Aujourd’hui nous insistons sur un aspect de la propagande de guerre que nous subissons depuis des années, à savoir face à l’interview du président Poutine qui est une proposition de négociation la réponse stupéfiante de la quasi totalité de nos “élites” politicomédiatiques en faveur de la guerre et l’extraordinaire censure organisée sciemment, sous diverses formes. Mais déjà dans deux articles nous avançons la réflexion de demain, à savoir derrière cette manipulation idéologique de la deuxième guerre mondiale, la tentative impossible de faire face à ce qui est en train de naître au plan international et qui marque l’impuissance de cette hégémonie occidentale en crise. Les Chinois se sont félicité de la manière dont partout dans le monde était célébrée l’année du dragon. C’est à Moscou et dans d’autres villes russes où cette célébration a été la plus éclatante. A demain donc pour saluer un monde qui nait et qui ne ressemble en rien à ce que nous connaissons (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop pour histoireetsociete)
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Ivan Melnikov, premier vice-président de la Douma d’État : “L’année du dragon sera bénéfique pour les relations entre Moscou et Pékin”.
Texte : Mikhail Zoubov
Illustration : les visiteurs du festival du Nouvel An chinois à Moscou lors de l’inauguration de l’événement à Kamergersky Pereulok. (Photo : Mikhail Metzel/TASS)
Le Nouvel An chinois (également appelé Nouvel An lunaire en Russie) est devenu une fête populaire pour les Russes cette année. Moscou, Saint-Pétersbourg et d’autres villes ont été décorées de dragons et de lanternes chinoises.
Il y a deux raisons à cela : au milieu d’un hiver déjà ennuyeux, on a envie d’une nouvelle fête. Et il y a une raison politique : la Chine et la Russie se rapprochent et, sur certains points, deviennent même des alliés.
– Ce n’est pas un hasard si, dans le centre de Moscou, il y a un accueil coloré pour le Nouvel An chinois. Partout, on voit des motifs chinois et des lanternes en papier chinoises, qui apportent bonheur et chance. Pour nous, c’est à la fois beau et instructif, et pour nos amis chinois, y compris les touristes, c’est un beau geste amical”, a déclaré Ivan Melnikov (KPRF), président de la Société d’amitié russo-chinoise et premier vice-président de la Douma d’État.
Les relations russo-chinoises sont comme un monolithe : elles ne craignent aucun défi ni aucune épreuve. Si nous nous rappelons la formule du président Vladimir Poutine selon laquelle “la Russie a besoin d’une Chine florissante et stable, et la Chine a besoin d’une Russie forte et prospère”, nous pouvons affirmer avec confiance que personne ne sera en mesure de saper la coopération russo-chinoise. L’année du dragon sera bénéfique à la fois pour la Russie et pour la Chine”, a ajouté Ivan Melnikov.
Alors qu’en Russie, le Nouvel An lunaire est célébré pendant une courte période, en Chine, la fête dure plusieurs jours. Selon les provinces et les entreprises, la production s’arrête pendant deux ou trois semaines. Il s’agit d’une tradition chinoise – une fête à l’échelle nationale. Les entrepreneurs se plaignent que pendant les vacances chinoises, toutes les livraisons de marchandises s’arrêtent et que les contrats qui n’ont pas été exécutés avant le Nouvel An lunaire peuvent même être annulés.
Alexei Maslov, directeur de l’Institut des pays asiatiques et africains de l’université d’État de Moscou, a précisé à Svobodnaya Pressa dans quelle mesure cela est vrai :
SP : Les entrepreneurs russes affirment que les vacances du Nouvel An chinois sont un casse-tête colossal pour eux. Ont-ils raison ou exagèrent-ils ?
– Pour les acheteurs étrangers, bien sûr, c’est un énorme casse-tête, car de nombreux entrepôts logistiques en Chine sont fermés, les banques peuvent ne pas fonctionner et les opérations bancaires sont suspendues.
Mais alors que c’était autrefois le cas partout, les entreprises chinoises qui ne veulent pas perdre de bénéfices ne cessent pas de travailler. Les entrepreneurs russes qui travaillent avec la Chine sont déjà bien conscients de cette spécificité et concluent toutes les transactions avant le Nouvel An chinois.
Cette tradition est très utile pour la Chine et son économie. Pendant 15 à 20 jours, les entreprises se réorientent exclusivement vers le marché intérieur. Pendant ces jours, la production est moindre, mais les citoyens chinois achètent beaucoup plus. Des cadeaux sont offerts, le commerce de détail à l’intérieur du pays augmente considérablement.
Pour la Chine, il ne s’agit donc pas seulement d’une pause pour la période des vacances, mais aussi d’un test extrêmement important de la viabilité de sa propre économie en répondant aux besoins de ses citoyens.
Il s’agit d’un test de deux à trois semaines sur la solidité de son propre marché de consommation.
En Chine, le marché de la consommation a chuté assez fortement en raison de la pandémie de grippe aviaire. Les vacances associées au nouvel an lunaire sont la meilleure occasion pour les dirigeants du pays et ses provinces de voir combien d’argent les citoyens sont prêts à dépenser.
Le tourisme intérieur rapporte également beaucoup d’argent pendant le Nouvel An chinois. Durant cette période, 400 à 500 millions de personnes voyagent activement. Elles se rendent chez leurs proches, dans différentes villes. Il s’agit d’un énorme volume de trafic.
Par conséquent, ce que la Chine perd sur les marchés étrangers pendant ces vacances, elle le compense par des revenus sur le marché intérieur.
Mais pour ses partenaires étrangers, oui, c’est une période difficile.
“SP” : De nombreuses villes russes ont célébré le Nouvel An lunaire pour la première fois. S’agit-il d’une fête comme les autres pour la Russie, d’une occasion de ressentir des émotions positives à la fin d’un hiver fatigant, ou la célébration s’inscrit-elle dans un contexte politique ?
– C’est une histoire profonde. La Chine veut inclure le Nouvel An lunaire dans le concept de grand patrimoine culturel, pour élever cette fête au niveau de l’UNESCO. En Russie, où de nombreuses personnes célébraient déjà cette fête auparavant, les administrations municipales participent désormais aux célébrations et soutiennent l’initiative de la Chine.
Il s’agit bien sûr d’un soutien à l’héritage culturel chinois. Mais si le Nouvel An chinois était auparavant célébré en Russie sous la forme de divertissements et de fascination pour la culture orientale, il s’agit désormais de célébrations coordonnées par l’administration, ce qui constitue un pas en avant vers le renforcement de la compréhension mutuelle entre la Russie et la Chine.
C’est important pour les Chinois, et la Russie montre clairement qu’elle s’intéresse aux traditions culturelles chinoises.
SP : Je me souviens d’un voyage en Chine d’une délégation du Conseil de la Fédération de Russie et de l’Académie des sciences de Russie. Ils parlaient russe sans interprètes. L’un des universitaires chinois a dit : “Nous pouvons comprendre n’importe quel document russe, alors que votre faiblesse est de ne pas pouvoir lire la documentation technique chinoise.” C’était il y a plusieurs années. Où en sommes-nous aujourd’hui en ce qui concerne les compétences linguistiques des Chinois ?
– Les universitaires chinois connaissent effectivement le russe. Mais près d’un quart des universités russes enseignent aujourd’hui le chinois en tant qu’enseignement de base ou complémentaire.
Il s’agit de l’enseignement le plus large au monde. Aucun pays en dehors de la région de langue chinoise n’enseigne le chinois de manière aussi approfondie qu’en Russie.
Des centaines d’écoles enseignent le chinois et la Russie est un des seuls pays d’Europe où le chinois peut être choisi comme langue étrangère dans les examens de fin d’études. Nous avons l’EGE [examen national de fin d’études, NdT] en chinois.
Bien sûr, la qualité de l’enseignement et le nombre d’enseignants n’ont pas suivi la demande. Il n’y a pas assez de programmes d’enseignement modernes basés sur l’informatique. Dans certaines régions où l’enseignement du chinois est historiquement inexistant, il existe des cours amateurs dispensés par des enseignants qui ne sont pas des plus professionnels. La seule question qui se pose est d’élever le niveau de leurs qualifications. Mais le ministère russe de la science et de l’éducation a élaboré un programme de soutien aux études orientales, et l’enseignement du chinois figure parmi les éléments essentiels.
Par conséquent, nous pouvons déjà lire couramment des textes, des articles scientifiques et des graphiques en chinois.
SP : Ce n’est pas un secret, il existe en Russie une opinion selon laquelle la Chine, qui est presque dix fois plus grande que notre pays en termes de population, pourrait être une menace pour nous. Cette inquiétude est-elle justifiée ?
– La question est pertinente. Historiquement, la Russie s’est toujours méfiée des prétentions de la Chine sur notre économie. Mais c’est une question que nous devons nous poser à nous-mêmes, et tout d’abord à l’économie de l’Extrême-Orient et du kraï de Primorski.
L’État russe agit aujourd’hui de manière très compétente, conscient que si nous ne développons pas ces régions nous-mêmes, quelqu’un d’autre le fera. Rien que ces dernières années, nous avons sensiblement augmenté la formation de personnel pour ces régions, un programme spécial du ministère du développement oriental fonctionne, selon lequel le nombre d’étudiants augmente et des zones économiques libres sont créées.
La Chine, à l’exception des incidents de frontière dans les années 1960, n’a jamais revendiqué ne serait-ce qu’une part microscopique des territoires russes. C’est un investisseur, et si ces investissements augmentent, nous ne pourrons que nous en réjouir.
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koursk
La Chine peut se passer de commercer avec l’otaneuro zone *** via l’Organisation de Coopération de Shanghaï et les BRICS, la Chine est liée aux trois quart des pays de la planète, en accord pour ne plus commercer en dollars *** Les multimilliardaires qui règnent sur l’otaneuro zone ont transformé cet espace en no man’s land et ne sont plus en capacité d’imposer des sanctions à la majeure partie du globe.