D’un côté le Japon est le pilier avec l’Australie de ce que les États-Unis tentent de construire en Asie, l’équivalent de l’OTAN. C’est ce que démontrent les accords trilatéraux entre eux, ainsi que les liens quadrilatéraux avec l’Inde (connus sous le nom de Quad). Le Japon renforce également ses liens avec les Philippines, la Corée du Sud et le Royaume-Uni. Donc Macron une fois de plus fait la démonstration que sa pseudo indépendance européenne est en fait de la vassalité. Mais il s’agit en fait d’un exercice d’équilibre délicat pour les USA que d’encourager l’engagement japonais dans des arrangements de sécurité extérieure, tout en gardant à l’esprit que le pays a toujours une constitution qui le lie à une posture militaire strictement défensive et relativement bénigne. (Il est cependant plus disposé à acquérir des capacités militaires offensives.) De telles initiatives sont mal vues par la Chine, l’alliance AUKUS développe une propagande incessante sur l’augmentation des dépenses militaires de la Chine, l’accuse de cyberattaques incessantes et d’opérations en « zone grise » dans la région. Une propagande qui se heurte à un mouvement pacifiste d’autant plus puissant qu’il s’accompagne d’une crise économique et sociale qui fragilise les dirigeants ayant choisi la voie de la militarisation et de la guerre par procuration contre la Chine… Alors que le yen n’en finit pas de chuter et que l’actuel gouvernement japonais en proie à tous les scandales (y compris son affiliation à la secte moon) et confronté à un mouvement pacifiste qui refuse les bases US, Macron qui de son côté tente d’apparaître pour le leader de l’UE alors qu’il se bat actuellement avec Glucksmann pour représenter la minorité “atlantiste” et “démocratique” (sic) face à un peuple française qui ne le reconnait plus. On voit que les conditions de l’alliance avec le gouvernement japonais sont celles de deux vassaux en perte de vitesse… (note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)
1) Outre le fait que le Quad et l’élargissement des alliances est mal aisé avec la “délicate” campagne électorale de Joe Biden qui “tire à vue”. Le président américain a qualifié la Chine et la Russie, rivales des États-Unis, mais aussi l’Inde et le Japon, des alliés de Washington, de pays « xénophobes », lors d’une réunion de campagne ce mercredi. « Pourquoi est-ce que la Chine cale tellement sur le plan économique ? Pourquoi est ce que le Japon a des problèmes ? Et la Russie ? Et l’Inde ? Parce qu’ils sont xénophobes. Ils ne veulent pas d’immigrés », a dit le président américain, selon des propos dont la retranscription n’a été rendue publique que jeudi qui a également eu d’étranges propos sur un oncle disparu en Papaousie mangé par les Cannibales du coin… (note de Danielle Bleitrach)
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Le président français Macron rencontre le Premier ministre japonais Fumio Kishida. /Photo prise le 2 mai 2024/REUTERS/Benoit Tessier© Thomson Reuters
par John Irish
PARIS (Reuters) – La France et le Japon sont convenus jeudi de lancer des négociations formelles sur un accord d’accès réciproque entre leurs armées, ont déclaré l’Elysée et le gouvernement japonais, dans le contexte de tensions maritimes croissantes en Indo-Pacifique et de la guerre en Ukraine.
Cette annonce, qui illustre le renforcement de la coopération militaire entre les deux pays, est intervenue alors que le président français Emmanuel Macron a reçu dans la journée le Premier ministre japonais Fumio Kishida, en visite à Paris.
Si la France et le Japon, alliés du G7, ont mené un certain nombre d’exercices militaires conjoints ces dernières années – dans un cadre bilatéral ou plus large -, Paris poussait depuis plus d’un an Tokyo à entamer des discussions bilatérales sur un Accord d’accès réciproque (RAA).
Un tel accord établit un cadre favorisant la coopération militaire. Il permet, notamment, de faciliter l’entrée des soldats dudit pays étranger et d’équipements militaires.
Emmanuel Macron et Fumio Kishida, réunis pour un déjeuner de travail, sont “convenus de renforcer la coopération stratégique et de défense entre la France et le Japon en lançant des négociations officielles en vue de la conclusion d’un accord d’accès réciproque, qui vise à favoriser l’interopérabilité” entre les armées des deux pays, a rapporté l’Elysée dans un communiqué.
Un peu plus tôt, un représentant japonais a souligné l’importance de cette décision. “Étant donné l’accumulation de la coopération et des exercices, nous considérons cela comme important”, a-t-il dit.
Tokyo a opéré en 2022 un virage inédit, s’éloignant de sa traditionnelle politique pacifiste pour annoncer un renforcement de son armée, sur fond de préoccupations accrues concernant la Chine pour, notamment, les pressions que celle-ci exerce sur Taïwan et la souveraineté territoriale qu’elle revendique sur des eaux de la région.
Il s’inquiète aussi des répercussions de la guerre en Ukraine, soulignant la nécessité de protéger l’ordre international et soutenant Kyiv face à l’invasion de la Russie.
“Nous considérons que ce qu’il se passe en Europe et dans l’Indo-Pacifique est indissociable”, a dit le représentant japonais.
Le Japon, qui abrite le plus important contingent de soldats américains déployés à l’étranger, a conclu en décembre 2022 des RAA avec l’Australie et le Royaume-Uni. Il est aussi entré en discussions avec les Philippines.
D’après le représentant japonais, il pourrait falloir environ un an pour que Tokyo et Paris scellent leur accord. Les négociations avec l’Australie avaient duré environ deux ans ; celles avec le Royaume-Uni, un an.
La France, dont des territoires et des troupes se trouvent en Indo-Pacifique, cherche à renforcer sa présence dans la région.
Paris veut mettre en avant sa capacité à jouer un rôle accru dans l’industrie de Défense de Tokyo, comme c’est déjà le cas pour le nucléaire civil japonais.
Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a fait savoir l’an dernier que Paris espérait conclure un RAA avec Tokyo.
(John Irish, rédigé par Jean Terzian, édité par Sophie Louet)
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