Afonine sur Russia-1 : Nous n’aurions pas dû compter sur Telegram, nous aurions dû créer depuis longtemps une messagerie nationale sécurisée.

Voici une analyse de l’actualité par les communistes russes qui une fois de plus mériterait d’être diffusée chez les communistes français. On peut être ou non totalement d’accord mais il est invraisemblable que la presse dite communiste, le secteur international organise une telle censure. Ce qui était frappant à l’université d’été du PCF c’était la manière dont beaucoup de communistes se branchaient sur des réseaux plus ou moins crédibles d’ailleurs, pour avoir une autre information. Et alors on comprend mieux pourquoi il y a comme c’est décrit ici sur ordre des Etats-Unis tentative par la France de contrôler Telegram. Actuellement si un nombre grandissant de communistes (et c’est vrai pour pas mal de Français) bénéficient de sites comme histoireetsociete et d’autres de qualité, ils s’abreuvent à d’autres beaucoup plus troubles… Mais ils en retirent toujours un refus de se trouver impliqué dans la guerre des Etats-Unis. S’il existait une Humanité, une presse communiste exposant les analyses des communistes et des progressistes, cela irait a contrario de la censure de Macron et de l’interdiction du moindre savoir sur la réalité. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/228370.html

Le studio a discuté du déroulement de l’opération militaire spéciale. Il a notamment été question du fait que le régime de Kiev est manifestement effrayé par les exercices militaires à grande échelle en Biélorussie, au point d’accuser les dirigeants biélorusses de se préparer à une agression. En fait, selon Youri Afonine, l’activité militaire de la Biélorussie n’est rien d’autre qu’une réaction à la menace croissante du nazisme ukrainien. L’attaque terroriste des nazis dans la région de Koursk, les bombardements et les attaques constants sur la région de Belgorod, les tentatives des DRG ukrainiens d’entrer dans la région de Briansk – tout cela oblige les Biélorusses à prendre des mesures appropriées pour protéger leur territoire. L’évolution du conflit montre clairement que ni la partie ukrainienne, ni ses maîtres occidentaux ne vont y mettre un terme dans un avenir proche.

Les informations relatives au développement de missiles à longue portée par l’Ukraine en témoignent également, a déclaré Youri Viacheslavovitch. L’Ukraine ne sera pas en mesure de fabriquer de tels missiles par ses propres moyens. Bien sûr, pendant la période soviétique, l’Ukraine a créé une industrie de haute technologie, notamment dans le domaine des fusées et de l’industrie spatiale. Mais pendant 30 ans, cet héritage technologique a été dilapidé, le potentiel scientifique et technique a été perdu, les usines et les bureaux d’études ont été ruinés. Par conséquent, si de tels missiles apparaissent soudainement, ils seront très probablement créés avec l’aide technologique de l’Occident et en utilisant des composants occidentaux. En fait, ils ne seront ukrainiens que nominalement. L’Occident donnera ainsi à l’Ukraine la possibilité de frapper des cibles à longue portée sur le territoire russe sans lui donner l’autorisation formelle d’utiliser ses missiles. Il s’agira certainement d’un nouveau cycle d’escalade du conflit.

Commentant une nouvelle frappe massive de la Russie avec des missiles et des drones contre des cibles en Ukraine, le premier vice-président du comité central du KPRF a déclaré : « Beaucoup de gens veulent voir dans cette frappe une réponse à l’invasion de terroristes dans la région de Koursk, mais il s’agit plutôt d’un travail planifié de notre armée. Les cibles de cette frappe étaient principalement des infrastructures de transport, de communication et d’énergie. Ces frappes ne causent pratiquement aucune perte humaine, mais elles sapent progressivement la capacité de combat du régime de Kiev.

Dans l’ensemble, ce sont ces frappes qui devraient sauver des centaines de milliers de vies ukrainiennes, car seule la fin du conflit préservera les Ukrainiens en tant que nation. Alors que Zelensky et sa bande font tout pour détruire leur pays dans l’intérêt de l’Occident.

Un autre sujet de discussion dans le studio a été l’arrestation en France de Pavel Dourov, le fondateur et propriétaire de la messagerie Telegram. Il n’y a rien de surprenant ou d’inattendu à cela, a noté Youri Afonine : on sait depuis longtemps qu’il n’y a pas de liberté d’expression en Occident. Telegram est devenu l’un des principaux canaux d’information au monde avec un milliard d’utilisateurs, et bien sûr, les maîtres de la société occidentale aimeraient le placer sous leur contrôle afin d’établir leur censure. Ils contrôlent depuis longtemps tous les grands médias, réseaux sociaux et autres plateformes d’origine occidentale, et Telegram échappe encore à leur contrôle. Tout ce discours sur les pédophiles, les trafiquants de drogue et les terroristes qui utilisent Telegram pour des activités criminelles n’est qu’un écran de fumée, et il ne s’agit en réalité que d’étendre le contrôle sur les flux d’information et la surveillance des citoyens. Et le commanditaire ici n’est pas la France, mais les États-Unis – les dirigeants français, comme toutes les marionnettes européennes, ne font qu’exécuter les ordres des maîtres américains.

La question principale est de savoir pourquoi, dans les conditions d’une guerre totale avec l’Occident, nous n’avons toujours pas notre propre “messager” national, avec lequel nous pourrions travailler sans menacer notre sécurité de l’information, a souligné Youri Viatcheslavovitch. Après tout, il serait naïf de considérer Telegram comme une messagerie « russe », étant donné que son propriétaire possède plusieurs nationalités et vit principalement dans les Émirats. Il serait tout aussi naïf de la part de Dourov de croire au modèle libéral du monde, où les capitaux et les informations circulent librement. Il n’y a pas de liberté, mais des prédateurs impérialistes qui protègent leur monopole.

Bien sûr, Telegram est devenu un moyen d’information de masse important pour notre pays. Le premier vice-président du comité central a conclu : « Nous devrons créer au plus vite un substitut national sûr pour ce canal d’information ».