Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Sur le IIIe Plénum du PCC : entretien avec le président du Parti des travailleurs hongrois, Gyula Thürmer

“La Hongrie, qui assure actuellement la présidence de l’UE, souhaite jouer un rôle positif dans la promotion du développement solide et stable des relations entre la Chine et l’UE et dans la réalisation d’interactions solides…” Voici grâce à un de nos correspondants en Chine, en l’occurrence Pietro Fiocchi ce camarade italien installé en Chine qui a multiplié pour nous les interviews de responsables des Partis communistes sur le sens du dernier plenum du parti communiste chinois. Marianne les a traduits à partir de l’espéranto mais aussi de l’italien, langues dans lesquelles Pietro Fiocchi (et le camarade Chen Ji) les ont rédigées. (note de DB traduction de Marianne Dunlop)

Par Chen Ji et Pietro Fiocchi

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Gyula Thürmer est le président du Parti des travailleurs hongrois. Un engagement politique important, après une carrière de diplomate du gouvernement hongrois, pour contribuer aux réformes fondamentales de la société et des relations internationales, dont il est un expert.

De même, notre important interlocuteur peut contribuer à une compréhension plus profonde de la valeur nationale et internationale de la récente session du Parti communiste chinois…

Président Thürmer, la troisième session plénière du 20e Comité central du Parti communiste chinois (PCC), qui vient de se terminer, s’est concentrée sur l’approfondissement des réformes pour faire progresser la modernisation de la Chine. Selon vous, quel sera l’impact de ce plénum sur l’économie chinoise ? Y aura-t-il davantage d’opportunités de coopération économique entre la Chine et la Hongrie ?

La troisième session plénière du 20e Comité central du PCC s’est déroulée dans une situation très difficile. Il fallait répondre à quelques questions fondamentales : la politique adoptée par le 20e Congrès national du PCC est-elle correcte compte tenu du changement des circonstances internationales ? La Chine peut-elle maintenir sa stabilité et son développement économique ? Que devrait faire le PCC pour conserver son rôle de leader dans la société chinoise ?

Le Plénum a donné une réponse positive à toutes ces questions.

Le Comité central a approuvé le rapport du Politburo dirigé par le camarade Xi Jinping et a déclaré que la Chine avait obtenu des résultats sérieux ces dernières années et que ces réalisations créaient une base stable pour poursuivre le développement économique et social de la Chine, tout en maintenant son développement interne, la stabilité et le rôle moteur du PCC dans la modernisation et en général dans la construction socialiste.

Dans le même temps, il a été souligné que la Chine devait poursuivre ses réformes générales. Il a été décidé que d’ici 2035, la Chine aura achevé la construction d’une économie de marché socialiste de haut niveau dans tous ses aspects, améliorera encore le système socialiste à la chinoise, modernisera le système politique chinois et sa capacité de gouverner, et réalisera fondamentalement modernisation socialiste.

Cette décision majeure constitue un contexte politique solide pour le développement futur de l’économie et de la société chinoises.

Le Comité central du PCC a confirmé la politique étrangère pacifique de la Chine. Il est historiquement important que la Chine reste fermement engagée dans la poursuite d’une politique étrangère de paix indépendante et se consacre à la promotion d’une communauté humaine avec un avenir commun.

Il a exprimé la volonté de la Chine de poursuivre le grand projet « Une ceinture, une route » et d’approfondir la coopération avec d’autres pays. La décision de procéder à des réformes en profondeur et de promouvoir à tous niveaux la modernisation chinoise pose les bases matérielles d’une coopération efficace entre la Hongrie et la Chine.

Comment évaluez-vous la modernisation chinoise et quelle influence pensez-vous que cette modernisation a sur le reste du monde ?

La modernisation chinoise est un phénomène historiquement nouveau. Elle ne sert pas les intérêts du capital privé, mais le bien-être de l’ensemble de la société. Elle ne concerne pas des questions isolées, mais montre une analyse et une mise en œuvre complexes de projets à grande échelle.

Je suis très optimiste. La Chine ne parle pas seulement de son développement national, mais elle relie également son avenir au bien-être d’autres parties du monde. La décision du Comité central du PCC de mettre en œuvre l’Initiative de développement mondial, l’Initiative de sécurité mondiale et l’Initiative de civilisation mondiale offre également de vastes possibilités à d’autres parties du monde.

Les réformes institutionnelles prévues liées au travail des affaires étrangères peuvent avoir une influence positive sur la coopération économique et en général sur le système de gouvernance mondiale.

Dans le quatrième volume du livre de Xi Jinping « Gouverner la Chine », le président chinois a proposé de laisser la politique de la porte ouverte de la Chine stimuler l’économie mondiale. La Chine continuera à atteindre un haut niveau d’ouverture et à faciliter le libre-échange avec le reste du monde : quel est l’impact de cette politique sur l’économie mondiale ?

Sur la scène internationale, il existe différents acteurs. Les États-Unis et leurs alliés d’Europe occidentale souhaitent maintenir un monde dirigé par les États-Unis. Les États-Unis et l’UE sapent la coopération économique entre la Chine et l’UE. L’OTAN tente d’établir une coalition mondiale. Les dirigeants du Japon, de la Corée du Sud, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande ont été invités au sommet de l’OTAN à Washington.

En raison de cette politique occidentale, le monde peut être divisé en deux : les amis des États-Unis et leurs ennemis. Nous constatons désormais que les deux parties du monde sont de plus en plus isolées l’une de l’autre.

Il est clair que cette politique des États-Unis et de l’UE peut nuire aux intérêts des différents pays et conduire à une confrontation plus intense. La plupart des pays s’y opposent. Le gouvernement hongrois lutte pour un monde sans blocs et a souligné l’importance fondamentale de la connectivité.

La Chine a souligné qu’il n’y avait pas de conflit géopolitique ni de conflit d’intérêts fondamental entre la Chine et l’UE. Les relations entre la Chine et l’UE revêtent une importance stratégique et une influence mondiale. L’humanité peut survivre à la situation dangereuse actuelle des deux parties pour maintenir un développement stable et solide et travailler ensemble pour résoudre les défis mondiaux.

La décision de la Chine de poursuivre la politique de la porte ouverte peut fournir un encouragement politique et de nouvelles impulsions économiques pour promouvoir une ouverture bilatérale, renforcer la coordination internationale et contribuer à la paix, à la stabilité, au développement et à la prospérité du monde.

La Hongrie, qui assure actuellement la présidence de l’UE, souhaite jouer un rôle positif dans la promotion du développement solide et stable des relations entre la Chine et l’UE et dans la réalisation d’interactions solides.

Source : EL POPOLA ĈINIO – CHINA.ORG.CN

http://esperanto.china.org.cn/2024-07/24/content_117327882.htm

http://espero.chinareports.org.cn/2024-07/24/content_117327895.htm

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