Voici encore un texte remarquable qui mériterait d’être retenu pour la formation des militants tant il présente une vue synthétique de l’état des deux grands pays que sont la Russie et la Chine. Les tenants de la thèse des deux impérialismes qui le plus souvent manifestent une ignorance crasse des politiques du KPRF, de la manière dont il est intervenu pour empêcher la débâcle inaugurée par le gouvernent Eltsine, et dans le cadre de cet important forum il faut retenir la conclusion de l’article : Le renforcement de la coopération entre la Russie et la Chine manifeste des processus profondément naturels et objectifs. La Chine et la Russie n’acceptent pas de dictat sur la scène mondiale, s’opposent à l’hégémonisme et considèrent comme inacceptables les tentatives visant à faire revivre un nouveau colonialisme au XXIe siècle. Notons qu’il est désigné la présence d’une délégation française, nous voudrions bien savoir qui sont ces touristes clandestins qui ne font jamais le moindre rapport sur leurs fréquentations internationales. Nous leur offrons volontiers pour publication ce texte traduit par Marianne pour histoireetsociete.
https://kprf.ru/party-live/cknews/222817.html
Le Forum mondial du socialisme organisé par l’Académie chinoise des sciences sociales a achevé ses travaux à Pékin. Une délégation du KPRF dirigée par D.G. Novikov, vice-président du Comité central du Parti, a également participé au Forum.
Nous portons à l’attention de nos lecteurs le rapport sur le XIIIe Forum du socialisme mondial de M.S. Muzayev, membre du Comité central du KCRP. Le thème de son discours : “L’anticolonialisme dans le monde moderne et le travail de la Chine et de la Russie sur la conjugaison de la “Ceinture et la Route” et de l’EAEU”
L’un des traits caractéristiques du mouvement communiste est la solidité de ses fondements idéologiques. Les partis communistes s’efforcent de construire leur travail sur la base d’analyses approfondies des principales tendances du développement socio-économique et sociopolitique.
Le 21 octobre 2023, un plénum ordinaire du comité central du KPRF s’est tenu. Au cours de ce plénum, la situation internationale actuelle a été évaluée. Dans le rapport du président du comité central du KPRF, G.A. Ziouganov, les principales tendances du monde moderne ont été formulées sous la forme de douze thèses. Vous pouvez les lire en détail sur le site officiel de notre parti, KPRF.ru.
Caractérisant la situation actuelle, G.A. Ziouganov a notamment relevé les éléments suivants :
- Il y a une aggravation de la crise générale du capitalisme. Le monde impérialiste ne peut faire face aux contradictions croissantes. La politique économique, militaire et culturelle de l’impérialisme devient de plus en plus dangereuse pour l’humanité.
- L’agressivité des États-Unis et de l’OTAN s’accroît. Le nombre de conflits augmente. La guerre au Moyen-Orient s’intensifie. La situation en Ukraine, autour de Taïwan, dans le Caucase du Sud et dans d’autres parties du monde est extrêmement difficile. La crise du capitalisme menace d’une nouvelle guerre mondiale avec la perspective d’utiliser des armes atomiques.
- Les impérialistes américains sont confrontés au problème de la domination mondiale. Leur objectif est d’affirmer l’hégémonie du capital financier mondial.
- Il s’agit essentiellement d’une tentative d’établir un nouveau système colonial mondial. À cette fin, les États-Unis poursuivent une politique visant à affaiblir la Chine, la Russie et d’autres pays, y compris l’Union européenne. Washington cherche à torpiller le projet Belt and Road. L’objectif est de priver l’Europe, la Chine et d’autres pays des avantages importants du commerce commun.
- L’attaque du capital contre les acquis sociaux de la classe ouvrière et de tous les travailleurs s’est fortement intensifiée depuis la destruction de l’URSS. Les droits et libertés démocratiques sont réduits. La bourgeoisie renforce l’exploitation des masses.
- Dans la lutte pour maintenir sa domination, le grand capital utilise de plus en plus le néofascisme, le nationalisme radical et d’autres forces extrêmement réactionnaires. L’anticommunisme et la russophobie se développent dans la propagande des gouvernements occidentaux. L’histoire de la Seconde Guerre mondiale est déformée. Les jugements du tribunal de Nuremberg sont ignorés. Les monuments à la mémoire de ceux qui ont combattu le nazisme sont démolis. Le Parlement canadien a eu la honte d’accueillir un vieux punisseur nazi.
- La promotion de l’anticommunisme et du néofascisme dans les pays de l’OTAN exige une réponse active de la gauche. La lutte contre le néonazisme fait partie de la lutte générale contre l’impérialisme, le militarisme et le néocolonialisme. C’est une bataille pour la paix, la justice et le socialisme.
- L’élimination de la menace de guerres mondiales et la défaite du fascisme ne peuvent se faire qu’en mettant fin au capitalisme. La force capable de le faire est la classe ouvrière, les couches laborieuses du peuple et les vrais patriotes.
- Dans le contexte de l’aggravation de la crise du capitalisme, l’alternative socialiste gagne en importance. La propagande des objectifs créatifs et des réalisations réelles du socialisme est d’une importance fondamentale. À cet égard, le KPRF accorde une attention particulière à l’expérience chinoise.
Ce mois de février a marqué les 30 ans du rétablissement du KPRF. Le parti communiste russe a été interdit par un décret anti-juridique du président Boris Eltsine en 1991. En 1993, les communistes russes ont pu faire renaître leur parti. Au cours des 30 dernières années, le KPRF a joué un rôle majeur dans la transition de la Russie vers une nouvelle plate-forme politique sur la scène internationale.
Bien que la Fédération de Russie tente de se développer sur une base capitaliste depuis 30 ans, sa politique a connu d’importants changements. Dans les années 90 du vingtième siècle, la Russie était à la remorque de la politique du G7 sur la scène mondiale, qui est même devenu temporairement le G8. Les années 2000 ont vu d’importants changements dans la politique de Moscou. Le plus grand parti d’opposition russe, le KPRF, n’a cessé de réclamer de tels changements.
Il y a 20 ans, G.A. Ziouganov publiait son livre “La mondialisation et le destin de l’humanité”. Le dirigeant du KPRF expliquait déjà en détail les tendances mondiales : la Russie ne doit pas chercher d’amis fiables parmi les gouvernements des pays occidentaux. Les autorités de ces pays veulent considérer le peuple russe comme un “matériau consommable” pour le capital mondial. La coopération avec les peuples d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine est la plus prometteuse pour notre pays. La tâche la plus importante de cette coopération est de contrer les tentatives de raviver la pratique du colonialisme.
Progressivement, le désir de la Russie de protéger sa souveraineté a conduit à une confrontation ouverte avec les États-Unis et leurs satellites. Moscou a dû faire face à une guerre de sanctions de la part des gouvernements occidentaux, à l’intensification des activités agressives de l’OTAN, à des attaques informatiques et à des provocations politiques. En réponse, la Russie approfondit sa démarche vers l’établissement de relations internationales justes.
Aujourd’hui, la politique russe est de plus en plus confiante dans un “tournant vers l’Est”, qui est activement défendu par le KPRF. La croissance de la coopération économique avec la Chine en est l’expression la plus frappante. Chaque année, les échanges commerciaux entre nos deux pays battent de nouveaux records. De janvier à août de cette année, il s’est élevé à 155 milliards de dollars. C’est un tiers de plus que le volume du commerce bilatéral pour la même période l’année dernière. D’ici la fin de l’année, les échanges russo-chinois devraient franchir le cap des 200 milliards de dollars. Il y a seulement six ans, le chiffre d’affaires des échanges mutuels était inférieur à 100 milliards de dollars !
Pour la Russie et la Chine, il est important non seulement de renforcer les liens bilatéraux, mais aussi de résoudre un certain nombre d’autres problèmes. Par exemple, nos efforts conjoints devraient empêcher les plans de Washington de subordonner l’Asie centrale à son influence.
Bien entendu, la Russie et la Chine peuvent et doivent construire ensemble la Ceinture et la Route. La pandémie de coronavirus et la guerre des sanctions menée par l’Occident ont quelque peu ralenti la mise en œuvre des plans communs de nos pays. Mais les intérêts à long terme exigent une intensification de notre coopération.
La Russie et la Chine ont des objectifs communs et un système commun de coordonnées dans le monde moderne. Cela en fait des alliés naturels dans la mise en œuvre d’initiatives internationales importantes.
La Russie a été l’un des premiers pays à soutenir l’initiative “la Ceinture et la Route”. En 2015, Xi Jinping et Vladimir Poutine ont publié une déclaration commune sur le jumelage de la construction de la ceinture économique de la Route de la soie et de l’Union économique eurasienne. En 2018, l’accord sur la coopération commerciale et économique entre l’UEEA et la RPC a été signé et est entré en vigueur.
En 2017 et 2019, le président russe a été invité aux premier et deuxième Forums de la Ceinture et de la Route. Une bonne base a été créée pour la troisième réunion à Beijing, qui s’est tenue avec succès cette année.
Le renforcement de la coopération entre la Russie et la Chine manifeste des processus profondément naturels et objectifs. La Chine et la Russie n’acceptent pas de dictat sur la scène mondiale, s’opposent à l’hégémonisme et considèrent comme inacceptables les tentatives visant à faire revivre un nouveau colonialisme au XXIe siècle.
https://kprf.ru/party-live/cknews/222742.html
Article annonçant la rencontre, publié le 29.11.2023 :
Le Forum mondial du socialisme est organisé chaque année par l’Académie chinoise des sciences sociales et aborde des questions d’actualité sur le développement du monde moderne.
Cette année, Dmitry Novikov, vice-président du comité central du KPRF, Marat Muzayev, membre du comité central du parti, et Lyudmila Zhuravleva, membre de la commission centrale de contrôle du KPRF, participent à cet événement scientifique international. Des universitaires russo-chinois issus de plusieurs centres de recherche de Moscou présenteront également leur point de vue au cours de la discussion.
Outre la Chine et la Russie, les participants au forum comprennent des dirigeants de partis politiques et des universitaires d’Afrique du Sud, d’Allemagne, d’Argentine, d’Australie, du Brésil, d’Espagne, de Grande-Bretagne, de Cuba, de France, de Hongrie, d’Inde, d’Italie, du Japon, du Laos, du Népal, du Pérou, du Portugal, de Turquie, des États-Unis, du Vietnam et d’autres pays. Les chercheurs chinois représentent de nombreuses institutions académiques, des universités de premier plan de la République populaire de Chine, des centres d’expertise et d’analyse du pays.
Le treizième forum du socialisme mondial durera plusieurs jours. Outre les sessions plénières, son programme comprend un certain nombre de sujets qui seront débattus lors de sessions en petits groupes.
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Gourmel Michel
Une délégation française ? ! Peut-être demander à l’ambassade de Chine qui est-ce ?