Au terme d’une campagne morose ternie par des attentats à la bombe mercredi, les Pakistanais élisent jeudi les 336 députés du parlement fédéral et renouvellent les assemblées provinciales. Le populaire ancien Premier ministre Imran Khan, en prison, n’a pu se présenter. Sa disgrâce semble devoir profiter à Nawaz Sharif, potentiellement en route pour un quatrième mandat.
La république islamique du Pakistan vote jeudi 8 février pour des élections ternies par les violences et l’emprisonnement de l’ancien Premier ministre Imran Khan, qui paraît ouvrir la voie à un quatrième mandat de Nawaz Sharif à la tête du gouvernement.
Le cinquième pays le plus peuplé au monde, avec 240 millions d’habitants, doit élire les 336 députés du parlement fédéral et renouveler ses assemblées provinciales. Le scrutin a été ensanglanté mercredi par la mort de 28 personnes, dans deux attentats à la bombe près des bureaux de candidats, dans la province du Baloutchistan (sud-ouest).
Les bureaux de vote sont ouverts de 3 h à 12 h GMT pour les quelque 128 millions d’inscrits, dans un pays placé sous la surveillance de plus d’un demi-million de membres des forces de sécurité. “Tous les efforts pour saboter la paix et la sécurité seront déjoués”, a promis mercredi après les deux explosions le Premier ministre par intérim, Anwaar-ul-Haq Kakar.
L’équité du scrutin a été mise en doute …
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Franck Marsal
S’il y a un pays auquel je ne comprends rien, c’est bien le Pakistan. Mes idées sur le sujet se limitent à :
1. Un pays un peu artificiel, issu de la partition de l’Inde à l’indépendance, à l’époque un pays / deux territoires : l’actuel Pakistan et l’actuel Bangladesh, qui deviendra lui-même indépendant plus tard.
2. Un pays pauvre mais stratégiquement situé : d’une part, offrant un débouché à la Chine contournant l’Inde et surtout de détroit de Malacca mais via des territoires contestés ; d’autre part pouvant permettre de désenclaver l’Asie Centrale, le Xinjiang chinois mais aussi l’Ouzbékistan, l’Afghanistan …
3. Un pays divisé par de nombreuses lignes de fractures politiques, ethniques, historiques et géopolitiques dont l’unité est in fine assurée par l’armée.
4. Un pays qui, pour survivre a dû construire des alliances hétéroclites (Chine / USA / Pays musulmans notamment)
5. Un pays au bord de la faillite, dont l’explosion pourrait satisfaire plusieurs objectifs : encercler la Chine, destabiliser l’Iran, relancer le fondamentalisme islamiste …