Décidemment l’impérialisme ne s’accorde pas, ne nous accorde pas la trêve de Noël normale partout on assiste à des mouvements dans lesquels se révèle le poids des forces armées mais là où se mêle la rivalité pour la maîtrise de l’énergie,la possibilité d’extension des conflits régionaux quelle que soit la volonté des protagonistes de les résoudre pacifiquement. Le venezuela et le Guyana sont un autre cas de figure..
L’Essequibo (parfois appelé Guayana Esequiba) est un territoire de 160 000 km². Le Venezuela revendique cette région depuis des décennies. Caracas soutient en effet que le fleuve Essequibo, qui longe la région par l’est, constitue sa frontière naturelle, comme à l’époque de l’empire espagnol. Le Guyana estime, de son côté, que la véritable frontière remonte à l’époque coloniale anglaise et a été entérinée en 1899. mais les trusts pétrolier américains Exxon ont fait leur choix et ils l’ont défini comme étant sous administration guyanienne.a
C’est en effet après le lancement en septembre d’appels d’offres pétroliers par le Guyana, avec l’intervention des pétroliers des Etats-Unis et de grande Bretagne, qu’il y a eu le référendum organisé en réaction le 3 décembre au Venezuela sur un rattachement de l’Essequibo, riche en pétrole et ressources naturelles, administré par Georgetown et revendiqué par Caracas
le président vénézuélien a ordonné mardi au géant public pétrolier PDVSA d’accorder des licences d’exploitation de pétrole et gaz dans cette région. Il a également proposé que le pays se dote d’une loi spéciale interdisant la signature de contrats avec des entreprises travaillant dans le secteur en vertu de concessions accordées par le Guyana. Nicolas Maduro a évoqué un délai de trois mois donné à ces sociétés pour se retirer d’une zone “à délimiter”, en se disant toutefois “ouvert à la discussion”.
Il a aussi demandé que soit promulguée une loi pour créer la province du Guayana Esequiba, qu’un recensement y soit conduit et que des cartes d’identité vénézuéliennes soient délivrées aux habitants. Le président vénézuélien a néanmoins appelé à “un accord diplomatique, juste, satisfaisant pour les parties et amical” tout en affirmant que son pays allait “récupérer” l’Essequibo.
Le président guyanien, Irfaan Ali, et son homologue vénézuélien, Nicolas Maduro, se sont rencontrés le 15 décembre lors d’un sommet qui a contribué à faire baisser la pression, avec la promesse mutuelle de ne pas utiliser la force, mais qui n’a pas résolu le différend tout en entrant dans un processus de négociation qui bien évidemment ne faisait pas l’affaire des trustes pétroliers, parce que derrière ces conflits nationaux il y a la question de savoir si l’exploitation des ressources se fait à travers une entreprise nationalisée PDVSA et donc la redistribution des profits.
Dans un scénario désormais classique non seulement les Etats-Unis et leur larbin parmi les plus agressif a décidé d’empêcher toute solution régionale pacifique
.Aussi cette nouvelle qui montre que cette année il n’y a pas de trêve de Noël :
Selon la BBC,Londres expédie un navire de guerre au Guyana le patrouilleur doit participer à des manœuvres militaires après Noël avec d’autres alliés de l’ancienne colonie britannique.
Le Royaume-Uni va déployer un navire de patrouille militaire en soutien au Guyana, en pleine crise avec le Venezuela autour de l’Essequibo, a déclaré Londres, dimanche 24 décembre. “Le HMS Trent va se rendre au Guyana, notre allié régional et partenaire dans le cadre du Commonwealth ce mois-ci pour une série d’engagements dans la région”, écrit le ministère britannique de la Défense dans un communiqué, sans plus de précisions
Selon la BBC, le patrouilleur doit participer à des manœuvres militaires après Noël avec d’autres alliés non précisés de l’ancienne colonie britannique, à qui Londres avait déjà affiché son soutien en dépêchant sur place son secrétaire d’Etat chargé des Amériques. Le HMS Trent, d’habitude basé dans la Méditerranée, avait été envoyé début décembre dans les Caraïbes pour lutter contre les trafics de drogue.
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