Histoire et société

Dieu me pardonne c'est son métier

Comme annoncé le trublion argentin installe du déjà-vu…


On commence à en savoir plus sur les contours du futur gouvernement de Javier Milei. Élu président de l’Argentine dimanche dernier, l’économiste ultralibéral a scellé son alliance avec la droite traditionnelle en proposant le ministère de la Sécurité à Patricia Bullrich, selon les médias locaux. Arrivée troisième au soir du premier tour, la candidate de Juntos por el Cambio avait appelé à voter pour lui au second tour. En fait, comme dans la plupart des victoires des “populistes” anti-système ce qui est fondamental c’est l’anticommunisme, la capacité à en finir avec la contestation populaire et à partir de là l’appui des Etats-Unis. L’attaque contre le symbole que représente Maradonna, ses liens avec Fidel Castro, disait la réalité de ce qui pouvait avoir provoqué les illusions y compris d’une jeunesse dépolitisée. Il en est ainsi partout et le retour en force y compris en Europe de l’extrême-droite, d’un folklore nazi ne doit pas nous masquer l’affrontement impérialiste fondamental du moment, mais le révéler. (note et traduction de Danielle Bleitrach pour histoireetsocieté)

A partir d’un article du correspondant à Buenos Aires de l’AFP, Théo Conscience

L’ancienne candidate à la présidentielle argentine Patricia Bullrich, en conférence de presse à Buenos Aires, le 25 octobre 2023.© AP – Gustavo Garello

Il a été élu sur la promesse d’en finir avec la « caste politique », mais le futur gouvernement de Javier Milei a des airs de déjà-vu. Selon les médias argentins, Patricia Bullrich retrouvera ainsi le ministère de Sécurité, qu’elle a occupé entre 2015 et 2019 sous la présidence de Mauricio Macri. Comme nous vous le disions hier à propos des attaques de l’ancien président de droite Macri contre Maradonna, ce président de droite qui est à l’origine de la situation catastrophique de l’Argentine a vu dans la victoire de Javier Milei son retour. Celui qui par ses emprunts au FMI, sa politique a créé une ^pauvreté qui atteint désormais 40% de la population, un taux d’inflation qui a dépassé les 140% avait été chassé par la victoire des péronistes opère de fait un retour derrière les vociférations anti-système de Javier Milei.

En fait, comme dans la plupart des victoires des “populistes” anti-système ce qui est fondamental c’est l’anticommunisme, la capacité à en finir avec la contestation populaire et à partir de là l’appui des Etats-Unis. L’attaque contre le symbole que représente Maradonna ses liens avec Fidel Castro disait la réalité de ce qui pouvait avoir provoqué les illusions y compris d’une jeunesse dépolitisée. Il en est ainsi partout et le retour en force y compris en Europe de l’extrême-droite, d’un folklore nazi ne doit pas nous masquer l’affrontement impérialiste fondamental du moment, mais le révéler.

Après le premier tour, la candidate de la droite traditionnelle et l’ex-président avaient appelé à voter pour Javier Milei. Un soutien alors décrit comme inconditionnel, mais qui se traduit aujourd’hui par des postes clés au sein du gouvernement.

En plus de Patricia Bullrich, deux proches de Mauricio Macri devraient également être nommés à la tête du ministère de l’Économie et de la Banque centrale, selon la presse locale.

Ces nominations se font au détriment d’alliés historiques du futur président, comme sa vice-présidente Victoria Villarruel, qui espérait avoir la main sur les questions de sécurité et de défense, ou Emilio Ocampos, l’économiste à l’origine du plan de dollarisation, à qui le futur président avait promis de donner les clés de la Banque centrale afin qu’il puisse la fermer définitivement.

Cette alliance avec la droite traditionnelle intervient sur fond d’interrogations sur la marge de manœuvre qu’aura Javier Milei pour gouverner, sachant qu’il n’a de majorité propre ni à la Chambre des députés, ni au Sénat.

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