Histoire et société

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Une bonne nouvelle qui déjoue les pronostics des USA

Surprise joyeuse en Argentine : ce n’est pas Javier Milei l’anarchopopuliste candidat des Etats-Unis, mais le péroniste Sergio Massa qui remporte le premier tour de l’élection présidentielle. Lula et les Brics ont remporté leur pari en intégrant l’Argentine, le candidat fasciste des USA est battu par le péroniste, mais tout n’est pas encore joué… (note de danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Surprise en Argentine : ce n’est pas Javier Milei, mais le péroniste Sergio Massa qui remporte le premier tour de l’élection présidentielle
Getty Images

INTERNATIONAL


Sergio Massa et Javier Milei s’affronteront au second tour le 19 novembre pour déterminer le prochain président de l’Argentine

Dans l’actualité : contre tous les pronostics et les sondages, ce n’est pas l’anarchocapitaliste Javier Milei (La Libertad Avanza), mais le candidat péroniste Sergio Massa (Unión por la Patria) qui a remporté le premier tour de l’élection présidentielle en Argentine.

Avec plus de 86% des votes dépouillés, Massa, le ministre argentin de l’Économie, est en tête avec 36% des voix, tandis que le libertaire Milei obtient 30%.

  • Patricia Bullrich (Juntos por el Cambio) est en troisième position avec 23%. Derrière eux, Juan Schiaretti (Hacemos por Nuestro País) avec 7%, et Myriam Bregman (Frente de Izquierda) avec 2,6%.

Zoom sur les résultats : Milei était pourtant le candidat idéal, et celui sur lequel tablaient les occidentaux et les Etats Unis pour avancer dans le frein mis au mouvement progressiste mais un certain nombre de ses collègues ont fait des déclarations très controversées ces derniers jours, provoquant la colère des électeurs indécis disent les commentateurs qui espèrent encore un report des votes de la troisième candidate .

  • L’un de ses alliés a suggéré de rompre les relations avec le Vatican (et le pape argentin Jorge Bergoglio) en jouant la carte de l’extrême-droite catholique y compris celle des Etats-Unis en guerre ouverte contre le pape argentin. C’est aussi la carte des “évangelistes” selon le scénario brésilien.
  • Un autre a présenté des plans permettant aux hommes de renoncer à la paternité, avec des arguments très bizarres.« Puisque les femmes ont le privilège de tuer leurs enfants et de renoncer à être mères, pourquoi les hommes doivent-ils, en vertu de la loi, subvenir aux besoins d’un enfant parce qu’elles ont peut-être dit : « Oui, oui, je prends la pilule » ou qu’elles ont percé  un préservatif ? » L’argument dit le niveau des débats
  • Milei a également mis le feu aux poudres au cours des deux dernières semaines : ses déclarations concernant une plus grande dévaluation du peso et le non-renouvellement des dépôts à terme en monnaie locale ont provoqué des turbulences sur les marchés.La troisième raison pour un pays qui a connu déjà les solutions d’alignement sur le dollar et le drame dont le président péroniste Kichner avait sorti le pays a joué un rôle malgré la situation difficile sur laquelle tablaient les USA et leur candidat. Nul doute que le pari de Lula appuyant l’intégration de l’Argentine dans les Brics ait joué un rôle important y compris en favorisant un report des voix sur le candidat péroniste malgré les critiques à gauche.

Zoom arrière : la décision interviendra le 19 novembre. En particulier, les conseils de vote que Patricia Burllrich donnera à ses électeurs pourraient décider du second tour.

(JM)

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2 Commentaires

  • Bosteph
    Bosteph

    Prions pour que “l’ essai” soit transformé, et que l’ Argentine prenne définitivement le chemin des BRICS.

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  • Vincent
    Vincent

    Bullrich, soutenue par Macri, roulera clairement pour Milei au second tour, lui auquel elle a déjà déclaré sa flamme et le désir de faire alliance. Les jeux sont faits.
    Elle doit être une sorte d’équivalent de ce qu’est un Valls pour le Parti Socialiste, par exemple (pour le clin d’œil : dans un lointain passé, ce type défendait même des positions pro-palestiniennes ! Si, si.)
    Souvenons-nous aussi de Macron nous disant “je suis de gauche” !!
    Tu m’étonnes ! C’est du même acabit.
    La péroniste qu’elle prétendit être est une très lointaine illusion. Que dis-je : une erreur de jeunesse !
    Je n’imagine pas qu’à l’heure où les élections sont sujettes à toutes sortes de trafics d’influences, (voire de trucages, mais je ne voudrais pas choquer) l’empire laissera la gauche accéder au pouvoir dans l’Argentine promise aux BRICS+.
    Nous verrons, mais sur cette question je suis pour l’heure bien loin d’une quelconque forme d’enthousiasme.

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