Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Y a-t-il aujourd’hui la possibilité d’un mouvement de masse en faveur de la paix en France ? par Danielle Bleitrach

C’est la question posée aujourd’hui par Jean-Luc Picker : “L’opposition à la guerre reste bien faible dans nos pays et le camp de la paix ne parvient pas à s’organiser et à agir à une échelle visible”
Il y a bientôt deux ans et demi qu’un mouvement d’opposition à la guerre nous fait un défaut cruel. Est-ce que ce blog – qui rassemble parmi les plus lucides sur les enjeux en cours – n’a pas un rôle à jouer pour l’aider à s’organiser?

Cette question telle que je l’entends ne met pas en cause le dévouement et l’action des dirigeants et militants du mouvement de la paix qui porte ce nom mais elle se situe au niveau réel du problème de la possibilité d’un tel mouvement à une échelle de visibilité qui ne dépend pas d’une association mais qui est politique et implique une perspective de transformation sociale, l’intervention des masses conscientes… A ce titre je crois que ce blog et d’autres joue un rôle non négligeable mais qui ne saurait remplacer celui d’un parti révolutionnaire porteur d’une théorie révolutionnaire.

Ne pas confondre le vote et la “volonté des peuples”

Je vais résumer l’interrogation qui est la mienne : il y a en France comme dans la plupart des pays de l’occident global dont le modèle reste les Etats-Unis une cécité complète et entretenue sur les rapports de forces dans le monde. Cette cécité part d’un biais néo-colonial mais aussi d’une transformation profonde des nations et des sociétés en particulier de la représentation traditionnelle gauche droite. Le parti communiste a longtemps su être la colonne vertébrale de la gauche celle d’une France unie par les intérêts matériels qui sont les siens plutôt que fracturée par les querelles identitaires qui lui interdisent tout rassemblement majoritaire. Le diagnostic de Fabien Roussel au lendemain des élections alors qu’il avait été battu a été d’une grande justesse : la colère populaire qui cherchait à balayer Macron et son gouvernement n’a pas trouvé à s’exprimer dans la gauche (j’ajouterai ni dans le PCF) mais dans le Rassemblement National.

Cette analyse d’une grande justesse n’a pourtant trouvé de réponse que dans l’Union de la gauche avec un barrage républicain qui de fait n’a pas changé le nombre de ceux qui continuaient à privilégier le RN mais simplement les a limités au plan de la représentation en accordant une survie de plus en plus manœuvrière au président et à son parti, voire à un gouvernement qui ne cache plus ses divisions sur la base de la course à la présidence future.

Mieux ou pire on a multiplié les interprétation psychologiques du vote en faveur du RN pour en aggraver ou en atténuer les bases fascistes, avec toujours en perspective des lignes forces qui sont celles utilisées depuis trente ans en tenant pour acquis ce que n’importe quel sociologue vous dira c’est à quel point il y a les contenus latents et manifestes dans les explications de vote. Surtout quand ceux-ci en sont arrivés à ne plus savoir traduire ce que peut être la “volonté des peuples”, celle qui justement peut soulever les masses.

je vous recommande un petit livre qui peut aider à percevoir cela par un témoin direct américain de la révolution bolchevique et du stalinisme dont elle fut une “victime” (1). Elle dit que ce qui caractérisait Lénine comme Staline et tous les grands dirigeants révolutionnaires c’était cette capacité à formuler l’aspiration confuse des militants, des peuples: pour Lénine ce fut “la terre, le pain et la paix” et pour Staline “le socialisme dans un seul pays”. Elle décrit cela : “Quand je parle de la volonté du peuple, je veux dire quelque chose de beaucoup plus fort que le choix que nous exerçons par notre vote. J’apprécie mon droit de vote ; je pourrais être prête à mourir pour certains droits qu’il exprime, mais je ne voudrais pas mourir pour la différence existant entre les candidats républicains et démocrates. Entre eux je pourrais faire ‘un choix’ mais je n’appellerai pas ça ‘ma volonté’. Certains objectifs existent pour lesquels en temps de crise, les hommes meurent volontiers. ce sont des objectifs qui s’identifient aux besoins collectifs, à l’intérêt de la nation pour un monde meilleur pour les enfants ? Ces objectifs méritent le nom de “volonté du peuple”, car les gens se battent et meurent pour eux et souffrent l’injustice pour eux”. p.19

La plupart des consultations du peuple dans nos société s’adressent à des individus qui sont de ce fait pris dans les “choix” politiciens qu’il s’agisse des sondages, des élections ou même de la rencontre d’un distributeur de tracts sur une place du marché. Il ne nous met donc en relation qu’avec le “choix” politique et pas avec cette volonté collective latente. Les cellules en particulier d’entreprise avaient déjà une autre expression possible.

Percevoir cette volonté collective est le propre des grands dirigeants et savoir lui donner une forme adéquate à ce qui la fera naitre… c’est une des dimensions essentielles de la “théorie” .

Toute proportions gardées on peut comprendre ce qu’a été la “volonté collective” qui a fait le 38e congrès et qui encore aujourd’hui peut-être le levier et le point d’appui de sa transformation : la volonté de conserver un parti communiste et mesurer que c’est dans l’autonomie politique de ce parti qu’est le salut (à partir de là des orientations différentes se font jour) mais c’est sur cette volonté qu’a su représenter Fabien Roussel et encore aujourd’hui que peut se réaliser l’avancée consciente du rôle de ce parti.

Mais quand la plupart des militants communistes qui ont choisi cette autonomie se contentent des résultats électoraux, des réponses aux sondages et même des distributions de tracts sur un marché pour en déduire que la question de la paix et de la guerre ne joue aucun rôle dans l’opinion française ils font une grave confusion entre choix dans le panel offert et volonté.

Quel est le “choix” ? En effet, il n’y aura pas de mouvement de la paix en France et pas parce que les Français ne s’intéressent pas à la guerre mais parce que tout est fait pour que jamais ne soit posée la question de leur pouvoir d’achat, de l’avenir de leurs enfants, leur besoin de sécurité en relation avec les choix bellicistes de Macron et de sa politique. On peut parler d’évasion fiscale mais il faudrait ignorer le poids monstrueux de l’entretien de guerres sut tous les continents, la manière dont l’inflation planétaire en dépend, laisser croire que tout est la faute des Chinois et de leur appetit pour nos entreprises, ce qui est une imbécilité mais qui permet aux pathétiques reprsentants du PCF de croire se faire une réputation ‘d’indépendance” antistalinienne comme quand ils votent la résolution 390. On peut ouvrir le débat sur le nucléaire en ne posant jamais la manière dont nos “alliés” du régime de Kiev conduisent avec les armes occidentales une politique terroriste faite de mise à feu de centrale nucléaire à Zaporija comme à Koursk… parce qu’est joué depuis 2014 à un petit jeu avec une puissance nucléaire et que l’escalade est là. Qui parle de ça?

Il y a incontestablement une volonté de “sécurité” qui demande à être interprétée et le fait que l’avenir des enfants est également essentiel. Il y a le fait que ceux qui ont été accusés de ne pas suivre le consensus atlantiste qu’il s’agisse du “clientélisme” de la FI plus que d’une recherche d’une issue à Gaza, comme parallèlement de l’ambiguïté entretenue autour des sympathies russes n’ont pas nui au contraire à ceux qui ont été ainsi accusés.

En revanche, je crois pouvoir affirmer que la sympathie engrangée par Fabien Roussel et Léon Deffontaines pour leur positionnement réaliste, proche des couches populaires a été freiné auprès de l’électorat naturel par le fait que plus sa position recueillait la sympathie de gens qui ne voteront jamais communiste plus il perdait pied dans l’électorat qui aurait pu être conquis.

Il ne faut pas exagérer leur part de responsabilité, trente ans de dérive avaient profondément bouleversé les conditions du vote et le résultat de leur campagne ne doit pas être sous-estimé. Ils pensent ainsi à cause de l’affaiblissement théorique du PCF, l’incapacité à réfléchir aux multiples expériences, à avoir une vision du collectif…

Ceux qui pensent que l’on peut ne pas traiter comme essentielle cette question de la paix et de la guerre se trompent profondément et leur vision erronée va être de plus en plus difficile à surmonter.

Qu’en est-il à cette rentrée ? Si je dois répondre à la question de Jean-Luc Picker dans l’immédiat la réponse est NON il n’y a aucune chance que naisse un mouvement de la paix à la hauteur des exigences de l’heure et apparemment il n’y a rien qui laisse penser que la dangereuse course vers la guerre y compris nucléaire dans laquelle la France macronienne est totalement impliquée trouve la moindre opposition autre que marginale. Mais ce constat immédiat n’est pas dénué de possibilités ne serait-ce que celui d’une situation historique irréversible dont la dynamique ne peut plus être freinée.

Jamais on n’a vu les partis de gauche plus éloignés de cette question de la paix et de la perception de la montée des périls vers une troisième guerre mondiale : le seul objectif poursuivi dans cette “rentrée” est apparemment d’imposer un gouvernement de gauche mais c’est chacun le sent bien un leurre, la FI sa force principale n’a qu’un objectif celui d’assurer la présidentielle de Mélenchon ou pour ses contestataires lui faire la peau… C’est d’ailleurs l’objectif de la plupart des autres forces politiques de droite et d’extrême-droite et chacun sent bien que dans la situation actuelle le poste de premier ministre est une planche savonneuse, il y a les petits partis comme le PCF qui eux jouent les élections municipales, régionales et sénatoriales… Le poids des futures élections est une constante et le PCF y a souvent été confronté dans son histoire. Il l’a toujours fait en sachant combiner – et c’était sa force – unité sur des buts pratiques que peuvent être l’élaboration de programmes municipaux – avec la recommandation de Marx : “n’allez pas jusqu’à faire commerce des principes, ne faites pas des concessions théoriques”. Au premier chef de ces “concessions” théoriques il y a l’internationalisme et la situation est bien sûr encore plus exigeante quand menace comme aujourd’hui l’escalade vers une guerre mondiale. C’est-à-dire que s’il y avait eu un parti communiste il y aurait eu à la fois cette unité nécessaire sur des buts pratiques que représentent des élections municipales et activité politique autonome du parti sur des objectifs propres comme imposer la paix, échapper aux contraintes de l’économie de guerre que met en place Macron, et l’adhésion de la France partout à l’escalade et à l’élargissement du front du bellicisme. Nous en sommes loin et nous n’imposerons pas la paix avec la ligne dans laquelle s’engouffre la gauche entre “les radicaux” qui veulent toujours plus fournir des armes sous prétexte d’en finir avec les méchants autocrates ennemis de nos libertés et les modérés qui eux veulent éviter la guerre tout en continuant à soutenir les guerriers par procuration de l’OTAN considérés comme “vertueuses victimes d’une agression” qu’il s’agisse de l’Ukraine, d’Israël, de Taïwan ou tout autre lieu de tension.

Nous n’en sommes pas tout à fait à la situation des Etats-Unis où il n’y a plus qu’un seul et même parti se livrant de féroces batailles dont personne n’a rien à attendre vu que les affrontements sont totalement subordonnés aux intérêts des grands donateurs qui définissent les moyens du show et de la visibilité politique. Pire encore, le parti qui se veut de gauche doit au contraire démontrer qu’il n’est pas susceptible de sympathie avec les régimes “dictatoriaux”, plus ou moins suspects de “communisme”, en rajoutant dans le bellicisme et le soutien à des champions aussi corrompus que le sont les clients habituels de l’empire, l’instabilité est permanente et aucune force susceptible d’avoir une représentation institutionnelle n’offre ni la paix ni la justice. Cela pervertit tout le discours public et ce qui est dit concerner l’électorat puisque par exemple il n’est jamais fait la relation entre l’inflation, la vie chère, la destruction des services publics avec le coût monstrueux de la guerre, la multiplicité des bases militaires, le financement des coups d’État, l’entretien d’Etats en faillite comme l’Ukraine. Il est alors aisé de dire que la politique internationale, les guerres n’intéressent pas l’électeur.

Ce qui distingue ce type de parti d’un parti révolutionnaire c’est que les élections, la part de pouvoir qu’il obtiendra a pris la place de tout autre but dans son action et dans l’esprit de ses militants. La situation française tend de plus en plus à s’identifier à celle des USA, les institutions européennes, celles de la Ve république ont joué en ce sens encore aggravée par la crise du mouvement communiste, l’eurocommunisme, la chute de l’URSS. L’extraordinaire n’est pas la débâcle que partout ont connu les partis de l’eurocommunisme qui ont adopté un total opportunisme mais bien qu’il reste encore un parti communiste et ce qui s’est passé au 38e congrès, on peut l’attribuer à la capacité “d’action” du PCF avec comme seule idée la survie du parti et son autonomie pour reprendre pied dans les couches populaires et le monde du travail.

Depuis le 38e congrès ce parti a tenté un effort désespéré et courageux pour reconquérir une autonomie qui lui permettrait de renouer avec les couches populaires qui ont déserté cette gauche et se sont réfugiés soit dans l’abstention soit dans l’extrême droite. Celle-ci jouissant d’un statut particulier puisqu’elle est diabolisée par des “élites” qui ont atteint un maximum d’impopularité et puisque s’affirmant pas essence anticommuniste ils ne subissent pas les effets de l’anticommunisme ambiant qui a consisté à identifier nazisme et communisme.

Le parti communiste issu du 38e congrès a posé des jalons de cette autonomie, dans un contexte uniquement électoral dans lequel il a eu des “représentants” talentueux – pas des dirigeants, il faut insister là-dessus – des représentants comme Fabien Roussel, ce qui est le simple prolongement d’un parti d’élus… Fabien Roussel a défendu avec succès et continue à le faire des questions essentielles comme le pouvoir d’achat, les services publics, la “sécurité” et on doit mesurer qu’il a réussi y compris à influencer ce qui se présente aujourd’hui autour de Lucie Castets comme la principale force du parlement (pas par le nombre de votants là c’est le rassemblement national, mais par le nombre d’élus) et dont le programme marque une avancée vers un véritable programme de gauche. (sauf et ce n’est pas rien justement en ce qui concerne le contexte international c’est pourquoi c’est un programme municipal et pas celui de l’Etat engagé dans l’UE et dans l’OTAN, l’atlantisme).

Le bon côté de l’affaire c’est ce programme et aussi dans l’action (pas dans la réflexion) la conscience de ce qui a manqué à la situation française comme à beaucoup d’autres pays qui ont connu des mobilisations populaires qu’il s’agisse des mobilisations syndicales ou celles de mouvements comme les gilets jaunes. Le gouvernement n’a tenu aucun compte de cette protestation et il a imposé un véritable viol de l’opinion majoritaire dans tous les domaines qu’il s’agisse du refus de la constitution européenne à la réforme des retraites. A la série des dernières élections, des européennes, au cirque de législatives après la dissolution il n’y a peut-être pas de véritable victorieux mais il y a un perdant Macron et ce qu’il impose aux Français. Donc on peut être convaincu que la campagne de Roussel mais aussi celles de Ian Brossat et Léon Deffontaines ont montré que le syndicalisme, le “mouvement” plus ou moins spontané ne suffisait pas, il fallait une intervention politique… C’est cela l’exigence de ‘Théorie”, c’est-à-dire ce qui va faire monter la conscience de la classe ouvrière structurant tous les travailleurs de la nécessité de leur intervention “politique”.

Le parti communiste est pourtant resté au milieu du gué et il y est encore et aussi étonnant que cela puisse paraître ce qui lui a manqué c’est cette théorie qui conduirait vers une issue de transformation, un but et des moyens qui fassent de lui un parti réellement révolutionnaire, celui qui pourrait utilement nouer des unions à but pratiques mais sans concessions sur les principes, sur la théorie. Je vais écrire ce que je ne vais pas pouvoir dire à l’Université d’été du PCF puisque l’on m’a refusé le droit à une intervention de quinze minutes à la tribune sur le thème que j’avais proposé : théorie et internationalisme.

Dans l’immédiat le problème est donc bien non pas de produire des mots d’ordre qui ne seront pas entendus mais de comprendre les conditions d’une prise de conscience collective

Je vais donc écouter ce qui se dit et ce qu’on peut en espérer, sans doute rencontrer des camarades qui comme dans ce blog témoignent d’une conscience de la nécessité d’aller plus loin que la situation que je viens de décrire et qui pèse comme une chape de plomb sur l’apparition d’un mouvement de la paix à la hauteur des exigences de l’heure. On me dira pourquoi attendre cela du PCF ? Pour au moins deux raisons la première est que depuis trente ans la preuve est faite de l’incapacité des groupuscules et des mouvements à créer une véritable force de transformation, un parti révolutionnaire, pas des braillards autour d’un gourou non une force capable d’aider un mouvement révolutionnaire qui transforme l’ordre des choses existant et offre une perspective au mécontentement populaire. Que vous le vouliez ou non en regardant les forces politiques le PCF est le seul qui présente l’amorce de ce qu’il faudrait.

Oui mais voilà il n’y a plus en France la moindre ombre de parti révolutionnaire parce qu’il n’y a plus de théorie et il n’y aura pas de mouvement révolutionnaire en faveur de la paix du moins dans l’immédiat. C’est la vision que j’ai de la situation mais celle-ci peut évoluer vers une amorce de conscience, pour avancer sur cette question j’ai besoin de mesurer l’état réel du PCF, voir si les soubresauts observés y compris à partir de la croissance continue et qui malgré l’été ne cesse de croître de notre lectorat correspond à quelque chose, c’est dans cet esprit que je vais aller à l’université d’été du PCF à Montpellier.

Je vais tenter de comprendre, d’autres comme Franck Marsal, Marianne et la plupart des autres intervenants de ce blog sont plus ou moins sur la même longueur d’onde. Dans l’Hérault des expériences existent et il n’est pas indifférent que cette université ait lieu à Montpellier.

Donc sur la question posée par Jean-Luc Picker je ne peux que nous inviter à poursuivre ce que nous faisons ici. Je vais probablement publier prochainement l’intervention que je ne peux pas faire à l’Université d’été, ce qui devrait m’interdire toute intervention de la salle puisque je me vois mal en 3 minutes remonter les chutes du Niagara de ce que le niveau idéologique entretenu chez les militants du PCF, ce qui dure au moins depuis trente ans et les limites du 39e congrès, ce congrès qui n’a même pas pu mettre en œuvre dans la pratique l’opposition à l’OTAN et le projet d’une réflexion sur le socialisme… Vu ce qu’est l’équipe qui dirige cette université et qui a confirmé la censure dont nous sommes l’objet, une intervention de trois minutes après les intervenants sélectionnés n’a que peu de chance d’être entendue… mais j’espère revenir de cette rencontre avec un premier bilan sur l’état réel des militants et dirigeants du PCF et nous devons tous avancer en multipliant nos observations sur les possibles étant bien entendu que le contexte connait une accélération historique.

Danielle Bleitrach

(1) Anna Louise Strong L’ère de Staline, traduit de l’anglais par daniel Sillon 150 p. editions delga 2015

Vues : 552

Suite de l'article

13 Commentaires

  • Marxou
    Marxou

    un mouvement important pour la paix ne pourra pas se développer s’il reste uniquement sur des positions idéalistes et abstraites. Seule la perception d’une liaison entre l’aggravation des conditions de vie et la guerre pourra faire basculer les classes populaires vers la paix. Pour l’instant, il y a un début de prise de conscience mais le sentiment d’impuissance est le plus fort, d’autant plus que les forces en faveur de la paix sont marginalisées et éclatées. La gauche s’est embarquée dans une position indéfendable en soutenant les voyous de kiev, et hélas le PC n’est pas franchement clair. Vous avez raison, la solution va dépendre de la position que le PC prendra à Montpellier. Ironie du tempo, les journées d’été du NPA vont aussi presque au même moment se tenir pas très loin, à Leucate, mais concernant les trotskystes, il n’y a rien à espérer, les idiots utiles du capital

    Répondre
  • jean-luc
    jean-luc

    Merci Danielle, d’avoir ainsi si bien posé le cadre de la question de l’émergence d’un mouvement, non pas ‘de la Paix’ (malgré tous ces mérites), mais, comme le dit Franck ‘contre la guerre’.
    Avec mes modestes capacités théoriques, il me semble que la question de la dialectique entre un mouvement de masse sur les préoccupations les plus urgentes des couches populaires (c’est à dire aujourd’hui la guerre vers laquelle les classes dominantes nous mènent au pas de l’oie) et la (re?)fondation d’un parti révolutionnaire se doit d’être abordée.
    Un mouvement de masse recherche par définition à faire l’unité avec les composantes qui peuvent se retrouver sur un objectif commun, sans pour autant adhérer d’emblée au principe de la construction d’un parti révolutionnaire.
    Peut-être est-il possible d’avancer d’ores et déjà sans attendre que toutes les facteurs nécessaires à la constitution d’un mouvement de masse soient réunis. Nous pourrions par exemple organiser avec différents groupes sur la même longueur d’onde, une commission chargée de produire une lettre ouverte ou d’un appel de personnalités énonçant la situation actuelle et appelant à faire opposition à la marche à la guerre?

    Répondre
  • Xuan

    POUR UNE PAIX DURABLE – POUR LA SORTIE DE L’OTAN !*

    Le PCF s’est déjà opposé officiellement à la guerre, et il s’est déjà officiellement prononcé pour la sortie de l’OTAN. Si nous voulons unir les communistes et même au-delà tous les progressistes, il serait judicieux de promouvoir ces deux orientations.

    Sur la question de la paix, il faudrait rétablir la vérité historique pour définir en quoi peut consister une paix durable, une paix assurant la sécurité des peuples de toute la région.
    Depuis le bombardement de la Yougoslavie et à six reprises, l’OTAN a rapproché des frontières russes, déjà fort réduites, une menace existentielle.
    Le coup d’état de 2014 a mis le feu aux portes mêmes de le Russie.
    Par conséquent une paix qui assure une sécurité commune devrait mettre fin à toute sorte de menace.

    Il existe déjà deux plans de paix, proposés par la Chine Populaire et par le Brésil. Après l’échec de la « contre-offensive de Kiev », un cessez-le-feu pouvait être envisagé et commençait à l’être, y compris par Zelensky, en paroles.
    L’incursion ukrainienne a modifié la situation, mis un terme aux négociations, davantage impliqué les USA, et placé Kiev dans une situation non pas « plus favorable » mais moins favorable.

    ____________________________

    Ainsi on lisait avant hier dans la presse russe :
    Après l’attaque de la région de Koursk, la Russie ne proposera plus de « conditions généreuses » à l’Ukraine
    https://topcor.ru/50557-posle-napadenija-na-kurschinu-rossija-ne-budet-bolshe-vydvigat-schedrye-uslovija-ukraine.html?fbclid=IwY2xjawEtZRlleHRuA2FlbQIxMAABHf4pfrDtKyA_CgdEBvKVohQ6lwG-Yb1ytPUCGS_QB25u1jiTkep-eIiQ8Q_aem_jYasDzwINPgD2jaUQsb_3g
    « Relativement récemment, Moscou a informé Kiev et l’ensemble de la communauté internationale des conditions de paix qui pourraient lui convenir pendant les deux ans et demi du District militaire du Nord. Toutefois, l’Ukraine n’en a pas tiré les bonnes conclusions et la Russie pourrait donc adopter une position plus dure. L’expert Yuri Kotenok l’a déclaré à la publication en ligne Segodnya.ru le 14 août.

    L’expert a noté que la dernière fois que des chars allemands sont apparus sur le sol russe, c’était il y a 80 ans, et que maintenant des Ukrainiens les ont remplacés. Mais il est convaincu que la fin des nazis ukrainiens sera finalement aussi peu glorieuse que celle des nazis allemands dans le passé.

    Selon lui, le premier représentant permanent adjoint de la Russie auprès de l’ONU, Dmitri Polyansky, a déclaré lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU qu’en juillet, « compte tenu de la situation déplorable des forces armées ukrainiennes sur le front », Moscou représentait Le président russe Vladimir Poutine a fait une « offre généreuse » à Kiev, mais en attaquant la région de Koursk, le citoyen ukrainien Vladimir Zelensky « a choisi l’escalade et la guerre en envahissant une région pacifique de la Fédération de Russie », ce qu’il regrettera grandement.
    Mais après ce qui s’est passé, il n’y aura pas de « conditions généreuses » de la part de la Fédération de Russie pour l’Ukraine.

    Selon l’expert, les propositions de la Fédération de Russie se sont avérées catégoriquement inacceptables pour Kiev, car elle ne veut pas reconnaître la perte de territoires devenus régions russes. Pour l’Ukraine, remplir les conditions imposées par Moscou serait une défaite et une « perte de la face » ; elle devrait abandonner des territoires trop vastes et perdre l’opportunité d’améliorer son armée. Cependant, la Fédération de Russie n’a plus du tout besoin de négociations avec le régime de Kiev.

    À une certaine époque, les accords de Minsk sur le Donbass donnaient à l’Ukraine un répit, la possibilité d’accumuler et de regrouper ses forces et de se préparer à une nouvelle attaque contre la RPD et la LPR. Il faut donc poursuivre et achever la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine. Il est souhaitable que le régime de Kiev cesse d’exister. Pour ce faire, l’Ukraine doit être coupée de la mer Noire et toute une série de mesures doivent être mises en œuvre, sinon le NOM sera difficile à mettre en œuvre.

    Kiev avait besoin de l’attaque contre la région de Koursk pour remonter le moral d’une société ukrainienne démoralisée. Cet objectif a été partiellement atteint parce que certains Ukrainiens ont décidé que « nous pouvons faire autre chose ». Les perspectives de l’Ukraine sont douteuses, mais ses actions montrent qu’elle est toujours prête à supporter les coûts de la guerre. Les forces armées ukrainiennes dans la région de Koursk sont confrontées à une défaite inévitable, même si elles ont commencé à creuser activement pour conserver les terres occupées.

    Au cours des deux années et demie du District militaire du Nord, l’ennemi a appris à se battre, à assurer la défense et il a un caractère russe, bien qu’ancien. Il est clair que les forces armées ukrainiennes seront tôt ou tard contraintes de quitter la région de Koursk, vers le sud. Et ici, l’armée russe doit pousser l’ennemi le plus profondément possible sur son territoire, en créant la « zone tampon » la plus large possible. Idéalement, il devrait inclure l’ensemble des régions de Tchernigov et de Soumy. Nous devons également bloquer et prendre Kharkov et la région, privant ainsi l’ennemi de la possibilité de bombarder la région de Belgorod. Notre tâche est d’aller le plus loin possible vers le sud-ouest, au plus profond de l’Ukraine, a-t-il souligné.

    La mise en œuvre d’un tel plan nécessitera davantage de personnel militaire de la Fédération de Russie. Les représentants du gouvernement russe parlent de l’inopportunité de procéder à une « nouvelle mobilisation », mais il sera difficile de tout faire avec le nombre de troupes disponibles alors que plus de 50 États aident l’ennemi. Les forces russes ont besoin de 2 ou 3 corps d’armée à part entière pour pénétrer dans la région de Soumy en Ukraine « sur les épaules » d’un ennemi en retraite.

    Ceci est assez corrélé aux événements de 1941, lorsque l’armée russe a résisté jusqu’au bout près de Moscou, sachant que des réserves arrivaient déjà de Sibérie. Peut-être que ce plan semblera utopique à certains, mais une telle évolution des événements est dictée par la logique même du SVO.

    ____________________________

    De son côté le Global Times relevait que « Cui Heng, chercheur au Centre d’études russes de l’Université normale de Chine orientale, a déclaré vendredi au Global Times que l’attaque de Koursk devrait avoir un impact significatif sur d’éventuelles négociations entre la Russie et l’Ukraine. La Russie pourrait renforcer ses actions dans les temps à venir pour répondre à l’attaque de Koursk, a déclaré Cui.
    Au milieu de l’instigation continue des États-Unis, les perspectives d’une solution politique à la crise ukrainienne sont devenues plus complexes, ont déclaré les analystes. La probabilité que le conflit s’intensifie, se propage ou devienne plus brutal est en hausse, a déclaré Yang. »
    https://www.globaltimes.cn/page/202408/1318179.shtml

    ____________________________

    Autrement dit l’incursion de Kiev n’a pas rapproché la paix mais l’a éloignée.
    D’autre part, sur le terrain, cette incursion a mis davantage en lumière la présence physique des mercenaires, des armes et du soutien logistique occidentaux.
    Elle laisse à l’abandon l’armée ukrainienne vers Donetz de sorte que l’avancée russe ne peut que s’accélérer.
    Elle a déjà échoué et se traduit per d’importantes pertes en hommes et en matériel.
    La paix qui en résultera sera en effet moins favorable à Kiev.

    Il ressort encore une fois que l’OTAN est le principal fauteur de guerre sur notre continent et que le minimum syndical est d’en sortir.

    Sur la question ukrainienne, (comme dans plusieurs graves conflits tous causés par l’hégémonisme), nous devrions unir tous ceux qui souhaitent véritablement la paix en Europe et qui veulent mettre fin à l’ingérence belliciste de l’hégémonie US dans cette région.

    Il faut isoler le petit nombre de ceux qui soutiennent de fait l’OTAN, et tout particulièrement dans le PCF ou l’Humanité, et qui se réjouissent chaque fois que l’incendie repart.
    Nous avons épinglé encore une fois Kamenka, coutumier du fait. Je rappelle l’article paru sur ce blog il y déjà plus d’un an, où il n’en était déjà pas à son coup d’essai, sous le titre :« Et si la guerre en Ukraine s’installait en Russie ? »
    https://histoireetsociete.com/2023/06/01/vadim-kamenka-et-lhumanite-recidivent/

    *[Pour reprendre le titre d’une page facebook]

    Répondre
    • Etoilerouge
      Etoilerouge

      Un mouvement contre la guerre est une solution car différents boutefeux disent agir pour la paix. Il faut donc être clair. Mais ne nous leurrons pas la Russie est face au néo fascisme et néo colonialisme de l’occident hyperimperialiste embourbé ds sa crise de surproduction typique du capital. Ils n’en sortiront pas . La lutte contre la guerre suppose la lutte contre la fascisation de la France et de l’UE. Tous ceux qui parlent de guerre auprès de l’UE font partie de la fascisation . Donc de la guerre. Aucune entente n’est possible avec eux.Celz exclut tous les partis représentés à l’assemblée nationale et se sont la heme t alignés sur l’UE et les usa. Le mouvement ne peut qu’être nouveau. Et deviendra peut être front de libération de la France. Des personnalités clairvoyants Eûmes seront appelées à agir contre la guerre car cette guerre contre la Russie est une guerre contre les intérêts salaires retraités libertés des travailleurs de France et de l’UE. Et appel aux travailleurs contre Macron , le cul des usa, son goût de haine et de guerre et tous ceux qui l’ont soutenu pour cette guerre.

      Répondre
  • Francis
    Francis

    Ces textes sont excellents.Je les partage, totalement mais je n’arrive pas à entraîner mon entourage dans la priorité à la
    lutte pour la paix..Pas de découragements svp ce serait une faute politique majeure..

    Répondre
  • DARTIGUES
    DARTIGUES

    Il y aurait beaucoup à “objecter” dans ce long article, sur lequel je souhaite, humblement, solliciter la réflexion de notre camarade Danielle, essentiellement sur cette question dramatique aujourd’hui dans le monde, la Paix, en militants-e et sans a priori de convictions. Pour comprendre et pour agir, en révolutionnaires comptables des intérêts des peuples, indépendamment de nos positionnements personnels et idéologiques, car l’idéologie, si elle n’est pas vérifiée par la Praxis, ce n’est que de l’idéalisme. Une religion, en somme. Pourquoi les efforts de paix sont-ils vains ? Il faudrait se poser la question autrement. Que pensent les gens, notre peuple, nos camarades, dans les entreprises, de l’invasion russe en Ukraine ? Toute autre formulation revient à tourner en rond, sur un débat purement idéologique, entre militants convaincus, d’un côté ou de l’autre. Ce que pensent les gens, tendanciellement, il suffit de lire les sondages, c’est tout simplement que Poutine est un dictateur (et c’est vrai…) qui a envahi l’Ukraine, même si nous savons, nous, dirigeants, militants, qu’il a été provoqué par l’OTAN et qu’il est tombé dans le piège, alors qu’il pouvait faire autrement en faisant appel, à ce moment là, aux forces de paix dans le monde, pour arrêter cette agression insupportable pour son peuple : faire adhérer l’Ukraine à l’OTAN. En discutant avec l’U.E, même Macron y était ouvert, afin que ce soit elle qui prenne la main pour une négociation de paix et de sécurité et pas l’OTAN. Il avait le choix, mais il a choisi la guerre et c’était l’intérêt du camps occidental et de la bourgeoisie internationale, en proie à une crise de compétition économique exacerbée, que les peuples contestent de plus en plus. Comment le Parti Communiste doit-il se situer, dans ce contexte ? La Paix, certes, oui, c’est une constante chez nous, c’est un positionnement de principe. Mais quelle paix ? Nous ne sommes et n’avons jamais été, dans notre histoire des pacifistes bêlants et frileux. Nous sommes des révolutionnaires, donc, des combattants défenseurs des peuples opprimés, contre les oppresseurs. Que ce soit pour les Palestiniens, contre le gouvernement intégristes d’Israël, aujourd’hui. Pour l’Arménie, etc. Nous ne pouvons nous satisfaire de réclamer : La Paix ! La Paix ! et dehors l’OTAN ! Même si c’est juste et nécessaire. Il faut “s’engager” concrètement pour défendre l’agressé contre l’agresseur. Nous sommes les héritiers de la Résistance contre le fascisme hitlérien, pour défendre notre terre et notre liberté. On ne peut pas avoir un positionnement à géométrie variable. Les mots ont un sens, ils ne sont pas à double sens. Un agresseur est un agresseur et il doit être mis au ban de l’humanité, il doit être combattu, par tous moyens de droit, certes, mais de force aussi, lorsque c’est nécessaire et qu’un peuple se meurt, quel qu’il soit. On ne peut pas s’assoir sur nos principes fondateurs. Ces deux peuples sont frères, je les connais bien, ils doivent pouvoir vivre ensemble, l’un à côté de l’autre, dans la paix et la sécurité, comme les palestiniens et israéliens, garanties par la communauté internationale et d’abord européenne, en mettant l’OTAN et les américains hors jeu. Pas facile, certes, mais la guerre n’est pas un état, il faudra la terminer et nous devons y aider en arrêtant, par tous moyens, dis-je, y compris de force, l’agresseur russe. Normalement, éthiquement, dirais-je, c’est l’ONU qui devrait intervenir, mais comme en Palestine et à GAZA, elle est dramatiquement impuissante. C’est donc, la voix des peuples qui doit se faire entendre en Europe, parce que c’est chez nous que ça se passe. J’en resterais là et souhaite contribuer à la réflexion, en communiste responsable, sans amalgame, ni suspicion de faiblesse idéologique, ainsi que je le lis, souvent, sur cette page.

    Répondre
    • admin5319
      admin5319

      c’est vrai que ajoritairement les “gens” pensent que Poutine est un dictateur et qu’il a envahi l’Ukraine… le pire n’est pas qu’ils analysent réellement qui est Poutine une sorte de Degaulle russe mais en fait très mou pendant longtemps face à l’OTAN. Ceux qui alertaient c’étaient nos camarades du KPRF…Il n’est pas plus un dictateur que DeGaulle avec le SAC en prime et le pouvoir des “monopoles”… Non c’est pire s’ils considèrent Poutine et Xi comme des dictateurs c’est que parce que pour un majorité ce sont des communistes, ils voient Staline derrière eux… et ce n’est pas un hasard s’il est plus crédible de voter pour le descendant assumé de Mussolini oude Petain plus que pour un communiste c’est aussi ça le sens de la réflexion de Roussel: pour exprimer leur colère et leur mécontentement l’électorat populaire a préféré voter RN que à gauche et même communiste… Il ne pousse pas la réflexion là dessus… Il s’apercevrait que partout la gauche est déconsidérée pour avoir la même politique de la drote au profit du patronat et que le PCF c’est la dictature… Les seuls qui résistent à cette vague sont ceux qui ont refusé le procès en stalinisme, l’eurocommunisme, les Grecs par exemple mais dans le cadre international, celui de l’Europe ils sont à leur manière confronté au même “plafond” loin de la prise de pouvoir…

      Coment en serat-il autrement puisque depuis plus de trente voire cinquante ans on le leur répète à satiété… Et désormais on est passé à une réhabilitation larvée des collaborateurs comme Celine à la dénonciation d’Aragon… et au vote des crédits militaires pour l’Ukraine, au refus de reconnaitre la Palestine, bref à tout ce qui va a contrario des solutions de paix… on cautionne tout l’exclusion de jeux olympiques et on tombe dans le piège des faux débats qui divisent… Alors que la France en est à organiser les cérémonies du débarquement en excluant les Russes et en le transformant au contraire en glorification de l’OTAN…pas la moindre protestation sur le role de l’OTAN hier comme aujourd’hui alors que zelensky nous conduit vers le guerre..;
      Tout cela parce que cette dérive est désormais profondément ancrée dans notre peuple…

      Tout cela a été fait avec la collaboration active du PCF au meilleur des cas ils ont adopté la position des trotskistes : tout ce qui a été réalisé sous le nom de socialisme est une pure horreur bureaucratique et dictatoriale, mais avec nous qui n’avons jamais eu le pouvoir nulle part et qui passons notre vie à nous diviser, ce sera le bonheur… résultat ils n’ont jamais dépassé les 2% et ont atteint des intellectuels, des fls de famille dévoyés mais certainement pas le prolétariat qui ne part pas comme ça parce qu’il sait qu’il va faire les frais de l’opération… Le PCF a accroché sa survie au nombre d’élus, il est passé du fait d’avoir des élus en particuliers municipaux pour faire la preuve à tout subordonner à des élus parlementaires dont avec un certain bon sens Roussel dit que son électorat lui reproche de ne servir à rien… je crains d’ailleurs qu’en proie à la même logique Roussel qui décidemment ferait n’importe quoi pour ne pas être le secrétaire du PCf mais son “représentant” le plus populaire auprès de gens qui ne voteront pas pour nous se voit en ministre marquant l’histoire pour le plus grand bien des communistes.

      Cher camarade, je vois tout cela et pire encore mais pour le moment il n’y a pas d’autres point d’appui pour qu’il existe un parti communiste en France… les groupuscules qui sont satellisés autour du PCF en général pour lui faire la peau n’offrent pas la moindre perspective, cela se saurait si en trente ans ils ont été capables d’autre chose que d’assurer la promotion de n’importe qui pourvu que ça affaiblisse le parti… A titre individuel, c’est comme les trotskistes précédemment nommés ils peuvent présenter des qualités intellectuelles et c’est à certains d’entre eux que l’on doit le peu de marxisme léninisme existant autrement qu’en citations de trois lignes pour agrémenter une selfie…
      Mais malgré tout cela le peuple français, les couches populaires ne veulent pas faire la guerre à Poutine ou aller renforcer Netanayoun contre le Hamas, c’est du moins ce que disent les votes (qui n’espriment pas une volonté mais un choix sur un pannel)…
      Alors je ne sais pas s’il est possible de remonter un tel courant ou si nous en sommes à la situation des USA, ou pire…
      Je vais aller à l’Université d’été du PCF, j’y suis interdite de parole tout est organisé autour de la candidature de la sympathique Lucie Castets… Sympathique mais on souhate pourelle et pour le PCF que cette victime sacrificielle pour laquelle ce délirant de melenchon propose la destitution de Macron ne soit jamais contrainte d’assumer ce rôle avec Roussel ministre du travail…
      A l’université d’été il y a une sélection : ceux qui peuvent payer 200 euros à la veille d’une rentrée o chacun est confronté à des difficultés sans nom… néanmoins je vais écouter ce qui se dit dans la parole officielle, tolérée, je prendrai des notes… Je vais voir les possibles et je ferai un compte-rendu dans ce blog comme j’ai tenté de le faire dans cet article… Je n’attends rien ni notoriété, ni “réhabilitation”, si je suis encore vivante c’est ce qui nous réunit avec Marianne, le pouvoir nous indiffère mais nous avons des convictions acquises sur le terrain… et que nous tentons de partager avec vous dans ce blog qui un des rares où à partir de préoccupations communes des gens venus d’horizon différents peuvent avoir un langage commun et cela ne peut pas exister sans “la théorie” qui a besoin plus que jamais d’internationalisme au vu de ce que tu décris comme la réalité de ce parti… et que je partage… Parce que nous sommes dans l’état ou nous sommes nous avons besoin des avancées et des expériences d’autres partis communistes pas comme un dogme mais comme une aide…
      danielle Bleitrach

      Répondre
    • Nicolas
      Nicolas

      Le peuple opprimé du Donbass contre l’oppresseur Ukrainien : voilà ce que la Russie s’est enfin décidé à défendre, à libérer, parce que nos chers dirigeants européens ne lui ont pas laissé le choix, après l’avoir berné pendant 8 ans avec les accords de Minsk. Il me semble qu’un parti communiste devrait échanger avec les partis frères concernés par le conflit, ce qu’à priori le PCF n’a jamais fait : or le KPRF et le PC d’Ukraine (ou ce qu’il reste de ses militants persécutés par Zelenski) approuvent l’opération militaire spéciale, qu’ils considèrent comme une guerre de libération, et qu’ils auraient même voulu voire être declenchée plus tôt par Poutine (dont je ne vois pas pourquoi on pourrait le qualifier de dictateur, pas plus en tout cas que notre président Macron, qui a promulgué la réforme des retraites contre l’avis de la quasi totalité des français).
      La Russie a voulu négocier dès le début, mais cela a été empêché par Boris Johnson.
      Maintenant, si vraiment il ne peut pas y avoir de paix aujourd’hui dans ce conflit entre la Russie et l’OTAN qui se déroule en Ukraine, et bien que la Russie gagne !
      Le PCF “atlantisé” se sera trompé de camp, et aura contribué à engraisser les marchands d’armes, tant pis pour lui, ça ne l’aidera pas à regagner la confiance populaire.

      Répondre
      • Etoilerouge
        Etoilerouge

        Sans en rajouter le gouvt et le parti communiste cubain analysent les evtd d’Ukraine comme un coup d’état des pays de l’impérialisme et de l’OTAN les mêmes qui agressent cuba depuis 60 ans. Darty goal a t il demande au nom de ses principes dont je me demande à quelles philosophies ils se rattachent puisqu’à ce jour en matière de pensée politique et de principes le PCF est une auberge espagnole. Que pense le parti portugais, le parti communiste allemand, ceux de l’Amérique du sud, le Vietnam, l’Afrique du sud, le parti communiste du Congo, toutes ces positions sont inconnues des militants et n’ont jamais fait l’objet de publications complètes ds le journal humanité qui n’est plus communiste et donc est il fangouliste comme on dit à Marseille? Darty goal en 1939 qu’aurait il fait au nom de sa logorrhée et principes inconnus? À lire sa prose il condamne sûrement aujourd’hui l’accord de non agression germano soviétique. En effet à suivre son propos jamais l’URSS n’eût dû entrer en Pologne dt les dirigeants alors avaient fui dès septembre à Londres. Étrange toujours les mêmes acteurs anticommunistes. Darty goal est un piètre vendeur de salades, plus proche finalement du soi disant parlement européen ds sa désignation communisme égale nazisme où ce parlement définit les russes ds ce texte comme des asiates
        Les propos même d’Hitler ds mein kampf. Cela date de 2019. Pas 2022. Darty goal n’a jamais lu sur le site des armées la préparation de nos armées à un conflit de haute intensité ? On retrouve tout cela des2018. Darty goal ne lit pas la logorrhée militaire du capital? Une telle agression contre un peuple une civilisation et l’histoire n’a pas rendu méfiant le sieur Darty goal. Celui ci ne voit pas tellement de nazis en Ukraine. Ni de défilés au flambeau comme le NSDAP en son temps et affichant les portraits sur les murs de leurs villes d’assassins nazis? Darty goals et d’autres traîtres démocrates est bien au dessus de tout cela puisqu’il est au dessous de tout.

        Répondre
    • Bertrand Bickart
      Bertrand Bickart

      Les grandes pensées ça suffit ! Les palestiniens sont les agresseurs des israéliens, les travailleurs sont les agresseurs du patronat qui ferment les entreprises les gilets jaunes agresseurs des forces de l’ordre,.. etc et bien sûr les
      Russes agresseurs de l’ OTAN. Il serait temps de voir le monde à l’endroit. De la paix et du pain !

      Répondre
    • Michel BEYER
      Michel BEYER

      Les mots ont un sens, ils ne sont pas à double sens. Un agresseur est un agresseur et il doit être mis au ban de l’humanité, il doit être combattu, par tous moyens de droit, certes, mais de force aussi, lorsque c’est nécessaire et qu’un peuple se meurt, quel qu’il soit. On ne peut pas s’assoir sur nos principes fondateurs. Ces deux peuples sont frères, ( texte Dartigues)
      A vous lire, je comprends mieux le blocage qui fait que nous ne sommes pas d’accord avec le PCF.
      Tout part de la notion d’agression, et à partir de quand démarre l”agression et par quel pays elle est effectuée.
      L’agression ne débute pas le 22 février 2022. Le 22 février 2022 est un aboutissement, pas une fin.
      L’agression débute avec le Maïdan de 2014. Je vous rappelle qu’il y a eu des négociations à Minsk en 2015. Si il y a eu négociations, c’est qu’il y avait un problème, problème provoqué par les autorités de Kiev vis à vis des populations de l’Est du pays, disons du Donbass pour généraliser. L’armée ukrainienne a été battue par les “rebelles” de l’Est. Cela a débouché sur les réputés accords de Minsk. On sait que l’Allemagne et la France avaient signé la garantie d’application de ces accords. Mme Merkel et François Hollande ont avoué que leur intention était tout autre, leur but c’était le renforcement de l’armée ukrainienne. François Hollande a commis une forfaiture, trahissant la signature de la France.
      Depuis ces accords non-appliqués on comprend pourquoi, la population ukrainienne de l’Est était régulièrement bombardée faisant des milliers de morts ( 14000). Nous savons que la partie occidentale de l’Ukraine se préparait à une intervention vers la fin-février 2022. L’intervention russe a devancé cette agression d’une partie de l’Ukraine contre sa propre population. C’est cela le crime de la Russie?
      Cette intervention avait 2 objectifs: neutralité de l’Ukraine et dénazification. Les efforts de certains pays, Turquie, Israël….avait permis début mars un accord. Je vous rappelle que l’Ukraine avait signé cet accord. Il a fallu l’intervention de Johnson, le premier ministre britannique pour mettre à terre les efforts de Paix des 2 côtés.
      Plus la guerre perdure et plus l’Ukraine perd de possibilité de négociations. Avec l’affaire de Koursk et le terrorisme pratiqué par l’armée ukrainienne, la Russie ne lâcheras pas l’affaire. Zelensky ne représente que lui-même. Il s’approprie un pouvoir, entrainant son pays dans de plus grands malheurs. Quelles sont les perspectives pour l’Ukraine sinon la capitulation pure et simple? Nous nous en approchons.

      Répondre
  • Xuan

    Encore un mot sur la guerre, de nos camarades chinois cette fois.
    Pour les USA, arrêter la guerre c’est arrêter de pédaler et tomber par terre.
    Mais poursuivre la guerre c’est l’élargir, surtout si le retour sur investissement n’est pas là, sauf pour le complexe militaro-industriel, et c’est révéler en même temps son incorrigible bellicisme.

    Cependant, au bout du bout les USA épuisent leurs “alliés”, déjà l’Ukraine jusqu’à l’os, mais maintenant l’Allemagne que la soumission ruine, et qui s’enfonce dans ses contradictions.
    Au moment où La Chine a approuvé la construction de 11 réacteurs nucléaires répartis sur cinq sites, pour un coût d’environ 30 milliards de $, l’Allemagne a fait exploser hier les tours de refroidissement de la centrale nucléaire de Grafenrheinfeld, mise en service entre 1981 et 2015. Après Fukushima, Angela Merkel avait pris la décision de fermer toutes les centrales nucléaires allemandes d’ici 2022. Aujourd’hui, il n’en reste plus aucune…

    Mais la poursuite et l’extension de la guerre signifie ouvrir un autre front, et cela devient aussi ardu que « Le problème à trois corps ». Deux corps en interaction obéissent à la loi de Newton : la force qui s’exerce sur eux est proportionnelle au produit de leurs masses et inversement proportionnelle au carré de la distance qui les sépare.
    Jusque là tout va bien, quoique comme dit Jean Claude, « Tant qu’on ne voit pas les cercueils, il n’y a pas de larmes ».
    Mais tout se complique lorsqu’une planète se trouve aléatoirement en interaction avec trois soleils, ou lorsque l’empire US se trouve confronté à ces trois soleils.
    La lutte pour la paix s’impose non seulement parce que la guerre de l’hégémonisme est une catastrophe pour les nations et le peuples, mais parce qu’elle est vouée à l’échec.
    Aussi les communistes ne se couchent pas devant le vent dominant dans notre pays.
    Nous devons avertir les masses du mieux que nous pouvons, les temps changent, le vent d’est l’emporte déjà sur le vent d’ouest.

    __________________________

    Le complexe militaro-industriel américain prône une guerre sur trois fronts, mais qui paiera la facture ?

    Par Global Times – Publié le : 20 août 2024 à 00h28
    https://www.globaltimes.cn/page/202408/1318325.shtml

    L’idée de « combattre sur plusieurs fronts » est rarement une bonne nouvelle pour les stratèges militaires. L’histoire montre que les pays qui tentent de s’engager sur plusieurs fronts, ou même seulement deux, sont souvent confrontés à des résultats désastreux. Pourtant, aux États-Unis, de plus en plus de voix se font entendre en faveur d’une implication dans trois guerres simultanées.

    La dernière voix en date est celle d’Alex Karp, PDG de la société de logiciels d’exploration de données Palantir, connue pour son travail dans la défense et le renseignement.
    Il a averti que les États-Unis pourraient être amenés à mener une guerre sur trois théâtres différents à l’avenir – contre la Chine, la Russie et l’Iran.
    Tout en suggérant que le Pentagone devrait continuer à développer des armes autonomes à plein régime, il a avancé une perspective étrange.

    « Je pense que nous vivons à une époque où la dissuasion nucléaire est en fait moins efficace parce qu’il est très peu probable que l’Occident utilise quoi que ce soit qui ressemble à une bombe nucléaire, alors que nos adversaires le pourraient », en raison de « disparités morales », a-t-il déclaré.

    En affirmant qu’il est très peu probable que l’Occident utilise une bombe nucléaire, il a peut-être oublié que les États-Unis sont le seul pays sur Terre à avoir utilisé des bombes nucléaires en temps de guerre.
    En parlant de disparité morale, parmi les cinq puissances nucléaires, la Chine est le seul pays à poursuivre la politique de non-utilisation en premier des armes nucléaires.
    Les États-Unis, en revanche, ont été assez réticents à même envisager cette initiative.

    Le prétexte de « moralité » n’est qu’un écran de fumée. La véritable force motrice derrière la rhétorique belliciste des États-Unis est le complexe militaro-industriel.
    Ils poussent au conflit pour augmenter leurs profits, augmenter les ventes d’armes et alimenter la croissance des industries militaires connexes. La guerre est leur métier.
    Ils ne se soucient pas du résultat des conflits, tant qu’ils peuvent vendre des armes. C’est pourquoi ils perpétuent un flux constant de théories de menaces pour leur cupidité.

    Palantir, qui construit des « solutions logicielles de défense avancées pour les forces militaires américaines et alliées », fait partie d’un complexe militaro-industriel de grande envergure.
    En mai dernier, l’armée américaine a attribué à Palantir Technologies un contrat de 480 millions de dollars pour étendre un outil d’analyse de données et de prise de décision à davantage d’utilisateurs militaires à travers le monde, dont cinq commandements de combat : le commandement central américain, le commandement européen, le commandement indo-pacifique, le commandement du Nord et le commandement des transports.
    En février, le magazine Time a rapporté que Palantir faisait partie des géants de la technologie qui ont « transformé l’Ukraine en laboratoire de guerre d’IA ». Il semble que Palantir ne soit pas satisfaite ; elle veut plus de guerres pour assouvir son appétit plus grand.

    Cependant, alors que le complexe militaro-industriel américain continue d’attiser la flamme, une question incontournable se pose : qui paiera la facture de trois guerres ?

    Pour Washington, soutenir l’Ukraine revient à épuiser ses ressources. Après le déclenchement du conflit israélo-palestinien, même les obus d’artillerie destinés à l’Ukraine ont été redirigés vers Israël. Sans compter que l’aide à Israël n’a fait qu’aggraver la réputation internationale des États-Unis et les dilemmes moraux qui les assaillent. Avec deux fronts déjà en désordre, comment les États-Unis peuvent-ils gérer un troisième front dans le Pacifique ?

    Ceux qui prônent les guerres sur trois fronts devraient étudier l’histoire militaire pour comprendre comment de tels conflits se terminent généralement. Tout au long de l’histoire, les forces qui se sont engagées dans des guerres sur plusieurs fronts ont souvent été vaincues. Si les États-Unis devaient s’engager dans trois guerres simultanées, il est probable que le complexe militaro-industriel prospérerait, tandis que le pays dans son ensemble supporterait le poids des souffrances.

    Comme l’a déclaré l’activiste anti-guerre Jimmy Dore dans une émission de Fox News avec Tucker Carlson, l’ennemi des États-Unis n’est pas la Chine ou la Russie, mais le complexe militaro-industriel qui dépouille ce pays à coups de centaines de milliards et de milliers de milliards de dollars.

    Répondre
  • Falakia
    Falakia

    Réponse à Dartigues
    La fin pour le maintien de l’impérialisme économique justifie les moyens par l’impérialisme militaire fournie à l’Ukraine pour affaiblir la Russie et celà va de soi même procédé un impérialisme militaire fournie à Taiwan pour affaiblir la Chine , son économie .

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

La modération des commentaires est activée. Votre commentaire peut prendre un certain temps avant d’apparaître.