Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

De la “robinsonnade” ou des leçons de la bourgeoisie face au mal être du prolétaire :

Une ‘inconnue’ est intervenue dernièrement sur ce site pour faire la leçon : Elle accusait Daniel Arias répondant à Vincent, ce jeune homme prolétaire hors de lui face à cette société de manquer d’écoute. Daniel Arias, selon elle, faisait référence à une situation générale au lieu d’écouter son interlocuteur. Daniel Arias lui répond, mais un certain Karl Marx a déjà dit là-dessus sur les robinsonnades d’une société bourgeoise qui sur le plan économique transforme les individus en choses, en marchandises s’échangeant entre elles sur le marché et qui compense en transformant les individus en “idées” en âmes” en religiosité de la charité. Pour se moquer de cette “individualisation”, Karl Marx invente en 1859 le terme de « Robinsonnades » dans l’introduction à la critique de l’économie politique, il critique le naturalisme des économistes qui partirait de l’individu isolé dans le marché comme d’ailleurs le même l’est dans le monde des idées. Marx démontre que même Robinson Crusoe sur son île est un bourgeois du XVIIIe siècle qui trouve une caisse contenant des outils et surtout un fusil et des munitions qui sont ceux de son époque, et quand il rencontre Vendredi il ne fait pas la moindre erreur “moi maitre roi esclave”. Et il précise cette idée qu’il reprendra dans le capital toujours pour se moquer de la vision “naturaliste” des bourgeois : « Plus on remonte dans le cours de l’histoire, plus l’individu – et par la suite l’individu producteur – apparaît dans un état de dépendance, membre d’un ensemble plus grand : cet état se manifeste d’abord, de façon tout à fait naturelle, dans la famille et dans la famille élargie jusqu’à donner la tribu ; puis dans toutes les différentes formes de communautés, issues de l’opposition ou de la fusion des tribus … Ce n’est qu’au XVIIIe siècle, dans la société bourgeoise, que les différentes formes de l’ensemble social se présentent à l’individu comme un simple moyen de réaliser ses buts particuliers comme une nécessité extérieure : c’est le point de vue de l’individu isolé … ». ( Karl Marx ; Critique du naturalisme des économistes. Introduction à la critique de l’économie politique. 1er chapitre du Capital. 1859).
…(note de Danielle Bleitrach histoireetsociete)

Le cas de Vincent n’est pas isolé loin de là. En quoi l’abstraction du cas qui peut se multiplier par millions vous pose problème ?

Qui est le plus dans ses pompes celui qui voit la violence du capitalisme ou le pacifiste naïf ?

Vous semblez allergique aux militaires, si ce n’est pas vous ils sont nombreux à gauche.

Contrairement à bien d’autres je ne me suis pas défaussé pour effectuer mon service militaire. Une formation de combat très basique avant d’intégrer les télécommunications dans la plus grande base nucléaire française de l’époque.

Ce que j’y ai appris ? Entre autre, comment mourir ou tuer en moins de 5 minutes.

Lors de l’entraînement aux combats de nuits en défense c’est passer plusieurs heures allongés sur l’herbe glacée à guetter un secteur. La fatigue, le froid glacial, l’endormissement, cric crac dans le bois devant, ils arrivent, puis plus rien encore pendant de très longues minutes, lutter contre le sommeil quand vous avez été réveillé toutes les nuits toutes les deux heures pour une marche est très difficile, l’endormissement arrive, et là vous entendez crépiter les MAT49 heureusement armés à blanc, le temps de se réveiller et sur le côté vous voyez les pieds de l’attaquant, surpris vous videz votre chargeur sans viser, “t’es mort ! éliminé”. Ce n’est qu’un exercice, en vrai combat mon assoupissement se serait traduit par au moins 10 balles dans le corps, un MAT49 vide son chargeur de 32 cartouches de 9mm en 2 secondes.

Le lendemain c’est notre tour d’attaquer, toujours un froid glacial -5, endurcis pendant un mois, attaque légers, sans le lourd manteau, juste en treillis, gants et bonnet, pas de casque lourd en attaque c’était inutile, MAT49 et quelques grenades à plâtre (l’explosif de la grenade entraînement reste dangereux ) franchissement des clôtures avec barbelé tendus au sommet à plus de 2,50m sans échelles, blessures légères à la main et atterrissage un peu raide, une longue progression en rampant ou accroupi pendant plusieurs heures, toujours garder le silence et suivre les ravins. Puis, comme enseigné, attaque à 3 heures du matin quand les corps sont le moins vigilants (d’où les drogues officielles au combat). Et là pareil, attaque brutale contre les 4 soldats autour de la mitrailleuse lourde ANF1, mitraillage de la position plus deux grenades, puis une fois l’attaque révélée enchaînement tout aussi brutal contre la position de défense d’un hangar.

Cette anecdote est là juste pour démontrer que combattre s’apprend, que pendant les classes nous faisions qu’effleurer le B.A. BA de l’action militaire, rien à voir avec l’enseignement en école de sous officiers ou d’officier professionnel et à des années lumière des troupes d’élite.

Les militaires sous officiers pour une grande part sont issus des classes populaires un grand nombre de mes copains de quartiers se sont engagés certains pour la sécurité de l’emploi, d’autres pour l’aventure.

Dans les écoles de guerre on vous enseigne aussi à mettre de côté vos émotions d’ailleurs comme en médecine deux professions où les émotions sont dangereuses pour ceux qui l’exercent. Cela ne veut pas dire que ces gens sont des monstres.

Sont ils des machines sans émotion ?

Un de mes amis est revenu de la Guerre du Golfe de 1990 traumatisé quand il a parcouru l’autoroute de la mort, des camions, des chars avec les corps de soldats calcinés par les bombes air fuel.

Un autre, tireur anti char, a fait le Tchad, le Liban, c’était tranquille, puis le Kosovo où il avait le doigt sur la gâchette qui lui démangeait face aux criminels de UCK qui faisaient des trafics d’êtres humains, organes, filles, drogue, armes. Kosovo reconnu par notre pays si démocratique, si féministe, si pacifiste, douce France.

Vous êtes effrayé par la guerre ?

Moi aussi dont mes origines viennent d’un pays qui a résisté 3 ans à l’agression de la totalité des pays fascistes, fascistes soutenus par les 3 plus grandes puissances économiques de l’époque USA, Grande-Bretagne et France. D’ailleurs Franco est titulaire de la Légion d’Honneur, mais il n’a pas du mettre suffisamment de mains aux fesses pour en être exclu.

Un de mes grands oncles était un de ces guerillero assassiné par les fascistes; son frère, mon grand père paternel, a échappé de justesse à une expédition punitive pour l’exemple, du côté de ma mère un couple d’instituteurs a été dénoncé embarqués dans un camion pour être fusillés sans procès juste à l’entrée du village, juste pour bien marquer qui est le chef et l’assassinat des enseignants de la Republica était tout à fait normal pour les fascistes. Mon grand père maternel ancien cavalier lors de son service militaire lui a été enrôlé de force dans les forces fascistes.

Plus de 9000 communistes français avec leurs camarades d’autres pays ont pris les armes dans les brigades internationales, tous avec une expérience militaire.

Comment vouliez vous stopper le capitalisme dans sa forme fasciste ? Avec des fleurs enfoncées dans le canon de leurs fusils ?

Comment voulez-vous stopper les fascistes venus du monde entier en Syrie ? Les prétendus islamistes qui n’ont rien d’Islam mais tout du fascisme le plus barbare, des combattants drogués au captagon qui rend ces gens totalement insensibles et en font des combattants sans peur et capable d’endurer l’insupportable.

Comment les ouvriers du Donbass devaient ils faire pour résister au génocide des hordes ouvertement nazies ? Encore une fois soutenus par les trois même pays, pacifistes et démocratiques lors du coup d’État du Maïdan. Dans un pays qui a si longtemps vécu en paix et dans la fraternité sous la Dictature du Prolétariat et dont les problèmes sont venus dans la hôte du Père Noël ou plutôt du Père Michael Gorbatchov, le pacifiste de la Maison Commune dont la nouvelle armée brûlera le gouvernement élu en octobre 1993 avec l’appui de la section d’élite du KGB: Alpha.

Et après ces exemples trouvez vous l’aspect militaire encore secondaire ?

Les communistes n’ont jamais initié la guerre mais quand elle est imposée il faut savoir la faire.

Êtes vous si sûre de l’impossibilité d’un coup d’État fasciste en France ou chez nos voisins ?

La démocratie est déjà largement bafouée et les yeux des Gilets Jaunes arrachés à coups de Lanceurs de Balles de Défense comme les mains arrachés sont pour vous simplement des opérations de maintient de l’ordre ? Leur crime: oser protester contre l’appauvrissement et avoir un peu cassé l’immonde Arc de Triomphe dont tout le monde ignore la signification et le nom des bâtisseurs massacreurs d’ouvriers.

Les petits vieux volontairement affamés dans les EPHAD pour faire supporter le coût de l’alimentation à la sécu, ça vous parle ? Lutte des classes, crimes contre l’humanité ?

Le Maire PS du coin a détruit des centaines d’appartements HLM en bon état alors qu’il reste des SDF et des mal-logés avec des prix des loyers injustifiables.

Qui exerce ici les violences ?

Si seul Vincent avait un problème nous pourrions si facilement l’aider.
Mais Vincent est un individu bien sûr mais aussi un individu d’un groupe social très nombreux celui des travailleurs précaires. Les individus n’échappent pas facilement à leurs déterminations.

2,4 millions de bénéficiaires des banques alimentaires en France, multiplié par 3 en 10 ans, presque comme les bénéfices des vendeurs d’armes soutenus par des députés qui pour sauver la paix votent les budgets inflationnistes pour armer un régime néo nazi.

Les communistes ont un cœur et sont sensibles aux cas individuels, si nombreux, qu’ils comprennent qu’il faut attaquer le problème à la racine et dans sa totalité, qu’il ne faut pas se contenter d’être sensible et généreux.

Le capitalisme est aujourd’hui le principal générateur de problèmes mortels pour des millions de personnes.

Vous me pensez désespéré ?

Non, je vois naître un monde nouveau avec des pays jadis pillés, soumis par les armes se lever et dire NON, des millions de jeunes étudiants qui vont appliquer leurs connaissances au développement de leurs pays, enthousiastes ils vont relever les défis et probablement soulever leur peuple dans des efforts pour le progrès comme l’ont fait les Chinois ou les Soviétiques (Avec l’équipe de Staline en particulier) dans des pays où effectivement un certain ordre a été mis et le soutien collectif et de l’État construit progressivement.

Seule ombre au tableau je ne suis pas sur le bon bateau.

Suis-je à côté de mes pompes ?

Peut être, mais il faudra me convaincre avec des faits.

Je ne vous en veux pas et si votre réaction est vive elle est aussi signe d’un amour pour la paix que je partage.

D’ailleurs grâce à des personnes comme vous la guerre devient de plus en plus difficile à faire accepter mais celle ci est toujours venue par les décisions de nos maîtres et leurs valets qui s’accrochent à leur propriété à leur pouvoir, eux qui ne saliront jamais leurs bottes dans les tranchées boueuses ensanglantées, bien à l’abri de leurs Palais dorés pour leur rappeler quotidiennement le confort du luxe.
Le peuple ne veut jamais la guerre mais il n’a pas le pouvoir, il ne décide pas, il n’est pas souverain.

Nous ne voyons probablement pas les problèmes sous le même angle.

Un jeune militaire vous parle :

Profil des bénéficiaires des banques alimentaires.

https://www.banquealimentaire.org/les-banques-alimentaires-publient-le-profil-des-beneficiaires-3879

Franco et la Légion d’Honneur:
Sa Décoration est sauvée par le gouvernement Macron (ancien ministre d’un président P.S) qui interdit de revenir sur la décoration de personnes décédées parmi elles: Franco et Mussolini les deux alliés de la France en 1940 (et déjà bien avant dans les faits), ils n’ont pas pu sauver le serviteur Papon. Un changement du règlement par ceux qui prétendent lutter contre le fascisme.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault-la-legion-d-honneur-ne-sera-pas-retiree-au-general-franco-dictateur-de-l-espagne-pendant-40-ans-2023249.html

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1 Commentaire

  • Chabian
    Chabian

    Bien qu’on perçoive mal le contexte du débat (une pacifiste contre un partisan de la lutte, pris tous deux hors contexte ?), je veux y intervenir par tout autre chose : il y a militaire et combattant. Vous m’excuserez.
    Il faut se méfier absolument du “militarisme”, de la culture du mâle guerrier qui pense faire au mieux en tuant. Au nom de quoi ? de la patrie, du Geist de la nation, du sens de l’histoire. Mais aussi de la haine de ceux qui sont au-dessus de lui et de ceux qui sont au dessous, et d’abord des femmes. Il a un chef, un idéal : l’empereur et la femme vierge, et il se fusionne avec elle et lui en tant que tueur. Tueur des autres, et d’abord tueur de soi, de ses désirs. Et spécialement : tueur du bas-peuple, qui se révolte, qui n’en fait qu’à sa tête, qui jouit entre femmes et hommes simples. Il faut les réduire en bouillie, en sauvages et barbares. Je résume en paraphrasant un vieux livre (76) de Klaus Theweleit : Fantasmalgories. S’appuyant sur la littérature du militarisme allemand et spécialement des corps-francs écrasant la révolution allemande, il montre que ces hommes, encadrés par le militarisme, se sont construits dans une haine des masses rouges, dans leur esprit en continuité de la supériorité mâle allemande qui a tout les droits : il veut dire que ces hommes ont produit le fascisme nazi, l’ont espéré et n’en sont pas un effet.
    Et souvenons-nous de ces militaires revenus du Vietnam (et d’Algérie) qui sont déclassés, drogués, incapable d’une vie autre que cette non-vie militaire “qui fait de vous un homme”. De des mercenaires employés dans les colonies, de ces fascistes qui entretiennent des mythes obsolètes en Ukraine, de ces “têtes brûlées” qui proposent leurs services dès qu’une guerre les appelle en mercenaires, Etat Islamique ou autre.
    Les travailleurs sont des combattants tout différents. Ce sont d’abord des producteurs, qui n’on pas peur du travail (furieux d’en être privés) et fiers et sensibles au mépris dont on les accable. Ce sont ensuite des masses “civiles” qui veulent manifester le rapport de forces à leur avantage. Et qui peuvent prendre les armes si nécessaire, et si elles y ont accès. Leur désir et leur jouissance ne s’exprime pas dans la tuerie d’autrui : ils ont un autre “moi” que celui espéré par la totalité “nationale” ou “impériale”. Ce ne sont pas des “mâles guerriers” (des hommes-soldats, dit K.T.), ce sont des combattants organisés d’une lutte décidée collectivement, démocratique.
    (Mais quand le combat ne prend pas forme — comme le ressent Vincent, la pilule est amère…)

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