Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

La Russie ‘doit être réaliste’ quant aux chances de voir Trump mettre une terme à la guerre en Ukraine

Si en suivant le rythme faussement haletant des médias, nous avons tendance à croire qu’à chaque événement (aujourd’hui Biden jette l’éponge) toutes les cartes seraient rebattues, et de “façon spectaculaire”, en fait comme le dit l’article en commentant la déclaration de la porte-parole du ministère des Affaires Étrangères de Russie, Maria Zakharova, les Russes et les Chinois ne se font pas de grandes illusions sur les possibilités ouvertes par un changement d’administration aux Etats-Unis… L’agitation n’est souvent qu’un appel aux donateurs pour que se poursuive le cirque en exagérant la violence des antagonismes de personnes faute d’en avoir sur les programmes et surtout leur application… Le “réalisme” c’est comme chez nous, au delà du théâtre d’ombres électoral bien percevoir qui mène le jeu, qui organise le chantage des marchés financiers, des marchands d’armes et qui réellement est prêt à s’opposer à leur diktat. En matière politique nous insistons souvent sur les différents temps, celui du mouvement historique avec des moments où se multiplient les “événements” et ce qu’ils révèlent, ici l’incapacité d’un système politique à présenter une alternative qui ne soit pas simple spectacle. (note de Danielle Bleitrach traduction de Jean-Luc Picker)

Le ministère des Affaires Étrangères russe prend note des propos de Trump sur sa volonté de mettre fin à la guerre et des déclarations de Vance qui veut recentrer l’attention des Etats-Unis en direction de la Chine.

Un article de Dave de Camp, publié dans Antiwar.com

La porte-parole du ministère des Affaires Étrangères de Russie, Maria Zakharova, a déclaré jeudi 18 juillet qu’elle avait pris bonne note des commentaires de l’ex-président Donald Trump et de son colistier, J.D. Vance exprimant leurs intentions de mettre un terme à la guerre en Ukraine. Mais elle ajoute que Moscou ‘doit être réaliste’ à ce sujet.

Selon Reuters, elle a déclaré que « nous avons vu les déclarations – Trump affirmant qu’il pourrait résoudre le conflit en 24 heures, puis Vance déclarant que, pour les Etats-Unis, la Chine est un problème prioritaire par rapport au conflit entre la Russie et l’Ukraine ». Et d’ajouter « il est indispensable de distinguer rhétorique pré-électorale et déclarations de responsables gouvernementaux arrivés au pouvoir. Si nous voulons parler des possibilités de résoudre le conflit, nous devons être réalistes ».

Zakharova a rappelé que, au cours de sa précédente administration, Trump et plusieurs de ses conseillers ont répété leur intention d’amener la paix au Moyen Orient : « ils ont préparé ‘le deal du siècle’ pendant un long moment, mais cela n’a abouti à rien. Bien au contraire, avec le retour de Biden, ce qu’on a vu, c’est une tragédie colossale, de proportions historiques ».

US News rapporte que, de son côté, le président russe Vladimir Poutine a déclaré qu’il « prenait au sérieux » les propos de Trump sur la fin de la guerre en Ukraine, mais qu’il n’était pas au courant des modalités concrètes qu’il aurait en vue.

Au cours d’un interview donné le mois dernier au New York Times, Vance a avancé quelques idées pour un possible plan de paix : « ce que je voudrais faire… c’est de figer les lignes territoriales plus ou moins comme elles sont à l’heure actuelle. Premièrement. Deuxièmement, c’est de garantir l’indépendance de Kiev, mais aussi sa neutralité. C’est la chose fondamentale que réclament les Russes depuis le début ». « Et troisièmement, il faudra un certain soutien états-unien à la sécurité [ukrainienne, NdT] sur le long terme. Je pense que ces trois choses peuvent être mises en place, oui. »

Vance aimerait que les Etats-Unis réduisent l’aide qu’ils apportent à l’Ukraine afin de pouvoir se recentrer sur leur renforcement en Asie Pacifique et l’armement de Taiwan. « Ce qui est à notre portée, c’est de rendre toute tentative d’invasion de Taiwan [par la Chine] extrêmement coûteuse, mais nous ne le faisons pas parce que nous envoyons les armes à l’Ukraine au lieu de Taiwan » a-t-il encore dit au Times.

Dave de Camp est le rédacteur des nouvelles d’Antiwar.com. Vous pouvez le suivre sur Twitter@decampdave.

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