Tandis que l’occident et les sinistres pitres qui tentent de conserver un pouvoir qui se désagrège de plus en plus tentent de conforter la xénophobie et la paranoïa imbécile, les peurs, les haines, la Chine poussée de plus en plus dans les bras de la Russie, assume avec prudence et recherche de coopération son rôle de leadership dans l’aventure humaine de la recherche scientifique. La mission de surface Chang’e 6 sera lancée le 3 mai et tentera de collecter les tout premiers échantillons de sol et de roche de l’hémisphère sud de la Lune avec déjà la collaboration scientifique italienne et française. Les découvertes attendues nous permettront un établissement permanent sur une base lunaire… C’est enthousiasmant d’un point de vue scientifique et il serait temps que notre vision politique s’enrichisse de cette réalité-là qui vaut mieux que les minables faits divers des luttes des places d’un personnel politique épuisé… (note et traduction de Danielle Bleitrach histoire et société)
Par BEN RIDER-STOKES 2 MAI 2024
La Chine tente de récupérer les tout premiers échantillons de sol et de roche de la face cachée de la Lune. La mission de surface, Chang’e 6, nommée d’après la déesse chinoise de la lune Chang’e, succède à la mission réussie de retour d’échantillons, Chang’e 5, et fait partie du programme d’exploration lunaire chinois.
Le lancement de la mission à l’aide d’une fusée Longue Marche 5 au centre de lancement de satellites de Wenchang, dans la province de Hainan, est prévu le 3 mai. Le vaisseau spatial qui doit atterrir sur la Lune devrait peser 3 200 kilogrammes et transporter des équipements scientifiques de la France, de l’Italie et de l’Agence spatiale européenne.
Chang’e 5 a été la première mission de retour d’échantillons lunaires depuis Luna 24 de l’Union soviétique en 1976. Chang’e 5 a connu un énorme succès, retournant 2 kilogrammes de matériau du côté le plus proche. Ce matériau a conduit à d’importantes découvertes scientifiques, telles que le plus jeune matériau lunaire jamais découvert.
Auparavant, nous n’avions que des échantillons beaucoup plus anciens ramenés des missions Apollo et des météorites échantillonnées. Le matériel plus jeune récupéré par Chang’e 5 a aidé les scientifiques à confirmer l’âge prédit des cratères d’impact sur la lune.
Le vaisseau spatial atteindra la Lune dans environ 53 jours et vise à collecter environ 2 kg de matériau à 2 mètres sous la surface. Chang’e 6 tentera d’atterrir dans l’hémisphère sud, plus précisément dans la partie sud du cratère Apollo, qui se trouve dans le bassin d’impact Pôle Sud-Aikin.
Ce bassin d’impact, créé par une grosse météorite s’écrasant sur la lune, est considéré comme le plus grand (2 400 kilomètres), le plus profond (6,2 à 8,2 kilomètres) et le plus ancien (4,3 milliards d’années) sur la lune.
Les grandes collisions de météorites avec la surface de la Lune peuvent potentiellement dénuder la croûte – la couche la plus externe de la surface – et éjecter des fragments de matériaux plus profonds. Cela signifie que l’étude du bassin pourrait nous aider à en apprendre davantage sur ce qui réside dans les profondeurs de la lune.
Ces matériaux plus profonds, connus sous le nom de matériau semblable au manteau ou dunite, sont dominés par un minéral appelé olivine. Les matériaux de ce type dans le système solaire, sans parler de l’enregistrement de météorites lunaires ou d’échantillons renvoyés, sont extrêmement rares.
Découvertes potentielles
L’un des premiers de ce type de fragments lunaire plus profonds a été récemment découvert dans une météorite, nommée Northwest Africa 11421. On pense que ce petit fragment (0,7 centimètre de long) s’est formé à une profondeur d’environ 88 kilomètres sous la surface de la lune (plus ou moins 22 kilomètres).
Cependant, la contamination des météorites de l’atmosphère terrestre peut entraîner des résultats anormaux, en particulier dans les teneurs en hydrogène de l’échantillon.
Bien qu’Apollo 17 ait également ramené un échantillon riche en olivine, il n’est pas encore clair si ce matériau est dérivé ou non du manteau. Quoi qu’il en soit, ces échantillons pourraient être similaires à ceux rapportés de la mission Chang’e 6.
Les scientifiques n’ont pas été en mesure de déterminer l’abondance minérale et la chimie du manteau lunaire. Le matériau du manteau lunaire fournira une fenêtre sur les processus planétaires fondamentaux tels que l’élucidation du calendrier et des mécanismes de l’évolution géologique de la Lune.
Chang’e 6 est l’une des missions les plus excitantes de 2024, et les scientifiques espèrent de tout cœur un lancement réussi. Beaucoup d’entre nous, y compris moi-même, sommes extrêmement enthousiastes à l’idée de voir les résultats préliminaires.
Et le voyage de l’exploration lunaire chinoise ne s’arrête pas là. En 2026, Chang’e 7 se dirigera également vers la région polaire sud de la Lune. Cependant, Chang’e 7 transportera 21 charges utiles scientifiques, dont un satellite relais, un orbiteur, un atterrisseur, un rover et une petite sonde volante, dans le but de faire atterrir le premier rover lunaire.
Cette mission transportera également des « mini-sondes sautillantes » pour étudier les régions de la Lune où la glace faite d’eau pourrait résider en permanence – une ressource potentiellement cruciale pour les futures missions habitées vers la Lune.
Ces missions renforcent les espoirs de la Chine de renvoyer des humains sur la Lune d’ici 2030. C’est une période vraiment fascinante pour la science et l’exploration planétaires.
Ben Rider-Stokes est chercheur postdoctoral en météorites achondrites à l’Open University
Cet article est republié à partir de The Conversation sous une licence Creative Commons. Lire l’article original.
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