Afonine sur le plateau de « Russia-1 » : Pour assurer la sécurité de l’information, nous devrions prendre exemple sur la Chine

Cet article a le mérite de nous présenter l’opinion des communistes russes sur la France. Il faut noter que si les Russes en général, les communistes compris ont une méfiance totale à l’égard des Britanniques, en revanche, le capital sympathie envers la France et les Français demeure, si Macron est très sévèrement jugé en tant qu’agent direct des USA, les communistes russes sont convaincus que les Français sont bien les descendants des Communards et qu’ils vont se rebeller. Puisque les ponts sont totalement rompus par volonté du secteur international du PCF, avec la Russie, la Chine, Mélenchon est souvent devenu le seul interlocuteur représentant ce peuple français de la Commune de Paris. Le seul à s’opposer sur une base de gauche à un Macron qui est ici en revanche assez bien perçu. On retrouve par ailleurs au contraire l’étroite relation qui est en train de s’établir entre le KPRF et le parti communiste chinois, considéré comme nous l’avons vu comme l’héritier plein de capacité d’innovation de Lénine, dans ce monde multipolaire capable d’impulser le socialisme. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)

https://kprf.ru/party-live/cknews/228433.html

L’un des sujets de discussion dans le studio était l’avenir de la messagerie populaire Telegram dans le cadre des poursuites pénales engagées en France à l’encontre de son propriétaire Pavel Dourov. Youri Afonine a noté que sa visite en France a été une erreur fatale pour Dourov. Macron est un personnage qui n’est absolument pas autonome, il agit dans l’intérêt de ses maîtres étrangers. On peut même dire qu’il est le dirigeant français le plus anti-populaire de ces dernières décennies, tant il méprise les intérêts nationaux. Il n’a rien à perdre : il est dans son dernier mandat et ne sera pas réélu. La situation politique en France est difficile en ce moment : Macron a rejeté le candidat de gauche au poste de premier ministre, une grève générale lancée par Mélenchon et « La France insoumise » est en train de commencer. Si la question de la destitution de Macron se pose, la droite pourrait s’associer à la gauche.

Bien sûr, Macron répondait à un ordre des États-Unis, qui veulent établir un contrôle sur Telegram et imposer leur censure. Nous n’idéalisons pas Telegram, a noté Iouri Viatcheslavovitch : il est connu que les services de renseignement occidentaux l’utilisent, entre autres, pour organiser des révolutions « de couleur » dans différents pays. Par exemple, ils ont utilisé les chats de groupe de Telegram pour tenter d’organiser des émeutes au Daghestan [Nord Caucase, NdT]. Mais il ne suffit pas aux États d’utiliser la messagerie comme un outil, ils voudraient la contrôler totalement, tout comme ils contrôlent leurs propres réseaux sociaux et leurs propres messageries.

Dans le contexte de la menace qui pèse sur Telegram, nous sommes surtout préoccupés par la sécurité informatique de notre pays et de nos citoyens, a souligné le premier vice-président du comité central du KPRF. Nous devrions prendre exemple sur la Chine, qui dispose d’un ensemble complet de réseaux sociaux et de messageries propres, qui ne le cèdent en rien aux équivalents occidentaux et qui, dans certains cas, les surpassent. Par exemple, le principal messager chinois, WeChat, est supérieur à la fois à WhatsApp et à Telegram en termes de fonctionnalités. Le moteur de recherche Baidu remplace entièrement Google. Les réseaux sociaux Qzone, Douban, le service de microblogging Weibo – le fait de disposer de leurs propres plateformes électroniques rend l’utilisation des réseaux sociaux et des messageries occidentaux tout simplement inutile. C’est ce que nous devons nous efforcer de faire. Dans la confrontation avec l’Occident, les grandes plateformes deviennent des armes de guerre hybride, et nous devons faire un bond technologique pour garantir que notre sécurité informatique n’est pas menacée.

Nous devons faire le même saut technologique dans d’autres domaines, en particulier dans les technologies spatiales, a déclaré Youri Afonine. Dans les conditions de la guerre moderne, les renseignements reçus des satellites sont devenus d’une grande importance, et l’Occident tout entier travaille pour les nazis ukrainiens, personne ne le cache plus. L’Union soviétique était une puissance spatiale avancée et a laissé à la Russie un grand héritage, mais, malheureusement, au cours des 30 dernières années, cette industrie n’a pas reçu l’attention qu’elle méritait, et un retard important s’est accumulé, qui doit être rattrapé.

En parlant du grand héritage de l’URSS. Youri Viacheslavovitch a rappelé que le 29 août marquait le 75e anniversaire de l’essai de la première bombe atomique soviétique. Il s’agit d’un événement extrêmement important – en fait, la réalisation du projet atomique dans un court laps de temps a sauvé notre pays de la destruction. Les États-Unis avaient obtenu le monopole des armes nucléaires en 1945 et étaient convaincus que ce monopole durerait longtemps. Ils ne pouvaient pas imaginer que l’URSS, qui avait apporté une contribution majeure à la défaite du fascisme, dévastée et épuisée par la guerre, serait capable de créer rapidement des armes atomiques. Ils pensaient qu’il faudrait à l’Union soviétique 10, voire 20 ans. Les États-Unis ont développé leur arsenal nucléaire et, à chaque expansion, un nouveau plan de guerre atomique contre l’URSS a été élaboré – avec de plus en plus de bombes à larguer sur les villes soviétiques. Ces plans des années 1940 ont été déclassifiés depuis longtemps. Ils prévoyaient l’extermination de dizaines de millions de Soviétiques, suivie de l’occupation et du démembrement de notre pays.

Mais l’Occident a alors sous-estimé les possibilités colossales du système socialiste. En seulement quatre années d’après-guerre, l’URSS a été capable non seulement de ramener la production industrielle au niveau d’avant-guerre et de le dépasser, mais aussi de créer des armes atomiques. Sans utiliser d’armes nucléaires, l’Union soviétique a pu atteindre la parité et mettre un terme aux plans prédateurs des États-Unis.

Aujourd’hui, la question de la survie de notre pays est à nouveau à l’ordre du jour, a déclaré le premier vice-président du Comité central. Et la percée technologique, la garantie de la souveraineté dans tous les domaines est la condition essentielle de notre survie, de notre victoire dans la confrontation avec l’Occident. Nous avons une autre condition indispensable : l’unité, la cohésion de la nation. L’attaque de l’ennemi sur la région de Koursk a entraîné une montée encore plus forte de l’esprit national, la prise de conscience que ce n’est qu’ensemble que nous pouvons défendre notre terre. Le pays tout entier est venu en aide à la population de Koursk. Le KPRF a envoyé son 128e convoi humanitaire dans la région de Koursk, a déclaré Youri Viatcheslavovitch. Ensemble, épaule contre épaule, nous vaincrons définitivement le fascisme et remporterons la victoire.