Si Histoireetsociete n’est pas “la vie du parti”, ce qui se passe aujourd’hui au PCF va bien au-delà d’un bulletin interne, c’est un enjeu, un pari que nous faisons ici. A ce titre si nous nous réjouissons de voir dans le cadre de la campagne électorale des Européennes, le PCF adopter des positions de plus en plus offensives et justes en faveur de la paix, de la souveraineté française, nous voudrions également souligner la manière dont on assiste partout (d’une manière encore timide et pas assez aidée par une organisation nationale qui aurait à cœur la question du parti) à la renaissance de sections, de cellules, voire de fédérations sur des bases que seul le PCF peut apporter, cet ancrage de toutes les avancées sociales dans le peuple, en particulier le féminisme. La renaissance s’opère souvent par la rencontre entre de jeunes militants qui, issus de la classe ouvrière, faisant ou non des études apportent leur combattivité, leurs préoccupations et rencontrent une génération d’anciens qui n’a pas oublié ce qu’a été le PCF et a à cœur toute cette reconstruction des collectifs, la formation et l’accueil des adhérents. Nous recevons de divers endroits les témoignages de ce renouveau. Voici à l’occasion du 8 mars, une initiative de la section d’Albi autour de la figure de Martha Desrumeaux, cette militante communiste du Pas de calais qui doit aux côtés d’Ambroise Croizat rejoindre Manouchian et Melinée au Panthéon. Quand nous proposons de voter pour la liste dirigée par notre jeune camarade Léon Deffontaines, c’est tout l’espoir de ce renouveau qui est nôtre et si nous souhaitons et agissons pour que sa liste ait des élus, il n’en demeure pas moins que ce à quoi nous voulons donner sa chance c’est à ceux qui vont devoir reconstruire marche après marche les fondations, tout ce qui faisait pour nous l’évidence d’un tel engagement. Après trente ans de liquidation, le fait marquant n’est pas le niveau d’affaiblissement, c’est qu’il reste encore cette force, cela prouve le besoin qu’en a la jeunesse, la France, sa classe ouvrière, son peuple qui est assoiffé de justice et de paix dans la conscience plus ou moins confuse de vivre un basculement historique avec des défis de coopération. (note de Danielle Bleitrach)
J’ai eu le plaisir d’animer une très belle soirée sur le thème de l’engagement au féminin à partir de la figure historique exceptionnelle de la militante communiste Martha Desrumaux.
70 participants dont une vingtaine de jeunes pour la plupart venus de l’Université Champollion avec l’Union des Etudiants communistes ainsi que les militants de notre cellule rive droite Albi nord et de notre section de l’Albigeois ont fait partie d’un public très intéressé par les exposés.
Danielle Paturey, Geneviève Tressens et Hasnia Moussa ont chacune apporté leurs témoignages de femmes militantes engagées dans les combats sociaux et politiques de notre temps, comme syndicalistes mais aussi comme communistes.
C’est l’historien Pierre Outteryck qui avec talent a brossé quelques séquences de la vie extraordinaire de Martha Desrumaux devant une salle qui a été captivée.
Martha Desrumaux, militante ouvrière, syndicaliste et communiste, s’engagea dans les grandes luttes sociales du XXème siècle, participa à la Résistance contre l’occupant, fut déportée au camp de concentration de Ravensbrück, devint membre de l’Assemblée consultative réunie par le général de Gaulle à la Libération et poursuivit le combat féministe et pacifiste jusqu’à ses derniers jours. Grande figure républicaine, pacifiste, féministe, syndicaliste et communiste de notre histoire nationale, de nombreuses voix demandent que soit étudiée la demande que Martha Desrumaux puisse entrer au Panthéon, ce serait la première ouvrière qui y reposerait !
Un buffet de l’amitié a permis à chacun d’échanger et de donner ses impressions de la soirée.
Beaucoup de jeunes présents, cela a donné du baume au coeur aux aînés.
QUI DIT QUE LA JEUNESSE NE S’INTÉRESSE PAS AUX QUESTIONS POLITIQUES ?
A cette soirée sur Martha Desrumaux, les jeunes, personne ne les a obligés à venir. Et ils sont venus nombreux. Sans nul doute l’action sur le terrain des jeunes communistes pour le droit au logement, pour les droits des femmes, pour le droit d’étudier dignement, celle du refus de la guerre, du racisme, de la haine et de l’extrême-droite ont permis de tisser des liens qui ont convaincu ces jeunes de venir découvrir une figure historique du mouvement communiste et ouvrier.
J’ai discuté avec certains d’entre eux, ils sont très préoccupés par leur avenir mais aussi celui du pays. Rappelons que 60% des étudiants de l’université d’Albi sont boursiers et donc issus pour la plupart du prolétariat rural et urbain. Il est certain que dès que les jeunes s’organisent politiquement avec l’UEC comme c’est le cas à Albi, l’individualisme recule. J’ai été enthousiasmé quand des JC m’ont dit qu’ils avaient écrit collectivement l’intervention faite dans la manif de l’après-midi pour les droits des femmes, tout comme l’engagement des jeunes femmes. Comme secrétaire de section de l’Albigeois du PCF, je vais appeler les adhérents du parti à soutenir très solidairement nos camarades de la JC qui font un travail remarquable en respectant totalement leur indépendance et leur liberté d’initiatives.
Lors de cette soirée 3 jeunes ont d’ailleurs décidé de rejoindre la Jeunesse communiste et d’autres personnes d’adhérer à l’association des ami-e-s de Martha Desrumaux.
Une satisfaction générale de l’auditoire et des militants présents qui ont entrepris un travail organisé de façon très collective.
Un travail qui a permis de mettre en œuvre concrètement une décision du congrès des communistes de favoriser l’éducation populaire.
Jean-Paul LEGRAND
Secrétaire de la section de l’Albigeois du PCFAnnonceFermerhttps://c2cfc3f155d10b2b2c55d0af0a838a44.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-40/html/container.html
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