Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Les statuts d'”Après” ont-ils été déposé “avant” et ce que cela dit d’une manière de faire de la politique…

Alors que le Parti communiste, par une déclaration de Fabien Roussel devant le bâtiment du Colonel Fabien, donc pour une fois en s’appuyant au moins symboliquement sur les instances officielles de son parti, propose la candidature d’Hugette Bello pour débloquer la situation dans l’intérêt du peuple souverain. Peuple souverain, qui semble le cadet des soucis de tous ces “représentants”, les réglements de compte et ambitions en vue des futures présidentielles se déchaînent en postures théâtrales comme entre Darmanin et Attale… La révélation d’une conjuration au sein de la FI et d’élus PCF sans doute, témoigne de la profondeur de la crise de cette société… d’une certaine manière de faire de la politique, qui depuis trop longtemps s’est substitué à la démocratie des communistes, y compris quand il existait le centralisme démocratique… Alors que tout est fait pour ne pas mettre à jour le consensus atlantiste, son coût réel, les ententes dangereuses de l’OTAN et ce qui va avec pour ne pas créer les conditions d’une organisation et de la formation des adhérents, capable de développer l’initiative populaire. pour interdire, par censure et copinage, la réflexion de tous sur les raisons de la coupure de la gauche et du PCF avec la classe ouvrière, la majeure partie du peuple français, cette débâcle démocratique est celle d’un système que le PCF est censé abolir… Il faudrait y réfléchir peut-être à l’université d’été du 23 au 29 aout à Montpellier, prendre de la hauteur face à ce marigot… Par parenthèse, cette équipe de conjurés, ne sont pas pire que les autres sociaux démocrate , et on ne renonce pas au combat commun mais ils ne sont pas des communistes et ils ne peuvent prétendre les diriger…

Avez- vous noté , comme moi, à quel point la personnalité de Hugette bello est apparue rassurante quand il a été soulignée non seulement sa pratique de député et des nécessaires accommodements au débat, aux affrontements, et le fait d’être communiste… Oui un député communiste a une pratique à la fois ferme sur ses engagements en faveur des travailleurs, des couches populaires, antiraciste, pour la paix et aussi le sens du dialogue et de l’écoute. Mais il ne peut avoir ce rôle que s’il existe un parti communiste qui lui est ancré dans ceux dont ces députés sont le porte voix. C’est de tout cela dont il faut parler en considérant comme anecdotique les pépripéties, poses et complots du moment. C’est pourquoi la réflexion doit porter aussi sur ce que signifie le rapport entre les communistes et les représentants, dirigeants…

un camarade confronté à ces faits dit : Le groupe communiste doit rester indépendant et surtout approfondir son identité communiste, mettre les pendules à l’heure et les points sur les I

je lui répond : oui mais l’essentiel est la reconstitution d’un parti communiste parce qu’un groupe communiste même le meilleur du monde ne supplée par à un parti qui s’ancre dans la réalité pas seulement sur un mode électoral … qui n’est pas totalement l’expression des intérêts de classe…

Nous avons en effet subi – au grè des élections et des adaptations de la Constitution- l’évolution des modes de rupture du personnel politique avec les couches populaires mais aussi de plus en plus les couches moyennes. La pratique d’une constitution quasi monarchique et conçue pour éliminer les communistes dans des temps de contrerévolution mondiale a crféé les conditions du “braquage démocratique” actuel. Il y a eu la tentative mitterrandienne de bloquer l’expression des mécontentements en faisant monter le Front National grâce à l’axe républicain. Less diverses cohabitations n’y ont rien changé au contraire. Il y a eu la fin du débat parlementaire – expression des affrontements de classe tenu dans le champ républicain- avec la présidentialisation toujours plus envahissante. L’évolution s’est faite de l’élection du président au suffrage universel au quinquennat de Jospin, quinquennat qui fait du premier ministre et du groupe de majorité présidentiel de purs godillots et vide le parlement de son rôle. Il y eu a la proposition d’en finir avec les partis en définissant des mouvements qui dépasseraient les clivages anciens, ces mouvement en fait se sont construits autour d’un candidat à la présidentielle : autour de Macron et Melenchon. Mais le mouvement est volatile, il engendre immanquablement dans le groupe restreint autour de l’homme présidentiel des factions et des conjurations qui visent les présidentielles. On le voit avec l’antagonisme entre Attal, Darmanain et Edouard Philippe. Mais aussi avec cette histoire d’après-avant autour de la France insoumise. La conjuration n’avait de sens que si elle ciblait des élus communistes, une opération qui a connu quelque succès dans la Région parisienne, à Montreuil en particulier, mais aussi à Marseille autour du printemps marseillais et de ses liens avec une partie de la CGT.

Le véritable problème est que ce type de jeu coupe de plus en plus ces “conjurés” du véritable travail politique des partis, qui est de labourer leur propre terrain, créer des équipes solides partout. Ce que font ou tentent de faire le Rassemblement national, les Républicains à leur manière… En matière de défense d’un projet socialiste porté par des communistes,osons dire que c’est du temps perdu.

C’est pourquoi on ne peut que se réjouir du refus refus d’intégration par les communistes du moins officiellement, parce que cela n’améliorait en rien les carences actuelles du fonctionnement démocratique du PCF et le fait qu’il serait nettement préférable que le secrétaire du Parti et le Conseil National songe au parti et moins à d’hypothétiques postes ministériels . Et que ces déboires servent de leçon, si faire se peut à ceux qui veulent que les communistes s’intégrent toujours plus à cette manière de faire de la politique. Sans doute faut-il lire la petite saloperie de vidéo montage, montrant Roussel dans un wagon envisageant diverses coalitions, comme une tentative pour le mouiller dans cette histoire. Il y a pas mal de légereté dans cette affaire mais la scène du wagon intervient entre les deux tours alors qu’ on s’interroge sur la manière de bloquer le Rassemblement National. La conjuration de Montreuil et Marseille intervient avant la dissolution et elle est prise de court par la dissolution… Mais c’est une ambiance à assainir si l’on veut reconquérir la confiance des couches populaires, celles passées au RN mais aussi les abstentionnistes.

Donc voici la description de cette conférence de presse des après-avant…

Ils s’étaient donnés rendez-vous ce vendredi matin au Bal perdu, un café du centre-ville de Bagnolet (Seine-Saint-Denis), dans la circonscription d’Alexis Corbière, là où le député réélu vit avec Raquel Garrido. Un drôle de nom pour le lancement d’un nouveau mouvement politique, « L’Après », initié par la frondeuse Clémentine Autain et quatre insoumis purgés par Jean-Luc Mélenchon (Alexis Corbière, Raquel Garrido, Danielle Simonnet, Henrik Davi) qui a refusé de les investir aux législatives au nom de La France insoumise (LFI). En fait ayant baigné depuis mon âge tendre dans les manoeuvres phocéennes et connaissant de fait celles de la Région parisienne j’avais perçu les manoeuvres depuis avant , bien avant les Européennes. Marseille est un lieu d’observation idéal. Tandis que le Rassemblement National joue dans les Bouches du Rhône la stratégie de Mao de la longue marche dans les terres prolétariennes et celles de la droite traditionnelle face à la crise économique et sociale, un phénomène qui affecte tout le midi et le nord, pas de calais. Les lieux d’implantation communiste par excellence, tandis que dans les villes Marseille, entre autres, surgit une sorte de happening social démocrate qui un temps (mais un temps seulement) joue tout sur la barrière au Front national. Après avoir suscité un mouvement autogestionnaire, les élus mènent des politiques plus ou moins en rupture avec les couches populaires ou alors le font en exaspérant les divisions ethniques.

ces gens passent leur vie dans des manoeuvres d’appareil, ils jouissent cependant de l’appui paradoxal des syndicalistes révolutionnaires qui ne pardonnent rien au parti communiste mais à peu près tout à cette social démocratie là. Ce n’est pas une nouveauté, Rosa Luxembourg analysait déjà la collusion entres syndicalisme révolutionnaire et compromis municipaux.

Mais le fait est que les recettes éprouvées de la troisième et de la quatrième république n’arrivent plus à traduire la colère du peuple… Même quand cette entente comme la première permet l’Union sacrée autour de la guerre comme la IIIe république et se termine par l’assassinat de Jaurès et au retour de guerre le Congrès de Tours…

Pour revenir à la conjuration appelons-là montreuil- Marseille : il est clair que Melenchon la découvrant a prétendu la sanctionner par l’éviction des conjurés qui se sont présentés comme de blanches colombes luttant contre l’autoritarisme du chef atrabilaire et même contre … l’antisémitisme… Et ils l’ont joué sur le thème tous contre melenchon dans une élection qui lajouait déjà sur le thème tous contre Macron…

Un autre de leur tête de turc commode en particulier pour Clémentine Autain à savoir Adrien Quatennens a ouvert les hostilités en pleine tentative de désignation d’un premier ministre alors que fabien roussel qui enfin avait semblé se détacher de la “bande des quatre” pour parler devant le Colonel Fabien proposait Huguette Bello… (notons pour la petite histoire que la NPA qui n’en rate pas une a commencé à fournir des raisons “morales” de s’opposer à un parti socialiste déjà fortement tenté par les combinaisons ministérielles centristes).

Donc Adrien Quatennens sur X, l’ex-député du Nord relève, capture d’écran à l’appui, que les statuts de l’Association pour la république écologique et sociale (Après) lancée par ses anciens camarades ont été déposés le 24 mai. Soit plusieurs semaines avant la purge. « L’après, c’était déjà avant », tweete-t-il, sous-entendant que les dissidents avaient orchestré leur départ mais qu’ils étaient restés pour bénéficier du sceau insoumis le temps des élections.

Voici la description d’Après-avant , certainement dans un mauvais moment, ça c’est sur…

Il est 11 heures quand les hostilités démarrent. La conférence de presse des sécessionnistes s’achève à peine. Clémentine Autain pianote frénétiquement sur son téléphone car elle découvre le mauvais coup de Quatennens, dont elle avait critiqué l’investiture malgré sa condamnation pour violences conjugales. La députée de Seine-Saint-Denis répond vingt minutes plus tard avec une capture d’écran dans laquelle l’agence ayant créé le site de L’Après plaide « une erreur » de date « dans les mentions légales du site ». Raquel Garrido enfonce le clou dans un échange musclé sur X avec Adrien Quatennens, qui a dû abandonner sa candidature sous la pression médiatique et celle de ses anciens camarades de banc à l’Assemblée nationale. « Parmi le tas de très bonnes raisons d’adhérer à L’Après : ce sera un lieu ouvert et bienveillant, loin des pratiques toxiques et des abus de pouvoirs. Vous n’y croiserez pas Adrien Quatennens », balance-t-elle. Ajoutant : « Nous construisons un safe place. »

Piqué au vif, l’ex-député du Nord réplique : « Nul doute que tu connaisses les moindres recoins de la vie privée de tes petits potes. J’ignorais que vous étiez la pureté et la perfection incarnées. » Les règlements de compte entre insoumis auront eu raison de la fin de la brutalisation de la vie politique pronée par le Nouveau Front populaire…

Derrière ces échanges d’amabilité, une réalité : bien avant la dissolution et les élections européennes du 9 juin, Autain, Garrido, Corbière, Ruffin discutaient d’une recomposition à gauche et d’une autre manière de faire de la politique, en dehors de LFI. Un appel de la société civile, emmené par l’économiste Julia Cagé, devait être publié pour réclamer une union à gauche en vue des présidentielles de 2027. Et puis patatras, chacun a dû remiser ses désirs d’émancipation avec les législatives anticipées et se rassembler plus vite que prévu pour contrer la percée de l’extrême droite.

Avec la création de cette nouvelle force politique, les plus critiques envers Jean-Luc Mélenchon officialisent leur rupture et leur volonté de peser encore dans le débat public en offrant une alternative. Sorte de « LFI bis », mais sans les moyens financiers ni les troupes militantes ou les députés du mouvement de Mélenchon, L’Après souhaite faire la jonction entre la société civile et les élus locaux dans un cadre plus démocratique

Agent fédérateur, incubateur ?

Clémentine Autain le qualifie d’« agent fédérateur », Henrik Davi « d’incubateur », au service du Nouveau Front populaire, qui peine à s’accorder sur un futur Premier ministre. « Nous sommes restés fidèles à notre identité politique et c’est peut-être pour cela que l’on nous a fait de mauvaises manières, souligne Alexis Corbière. Nous ne sommes pas là pour affronter, bousculer qui que ce soit, mais pour enrichir. » Reste le cas de François Ruffin, qui, comme on a son habitude, joue les électrons libres. Il n’était pas présent lors du lancement de L’Après, mais des membres de son mouvement Picardie debout y sont adhérents.

Encore balbutiant, le mouvement espère fédérer plus largement et, à terme, devenir un véritable parti pouvant accueillir d’autres déçus insoumis, quitte à fracturer encore un peu plus une gauche en miettes. « Le bonheur est dans L’Après », promet Corbière. Comme ses collègues réélus députés, il s’active sur un autre front : se trouver un port d’attache à l’Assemblée. L’ex-insoumis plaidait pour qu’écologistes et communistes s’unissent au sein d’un même ensemble qui les accueillerait. Mais les partis sont attachés à l’existence de leur groupe parlementaire. Et récupérer des députés connus – Autain, Corbière, Ruffin – aux grandes ambitions et ayant affiché leur défiance avec LFI n’est pas si facile. Les communistes craignent que leur arrivée ne braque leurs députés ultramarins, notamment Huguette Bello. Proche de Mélenchon, la nouvelle députée de La Réunion (citée comme première ministrable) s’active en coulisses pour éviter leur rattachement.

Les « rescapés du Bounty » ?

Côté écolo, les intégrer ne déclenche pas non plus un fol enthousiasme d’après un cadre : « Quel intérêt d’acheter ces députés, dont des stars qui peuvent les écraser ou les gauchiser ? Et si on les accueille, Mélenchon ne sera pas contentIls ne peuvent pas non plus aller chez les socialistes et passer pour des sociaux-traîtres. » Le même poursuit : « Ce sont les rescapés du Bounty. Leur situation envoie le signal que ceux qui partent des insoumis sont morts, qu’ils n’auront pas l’investiture dans un an s’il y a de nouvelles élections. Ils ont trop tardé à rompre, ils auraient décroché des gens de LFI en partant plus tôt. » Bref, pour ces insurgés, L’Après est encore incertain.

Espérons que cela servira de leçon à ceux qui seraient tentés par pareilles conjurations dans d’autres bases de rattachement…

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3 Commentaires

  • Michel BEYER
    Michel BEYER

    Déclaration de Fabien Roussel après le refus de Mme Bello:
    https://www.pcf.fr/proposition_du_premier_ministre_declaration_de_fabien_roussel

    On est pas sortis de l’auberge!

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    • FAUDOT joel
      FAUDOT joel

      qu’as tu à reprocher à la déclaration de F Roussel?

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  • Michel BEYER
    Michel BEYER

    Pourquoi cette question? Il se trouve que Danielle avait son texte en même temps que je communiquais la déclaration. Tu lis un quelconque reproche dans mon texte? Je cherche….

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