Voici un texte qui nous a été transmis par son auteur, il ne s’agit pas seulement d’une réflexion dans sa tour d’ivoire, devant son ordinateur mais de l’expérience d’un secrétaire de section qui a mis en marche le renouveau du 38e congrès mais se heurte à divers obstacles dont l’absence de formation des militants, qui rend encore plus délétère la désorganisation et l’inertie qui en découle. L’appel aux sentiments manipulés par des médias du “divertissement” et du fait divers empêchent la raison et l’action transformatrices. C’est aussi une réflexion qui a toute sa place dans le cadre de l’initiative du débat conférence qui aura lieu vendredi 24 mai 2024.
vendredi 24 mai à 19H30
“Avec les peuples, rassemblons pour la paix et la coopération !”.
https://us06web.zoom.us/j/6919171935
Le travail du militantisme communiste est de promouvoir grâce au marxisme une éducation populaire critique à la fois sur les réalités de la production capitaliste tout comme sur les idéologies qui la promeuvent ou qui nient le communisme comme nécessité objective du développement historique.
Autrement dit arrêter de prendre les prolétaires pour des cons en leur racontant des salades gauchistes, qui caricaturent la réalité par excès d’amalgames et de généralités, qui n’étudient pas la dialectique des situations et du mouvement des sociétés et qui mettent en avant les méthodes préférées des politiciens de la gauche populiste.
Ces méthodes de manipulation se fondent sur l’appel aux bons sentiments des gens et très peu à leurs réflexions, c’est ce que certains théoriciens politiques nomment les affects c’est à dire en philosophie un état de l’esprit tel qu’une sensation, une émotion, un sentiment, une humeur. Ainsi pour Chantal Mouffe inspiratrice de Jean-Luc Mélenchon, l’action politique doit déboucher sur un «populisme de gauche», qui se reconnaît dans des mots d’ordre simples de rejet du pouvoir en place – le «dégagisme» – et place sa confiance dans un leader charismatique dont le discours mobilise, plus que les raisonnements moraux ou l’exigence d’une société plus juste, les affects des classes populaires.
Pour les populistes? les travailleurs sont des masses électorales manipulables et non des individus capables de construire un intellectuel collectif fondé sur le rationalisme agissant et qui pour cela s’organisent dans des cellules d’action permanente au sein du Parti communiste pour leur émancipation.
C’est toute la bataille en cours au sein de la gauche qui oppose deux conceptions antinomiques du rassemblement populaire : l’un pour gagner des élections afin de donner l’illusion que par elles et seulement par elles la transformation sociale est possible, l’autre pour mobiliser l’union des travailleurs dans des actes politiques alternatifs au capitalisme dans lesquels les élections ne sont que des étapes de la lutte pour changer le mode de production.
Jean-Paul LEGRAND 20 /05 / 2024
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Chabian
J’ai entendu dire “La bourgeoisie est pacifiste, les travailleurs sont anti-militaristes” dans un débat sur Jaurès et Rosa Luxembourg. Idée à creuser.
Xuan
Je crois que la bourgeoisie est pacifiste quand la paix sert ses affaires et belliciste lorsque la guerre est plus profitable.
Mais la concurrence entre les capitalistes est déjà un conflit.
Quant au prolétariat il n’a aucun intérêt dans la guerre.
Pour revenir dans le sujet, il faut partir des intérêts matériels des différentes classes sociales et non se payer de mots.