Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Novikov sur la Première chaîne pour une rupture décisive avec les chimères libérales

Ceux qui partagent cette vision non seulement pour la Russie et les pays qui ont vécu le socialisme mais pour la France qui sur ses propres bases a vécu la même dérive. Une France qui ne cesse de pleurer ce qui a été l’application du programme du CNR dans lequel le PCF jouait un rôle déterminant mais qui a abandonné tout ce qui lui permettait de défendre ce programme et qui continue dans la parodie pour mieux poursuivre dans ce qui nous a conduits où nous en sommes. Il n’y a plus de parti communiste et tous ceux qui ont contribué depuis des décennies à ce qu’il en soit ainsi y compris les “gauchistes”, les “groupuscules” qui ont préféré Mélenchon et aujourd’hui Hollande et Glucksmann à la défense du dit PCF portent une lourde responsabilité. Ils ne sont même plus en état de défendre comme le fait Novikov le socialisme, le vrai… (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop pour histoire et société)

https://kprf.ru/party-live/cknews/227245.html

Pour écarter la menace d’une nouvelle guerre mondiale, la Russie doit résolument se dissocier de l’héritage des années 1990 et commencer à construire une économie efficace sur une base planifiée. Cette conviction a été exprimée par D.G. Novikov, vice-président du comité central du KPRF, dans l’émission “Vremya Pokazhet” diffusée sur la première chaîne.

Le thème principal du programme était les attaques terroristes à Sébastopol et au Daghestan. Dmitri Novikov a exprimé ses plus sincères condoléances à tous ceux dont les proches ont été victimes de ces événements et a souligné que dans les deux cas, il s’agit d’actes terroristes et personne, nulle part et jamais, n’en est à l’abri. S’il était possible de s’assurer contre le terrorisme, il se serait depuis longtemps épuisé, serait devenu sans objet et inutile. C’est pourquoi des attaques terroristes sont possibles au Daghestan, à Moscou, en Israël et aux États-Unis.

Selon l’invité, la réponse aux attaques terroristes doit être la plus ferme possible. Elle doit se faire “avec tous les moyens disponibles – parfois avec les forces de l’ordre, parfois avec l’armée”. Mais en plus de trouver et de punir les responsables d’attaques terroristes spécifiques, il est nécessaire de créer un système dans lequel nous serons protégés contre les différentes menaces, y compris les menaces terroristes.

Dmitri Novikov a rappelé les visites de Vladimir Poutine en Corée du Nord et au Vietnam. Selon lui, certaines menaces ne peuvent être évitées que collectivement. Aussi odieuses que soient les dernières attaques terroristes, elles pâlissent devant la menace d’une guerre mondiale dans laquelle l’OTAN entraîne l’humanité. Pour éviter cela, il faut donner à l’expression “majorité mondiale”, qui est entrée dans la circulation politique, le contenu qui lui revient. Il faut en faire une majorité active, capable de s’unir, de se rassembler, de nouer des alliances, de prendre des décisions et de se défendre. Surtout, de se défendre contre une nouvelle guerre mondiale, à deux pas de laquelle l’humanité se trouve à cause de l’Occident.

Le programme n’a pas oublié la triste date du début de la Grande Guerre Patriotique. Un éditorial du journal antisoviétique des nazis ukrainiens “Pravda de Vinnitsa”, daté du 22 juin 1942, a été montré aux participants à la discussion. L’attaque nazie contre l’Union soviétique y est qualifiée de “date historique, qui ouvre l’ère d’une Europe nouvelle et meilleure”.

Comme l’a souligné le vice-président du comité central du KPRF, ce texte a été écrit soit par des personnes totalement ignares, soit par des personnes qui tentent d’induire leurs compatriotes en erreur. En effet, comme l’a rappelé l’orateur, Hitler n’a jamais caché ses plans : “Il a parlé ouvertement du sort des peuples slaves, a annoncé des plans pour l’Union soviétique. Certes, les Ukrainiens devaient mourir un peu moins que les Russes et les Biélorusses, mais une grande partie du peuple ukrainien devait être détruite en même temps que les autres peuples soviétiques. Les survivants seraient transformés en esclaves. Ils n’avaient pas leur place dans la “famille culturelle des nations européennes”. De la montée au pouvoir d’Hitler à la situation actuelle autour de Zelensky, le nazisme a toujours été une affaire de mensonges, de tromperies et d’effusions de sang”.

Pendant ce temps, dans l’Allemagne moderne, les représentants du parti CSU sont favorables à des exigences plus strictes pour les réfugiés ukrainiens. Ces derniers doivent soit commencer à travailler, soit retourner dans leur pays d’origine. Selon M. Novikov, ces hommes politiques expriment une opinion largement répandue parmi les citoyens allemands. Cependant, derrière cette situation se cache le jeu du grand capital allemand.

Comme l’a souligné le parlementaire communiste, les gouvernements occidentaux sont également intéressés par la poursuite de la guerre, car elle permet l’afflux de la main-d’œuvre ukrainienne dont le citoyen moyen n’a pas besoin, mais dont le capital, lui, a besoin. Le ressentiment de la population autochtone sera utilisé pour forcer les réfugiés à travailler au lieu de vivre de l’aide sociale.

Entre-temps, le chef du parti réformiste britannique, Nigel Farage, a fait des déclarations audacieuses. Il estime que c’est l’Occident qui a provoqué la guerre en Ukraine. Comme l’a fait remarquer Dmitri Novikov, de tels aveux sont de plus en plus fréquents en Occident. Il a prêté une attention particulière à l’utilisation du mot “peuple” par M. Farage :

– Lorsqu’il dit que la Russie va agir, il ne parle pas seulement du président, mais aussi du fait qu’il bénéficiera d’un soutien populaire. Il en va de même lorsque nous évaluons les perspectives de la situation. Aujourd’hui, en Occident, l’homme de la rue peut encore être berné. Mais si demain il devient le peuple, il pourra descendre dans la rue et dire son mot. La guerre que l’Occident déclenche n’est pas dans l’intérêt de ses propres citoyens. Et lorsque beaucoup de choses changeront dans ces États, c’est toute la configuration du monde qui changera.

Dans le même temps, l’orateur a exhorté à ne pas exagérer l’importance des désaccords qui existent au sein des élites occidentales à propos de l’Ukraine et de la Russie. Le vice-président du comité central du KPRF a donné un exemple figuratif tiré du film de Stanislav Govorukhin Le lieu de la rencontre ne peut pas être changé. Oui, les bandits se sont disputés au sujet de la libération de leur complice Fox. Mais cela n’enlève rien au fait qu’il s’agissait d’une seule et même bande ayant un objectif criminel commun.

“Lorsque l’Occident détermine sa stratégie à l’égard de l’Ukraine, il peut y avoir des différences de situation. Il peut y avoir des arguments pour pressurer l’Ukraine d’une manière ou de l’autre, pour obtenir un effet politique, économique ou militaire. Mais dans tous les cas, cette carte est déjà jouée par les membres de l’OTAN, par toutes les parties de leur élite. C’est pourquoi, du point de vue de l’attitude de Trump et de Biden à l’égard de la Russie, c’est la peste et le choléra”, a souligné M. Novikov.

Et Dmitri Georgievich de poursuivre : “Lorsque nous examinons les motivations qui sous-tendent le comportement de certains groupes en Occident, nous devons comprendre que la confrontation qui nous intéresse là-bas de manière importante est la confrontation entre le peuple endormi et les autorités. Le mouvement d’activation des masses a commencé, et les résultats des élections au Parlement européen le prouvent. Mais, comme le disait Lénine, sans un sujet révolutionnaire, le pourrissement de pays entiers peut durer très longtemps”.

Selon le député communiste, une erreur manifeste consiste à mettre l’accent sur les processus politiques tout en ignorant les conditions économiques objectives. Novikov rappelle que le flirt de la Russie avec l’Occident dans les années 1990 n’est pas seulement la conséquence des choix politiques monstrueux de l’époque. Notre faiblesse économique était aussi le revers de la médaille de ce flirt. Des industries entières se sont effondrées, l’industrie des machines-outils a péri, l’industrie aéronautique s’est effondrée…. C’est pourquoi nous devons toujours garder à l’esprit que tout succès sur le front doit être basé sur une économie qui fonctionne bien.

“La tâche numéro un est de comprendre que la confrontation avec l’Occident ne durera pas un an ou un an et demi, mais une période beaucoup plus longue, afin de reconstruire un modèle économique efficace en Russie. Des représentants du KPRF, mais aussi des personnes éloignées de l’idéologie communiste, ont déjà commencé à parler du fait qu’au front, les tâches des troupes terrestres et de l’aviation ne peuvent être dissociées. Il s’agit d’un ensemble unique de tâches visant à la victoire. De la même manière, notre économie devrait être un tout unifié pour travailler efficacement à la réalisation de tâches communes et à la victoire commune”, a déclaré Dmitri Novikov avec conviction.

Comme l’a fait remarquer le député communiste, notre pays ne peut se soustraire au renforcement des principes de planification du développement économique. Tous les discours sur la poursuite des privatisations et autres chimères libérales des années 1990, il est temps d’y mettre un terme. La politique de Staline garantissait la victoire sur le fascisme grâce à l’unité nationale et à la création d’industries de pointe. Aujourd’hui, la Russie doit être forte, avant tout sur le plan économique.

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