Franck Marsal nous présente ces importantes nouvelles dont nous n’avons bien sûr pas le moindre écho en France, à savoir la manière dont les travailleurs, les camionneurs s’opposent de fait à la guerre et à son extension. Inutile de vous recommander la plus large diffusion. (source : compilation de médias ukrainiens traduits grâce à Deepl)
Le 18 mai 2024, la nouvelle loi de mobilisation votée par le parlement ukrainien entrait en vigueur. Elle prévoit notamment d’abaisser à 25 ans l’âge minimum pour la mobilisation. Cette nouvelle loi a suscité beaucoup de réticences en Ukraine. Le parlement a traîné des pieds pendant plusieurs mois avant d’accepter de la voter. Le sénateur états-unien républicain Lindsey Graham était venu à Kiev en mars pour exhorter les Ukrainiens à faire preuve de “patriotisme” en acceptant cette loi et même en se portant volontaire pour la guerre. Quelques semaines après cette visite martiale, le parlement s’est exécuté et, peu après le vote, l’aide états-unienne pour le gouvernement de Kiev a été débloquée par le congrès US.
Fait exceptionnel, un mouvement spontané de grève a été déclenché le 18 mai par les camionneurs ukrainiens, qui ont décidé de bloquer l’autoroute Kiev – Odessa pour protester contre cette nouvelle loi.
Des camionneurs de plusieurs régions ukrainiennes se sont joints au rassemblement. Ils ont aligné des centaines de camions le long de la route, ce qui a entraîné un blocage partiel de la circulation. L’action se déroule à la jonction des régions de Kirovohrad, Odessa et Mykolaiv. Les manifestants demandent aux autorités d’assurer “l’équité dans le passage des frontières”. Ils estiment que les “riches” obtiennent ce qu’il veulent alors que les pauvres subissent les tracasseries et les blocages.
“Les gars sont en grève. Beaucoup de garçons et de filles se sont joints à eux. Il y a des voitures de Kyiv, Ivano-Frankivsk, Vinnytsia, Cherkasy, Chernihiv… Il n’y a probablement aucune région d’où il n’y a pas de voitures ici. Les gars ont volontiers répondu à cette grève pour que nous puissions nous faire entendre au moins un peu”, a déclaré l’organisateur de l’action.
À cet égard, le manifestant a demandé aux autorités d’assouplir les règles pour les camionneurs qui “font un travail important” et “font fonctionner l’État”.
Ce mouvement (et toutes les autres actions de protestation contre la mobilisation qui se multiplient) a suscité des menaces immédiates de l’ancien commandant du régiment néo-nazi Azov, Maksym Zhorin. Selon lui, tous ceux qui s’opposent aujourd’hui à la mobilisation “poignardent l’armée en guerre”.
“Et arrêtez de choisir vos mots. Les femmes qui attaquent le CCC, les avocats qui enseignent comment quitter le pays, les magouilleurs qui aident à se désinscrire. Ce ne sont pas des évadés ou des f*** inutiles, c’est un outil qui sert les intérêts de notre ennemi”, a-t-il souligné.
L’ancien commandant d’Azov a fait remarquer qu’il était extrêmement important de trouver les organisateurs de toutes ces “actions”. Selon lui, ils devraient être traduits en justice de manière publique et démonstrative.
Ces actions prouvent que la volonté de paix, de cessez le feu et de négociation progresse en Ukraine et que les pressions de l’OTAN et des extrémistes poussent au contraire à la prolongation d’une guerre qui condamne à une mort atroce des centaines de milliers de russes et d’ukrainiens. Il est important que les organisations progressistes et syndicales françaises relaient ces actions contre les mobilisations forcées et accentuent la pression pour que les différents gouvernements de l’OTAN et de l’UE ouvrent enfin des perspectives de négociations pour la paix.
Franck Marsal, pour Histoire et Société
Sources ukrainiennes utilisées :
- https://nv.ua/ukr/amp/zakon-pro-mobilizaciyu-v-odeskiy-oblasti-dalekobiyniki-zablokuvali-trasu-na-kijiv-50419588.html
- https://glavcom.ua/amp/country/incidents/dalekobijniki-perekrili-trasu-kijiv-odesa-protestujut-proti-novikh-pravil-peretinu-kordonu-1001243.html
- https://mobilizatsiya.novyny.live/ekskomandir-azovu-rizko-vidreaguvav-na-straik-dalekobiinikiv-na-trasi-kiyiv-odesa-173733.html/amp
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koursk
Leur meilleur soutien est la Fédération de Russie, et le Parti Communiste de la Fédération *** Beaucoup de camionneurs ont pensé s’échapper et se réfugier en Russie ou dans ses oblasts libérés pour y reprendre leur métier, mais les hordes militarisées du banderastan bloquent les axes allant vers l’est et le nord-est *** Beaucoup d’ukrainiens se croyaient à l’abri, réfugiés dans l’otaneuro zone, mais les services de police de la zone commencent à les traquer discrètement, que ça n’apparaisse pas dans les médias, pour les remettre entre les mains des légions bandéristes afin d’être expédié au combat *** Espérons qu’ils seront tous faits prisonniers de l’armée russe, par encerclement, plutôt que d’être exposé à une mort certaine au combat *** Et qu’ils préféreront restés prisonniers plutôt que de retomber entre les griffes bandéristes.