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Afonine sur Rossiya-1 : l’Union soviétique a aidé la Corée du Nord et le Vietnam à résister à l’agression américaine

Peu à peu ce qui se révèle c’est que quand des peuples veulent réellement résister à une agression ils sont obligés de s’appuyer sur les conquêtes du socialisme… La démonstration est en tous les cas faite par la tournée asiatique de Poutine, par la manière dont il conduit sa présidence des BRICS et ses relations avec la Chine. Il retrouve nécessairement les acquis de l’URSS. C’est ce que démontre ici Youri Afonine premier vice-président du Comité central du KPRF. Cette leçon mériterait d’être méditée de la part des partis communistes qui ont fait au contraire de l’antisoviétisme, de la dénonciation de fait de tous les partis communistes existants leur viatique et qui sont en train de disparaitre inexorablement en donnant des armes à l’extrême-droite et en contribuant de fait à l’échec de la “gauche”. (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)

https://kprf.ru/party-live/cknews/227188.html

La tournée asiatique de Vladimir Poutine a été au centre de l’agenda international toute la semaine. Youri Afonine a qualifié la visite d’État du président russe en RPDC non seulement de succès, mais aussi de percée. Elle a abouti à la signature d’un traité très important sur le partenariat stratégique global entre les deux pays, qui a alarmé l’Occident collectif. Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne le développement de la coopération militaro-technique entre la Russie et la RPDC. La communauté occidentale discute des failles de ses propres analyses et stratégies, permettant ainsi à l’alliance entre la Russie et la Corée du Nord de prendre forme. En réalité, c’est la politique hostile de l’Occident à l’égard de la Russie qui a conduit à notre réorientation vers l’Est, dont les communistes évoquaient depuis longtemps la nécessité. Par conséquent, les mesures prises par la Russie et la RPDC pour assurer leur sécurité sont prévisibles et logiques.

Le premier vice-président du comité central du KPRF a attiré l’attention sur le changement d’attitude de nos médias à l’égard de la Corée du Nord. Avant le début de la SVO, nous avions l’habitude de voir des experts (qui ne sont plus en Russie aujourd’hui) stipendiés par Séoul s’exprimer sur la RPDC. Ils nous racontaient toutes sortes d’horreurs sur la vie en Corée du Nord. Oui, ce pays a vraiment connu une période difficile après l’imposition de sanctions, comme l’ont également vécu le Cuba socialiste et maintenant la Russie. Comment la RPDC, à qui l’on a interdit d’importer et d’exporter des biens, des services, des technologies et bien d’autres choses encore, peut-elle survivre et, qui plus est, se développer ? En fait, le pays s’est retrouvé dans un isolement presque total. Pendant ce temps, l’Occident collectif, avec à sa tête les États-Unis, apportait à son hostile voisin du sud toutes sortes d’aides et de soutiens.

Mais la Corée du Nord a résisté aux sanctions. Maintenant que nous avons tendu la main de l’amitié à ce courageux peuple, nous pouvons ensemble lutter plus facilement contre les restrictions imposées à nos pays, renforcer nos capacités de défense et développer nos économies.

Après sa visite à Pyongyang, le président russe a effectué une visite d’État au Viêt Nam. Les mêmes médias occidentaux ont tenté de convaincre leur public que ce voyage ne serait pas aussi fructueux que celui effectué en RPDC, car Hanoï mène une politique multisectorielle et est étroitement lié aux États-Unis sur le plan économique. Toutefois, la visite dans ce pays a également été très fructueuse pour la délégation russe dirigée par Vladimir Poutine. Le peuple vietnamien se souvient que pour son pays, l’Occident était un agresseur (tout comme pour la RPDC) et un colonisateur, tandis que l’Union soviétique était un ami, a souligné Iouri Viatcheslavovitch.

De 1940 à 1975, le Viêt Nam a connu 35 ans de guerres quasi ininterrompues avec les envahisseurs japonais, français et américains. De 1964 à 1975, une guerre à grande échelle a été déclenchée par l’administration américaine. Les Américains ont largué plusieurs fois plus de bombes sur le Viêt Nam que pendant toute la Seconde Guerre mondiale et son immense théâtre de guerre. Les envahisseurs ont massivement utilisé le napalm et les armes chimiques contre les Vietnamiens. La quasi-totalité du pays a été détruite et les victimes parmi la population se sont comptées par millions ! L’URSS a aidé le Viêt Nam non seulement à vaincre les États-Unis, mais aussi à renaître après cette guerre sanglante. Le pays a commencé à se développer rapidement. Et après la destruction de l’Union soviétique, il a pu maintenir un taux de développement très élevé. L’économie vietnamienne a été multipliée par 9 depuis 1990. À titre de comparaison, l’économie américaine n’a été multipliée que par deux au cours de la même période, et le Japon, dont on nous parle depuis longtemps de la croissance phénoménale, n’a connu qu’une croissance de 30 %.

En d’autres termes, le Viêt Nam est aujourd’hui un géant économique qui continue à se développer rapidement. Nous avons de grandes perspectives de coopération, a déclaré Youri Afonine. La visite du président Vladimir Poutine dans ce pays a donné lieu à la signature d’un certain nombre de documents importants, dont une déclaration “sur l’approfondissement du partenariat stratégique global dans le contexte du 30e anniversaire du traité russo-vietnamien sur les fondements des relations amicales”.

En outre, nous avons déjà l’expérience d’une coopération efficace et mutuellement bénéfique. Nos entreprises communes – Vietsovpetro sur le plateau continental du Viêt Nam et Rusvietpetro dans le district autonome des Nenets en Russie – fonctionnent avec succès depuis longtemps dans le secteur de l’énergie. La Russie est prête à établir des approvisionnements directs à long terme en hydrocarbures, y compris en gaz naturel liquéfié, à destination du Viêt Nam.

Les deux parties ont également convenu de développer la coopération dans les domaines de l’atome pacifique, de l’investissement et de l’éducation. Les perspectives d’accroissement des échanges touristiques entre les deux pays sont bonnes. D’ailleurs, environ 60 % des échanges commerciaux entre la Russie et le Viêt Nam se font déjà dans nos monnaies nationales, le rouble et le dong, sans passer par le dollar américain.

Nous apprécions la position neutre du Viêt Nam socialiste et son refus de soutenir les sanctions antirusses. Ce pays poursuit une politique étrangère indépendante malgré ses liens économiques avec les États-Unis. Plus il y aura d’exemples de ce type sur la planète, plus vite nous parviendrons à un monde multipolaire fondé sur les principes de coopération, de partenariat égalitaire et de respect mutuel des intérêts, a conclu le premier vice-président du comité central du KPRF.

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