et du mouvement .
Bergson mourut en 1941 pendant l’occupation Allemande .
En tant que Juif , il avait absolument tenu à faire la queue dans la rue avec les autres pour des formalités obligatoire .
Henri Bergson se tint ainsi trop longtemps immobile dans le froid et mourut.
Xuan
La pensée humaine connaît une évolution historique et une progression liées à celles des sociétés, de sorte que le marxisme ne pouvait pas naître dans une société féodale et qu’inversement au XXe siècle on ne pouvait plus être Pic de la Mirandole, l’homme qui savait tout.
Bergson avait fait de solides études solides en mathématiques (premier prix de mathématiques au concours général de 1876), mais il arrive un moment où on ne peut plus tout embrasser à moins d’échouer. C’est ce qui lui arriva en voulant défier Einstein sur le concept de temps, lorsqu’Einstein fut reçu à la Société française de philosophie le 6 avril 1922.
Je cite ‘Einstein, un siècle contre lui‘ par Alexandre Moatti :
Dans son livre Durée et simultanéité…
« Bergson introduit la relativité « simple » ou « unilatérale », ou encore demi-relativité, puis la relativité double. Les temps « multiples et ralentis » de la relativité sont compatibles avec un Temps unique et universel. Le Temps unique et l’Etendue indépendante de la durée subsistent dans la « théorie d’Einstein à l’état pur » : ils restent ce qu’ils ont toujours été pour le sens commun. « Le repos absolu, chassé par l’entendement, est rétabli par l’imagination. » « Nous constatons que le temps se déroule, et d’autre part nous ne pouvons pas le mesurer sans le convertir en espace et supposer déroulé tout ce que nous en connaissons » « Il y a incurvation apparente de la simultanéité en succession »
Pour Bergson, il y a « dislocation des simultanéités » en deux simultanéités différentes. La première, absolue, est intérieure aux événements, c’est celle des philosophes. L’autre, relative, fictive, celle des physiciens, est simplement plaquée par un observateur extérieur au système.
Le chapitre V de Durée et simultanéité, intitulé « Figures de lumière », est sans doute le plus illisible, comme montre sa conclusion: « Comme, dans ces conditions, les deux lignes rigides d’espace, la longitudinale et la transversale, ne peuvent pas elles-mêmes rester égales, c’est l’espace qui devra céder. Il cédera nécessairement, le tracé rigide en lignes de pur espace étant censé n’être que l’enregistrement de l’effet global produit par les diverses modifications de la figure souple, c’est-à-dire des lignes de lumière. »
Pour Bergson, les temps dilatés et disloqués du physicien des temps auxiliaires, intercalés entre les points de départ et d’arrivée du calcul qui, eux, correspondent au Temps réel: « Les Temps de la Relativité Restreinte sont définis de manière à être tous, sauf un seul, des Temps où l’on n’est pas » « La pluralité des Temps de la Relativité Restreinte est invérifiable en droit. » Cette dernière phrase reflète la démarche bergsonienne la caricature : certains scientifiques demandaient à la relativité d’être vérifiable par l’expérience, Bergson le philosophe place la barre plus haut en lui demandant d’être vérifiable en droit ! »
D’où il ressort aussi que Bergson, tout en se voulant respectueux de la réalité, faisait primer le ressenti, l’autonomie de la conscience et de la vie spirituelle, voire l’empirisme, sur la réalité scientifique.