Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Un recul manifeste, le PCF a basculé dans la guerre, par Xuan…

Salut Jean-Claude, et merci de venir encore aiguillonner le débat. Sur notre blog, le débat continue comme il devrait être organisé partout et peut-être le sera-t-il après ces élections abominables mais qui sont aussi “un incubateur” … Qui aura l’intelligence historique de cette audace nécessaire … la perception de la réalité est comme un kaléidoscope ou un puzzle, chacun a son entrée, l’endroit où souvent la conscience de la dite histoire se confond avec un point qui mobilise votre subjectivité et vous fait juger intolérable le choix politique auquel vous êtes contraints de vous soumettre. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Je constate comme MC Burricand que l’ambiguïté stratégique du PCF entre la paix et la guerre a basculé dans la guerre. C’est un recul manifeste. Il était prévisible dès la lecture du livre de Roussel “Ma France heureuse, solidaire et digne”, où il justifie le maintien à leur poste des chefs de file liquidateurs et trotskistes. C’est un recul du point de vue de l’indépendance du PCF aussi puisqu’il se place sous la direction politique de la social démocratie.

Sur la mondialisation, permets-moi cette réserve – toujours la même – sur la globalisation de l’impérialisme.
De toute évidence l’impérialisme s’est placé comme un seul homme sous la direction des USA. Mais l’hégémonisme n’est pas une globalisation, c’est le contraire.
C’est à la fois l’unité du camp impérialiste et son pillage, sa destruction par les USA. C’est-à-dire qu’il porte en lui-même le gène de sa désintégration.
D’autre part l’essor du monde multipolaire constitue déjà pour les capitalistes une source de profits. Et le découplage pratiqué par les USA, le protectionnisme, vont à l’encontre du développement des forces productives et du marché mondial. Ce n’est pas leur intérêt.
C’est une contradiction à laquelle le camp occidental ne peut pas échapper.
La guerre peut-elle résoudre ce problème ?
Non, ou plutôt si, elle peut accélérer la fin de cette pseudo union du « monde libre et démocratique ».

Je ne connaissais pas la « tunique de Jésus », je connaissais « l’esprit de Parti ». Il me semble que c’est un peu la même chose, avec son côté glorieux et sectaire, nécessaire et boulet à la fois.

Mon expérience dans le PCMLF m’a montré qu’il est très difficile de créer de toutes pièces un parti communiste, même avec des militants communistes honnêtes et éprouvés, et même s’ils se font exclure. Ce n’est pas ainsi qu’il s’est créé lors du congrès de Tours.
Aussi je comprends très bien la volonté des camarades qui luttent de leur mieux au sein du PCF. Ce serait je crois une grave erreur de bazarder tout ça.

Le développement des cellules d’entreprise est probablement la réponse à ta question « Sur quelles forces pourraient-ils compter pour inverser le courant » ?
Mais la solution ne peut pas se cantonner dans l’organisation, sinon les cellules ouvrières colleront des affiches pour Glucksmann et Cie.

Sur le terrain de l’idéologie et de la politique les communistes peuvent s’appuyer sur le passé révolutionnaire du PCF. L’appel à la paix, la faucille et le marteau, le socialisme.
Qui oblige les militants communistes à accepter l’insulte de Macron qui traite les pacifistes de « capitulards » ? Qui les empêche de défendre la paix ? Qui les empêche de remettre la faucille et le marteau sur leur drapeau rouge ? Qui les empêche de dire oui, nous voulons le socialisme ?

Que feront les socialos au second tour sinon placer leur pseudo « lutte antifasciste » au-dessus de toute revendication sociale, au-dessus de la paix, et de jeter aux orties le programme social du NFP, exactement comme l’a fait Bardella avec le sien pour se faire applaudir par un aréopage de patrons ?
Et que fera alors la direction du PCF ?

A un moment donné la question se pose nécessairement à propos de la « minorité » et de la « majorité ».
D’abord elles sont minorité et majorité relatives et non absolues. Et la situation se transforme rapidement parce que nous sommes entrés dans la zone des tempêtes, dans les “temps d’orage”.

S’agit-il de contradictions « au sein du peuple » ou de contradictions entre les ennemis et nous ? Cela ne dépend pas essentiellement des communistes, mais de l’opposition qu’ils peuvent rencontrer.
Ensuite l’objectif n’est pas de détruire un parti qui a tant coûté, mais pour en préserver l’unité, d’en écarter les éléments révisionnistes, réactionnaires, bellicistes, ceux vendus au capital.
Et parmi ces éléments, les plus nocifs, les plus agressifs.
C’est-à-dire que la critique la plus sévère – ou plutôt la guerre idéologique – ne devrait concerner que ceux-là. Je dirais même un tout petit nombre d’individus nommément désigné. Sinon ils conserveront toujours la « majorité ».

Mais moi aussi je ne suis pas en mesure d’aller plus loin que ces propositions.

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