Les Russes, c’est un stéréotype, sont des joueurs d’échecs et à ce titre ils ne peuvent manquer de voir à quel point Macron est dans la situation qui précède l’échec et mat : contraint comme le roi à bouger dans l’espace qui est celui de sa paralysie, pièce isolée qui ne peut plus compter sur la moindre aide.. Il y a cet isolement, en France, avec le vaudeville de 50 jours de la recherche d’un premier ministre, on imagine ce que va être la composition du gouvernement. Le cas Macron n’est pas isolé, au plan international celui de Scholz n’est pas mal non plus, mais le véritable miroir de Macron est son poulain Zelensky, lui aussi embringué dans un réduit de plus en plus isolé, et s’agitant. Édouard Philippe en se déclarant candidat a désigné l’obligation d’élections anticipées qui dit cet échec et mat (1). Cela dit ce qu’est devenu le jeu “démocratique” et sa déchéance, quand les jeux de la “politicaille” en sont là… C’est l’état de la France, dans une crise de l’hégémonie occidentale… Il faut mesurer la situation de l’UE et celle du monde multipolaire pour percevoir cet “échec et mat”. Même la récente expédition en Serbie où Macron a vendu des rafales et prétendu amarrer le pays aux vœux de l’OTAN, en l’éloignant de Moscou a toute chance d’être un jeu de dupes.
Je reviens à Clémentine Fauconnier, celle qui a cru pouvoir nous présenter l’avenir de la Russie en ignorant les Brics, une “tête chercheuse” aussi ignare en dit long sur le secteur international du PCF mais aussi sur les études russes en France sous la déchéance diplomatique macronienne, l’université ravalée au rang d’une “experte de LCI”. Cette année de présidence de la Russie pour les BRICS a symbolisé une activité diplomatique intense et en Europe des liens se sont resserrés, un espace nouveau se dessine et cette rencontre de Poutine à Vladivostok (après la rencontre en Mongolie) nous promet des surprises lors de la réunion des Brics à Kazan sur la nouvelle architecture et les orientations économico-civilisationnelles. Surtout si l’on ajoute à la complexité assumée par Moscou la demande d’Erdogan, membre de l’OTAN d’adhérer aux BRICS (note de Danielle Bleitrach pour histoire et societe)
(1) cela n’a rien à voir avec une destitution, procédure irresponsable de Mélenchon qui a le tort de vouloir jouer un rôle, là où le fruit tombe… Comme pour Zelensky dont les Russes se moquent totalement des remaniements ministériels. En revanche l’intervention de Roussel d’aujourd’hui sur RTL a été bien ciblée, en se dégageant de l’obstination de LFI y compris sur Lucie Castets, et de l’aspect totalement capricieux des questions de personne et du désordre assumé, en définissant des lignes rouges relevant des préoccupations populaires (retraite, pouvoir d’achat) non politiciennes, sans rompre pour autant. Quel dommage qu’il ne mette pas ce talent à être proche de l’opinion populaire jusqu’à mesurer le poids de l’international, de la paix…
Aleksandar Vulin, le vice-Premier ministre serbe et ancien chef des services de renseignement, a rencontré mercredi 4 septembre en Russie à Vladivostok le président Vladimir Poutine, moins d’une semaine après l’achat d’avions de combat français Rafale par la Serbie.
Aleksandar Vulin, qui fait l’objet de sanctions américaines, avait démissionné en novembre 2023 de son poste de chef des services de renseignement. « Les États-Unis et l’Union européenne demandent ma tête pour ne pas imposer de sanctions à la Serbie », avait-il alors affirmé. Il a ensuite été nommé vice-Premier ministre au printemps, après la victoire du parti du président Aleksandar Vucic aux dernières élections.
Aleksandar Vulin et Vladimir Poutine se sont rencontrés en marge d’un forum économique organisé à Vladivostok.
La Serbie, « un allié de la Russie »
La Serbie n’est pas seulement « un partenaire stratégique », mais « un allié de la Russie », a déclaré le vice-Premier ministre lors d’une intervention retransmise en direct. « Dirigée par Aleksandar Vucic, la Serbie ne deviendra jamais un membre de l’Otan, n’imposera jamais de sanctions à la Russe, et n’autorisera jamais que des des actions anti-russes soient menées depuis son territoire ».
« Nous attendons [le président Vucic] lors du sommet des Brics à Kazan, nous lui avons envoyé une invitation », a de son côté déclaré Vladimir Poutine au début de la réunion. Le président russe a également souligné le « rôle important » de la Russie dans l’approvisionnement serbe en gaz – tout en soulignant que le contrat en cours prenait fin en mars 2025. « Nous en parlerons également, il y a des choses qui doivent être résolues », ajoute-t-il.
L’espoir d’éloigner Belgrade de Moscou
La Serbie, qui n’a jamais imposé de sanction à la Russie depuis février 2022, maintient de bonnes relations avec Moscou, et Aleksandar Vulin en est l’un des architectes.
La France, qui a aidé fin août à la vente de 12 avions de combat Rafale par Dassault aviation à la Serbie, espère ainsi éloigner Belgrade de Moscou, qui fournissait jusqu’à présent des avions de combats à la Serbie. « L’achat de Rafale a été fait pour des raisons militaires », a déclaré le vice-Premier ministre serbe à l’agence russe Tass dès le lendemain, « et n’aura en aucun cas un impact négatif sur les relations entre la République de Serbie et la Fédération de Russie ».
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