Au-delà des guerres qui entretenues par les Etats-Unis et les puissances occidentales menacent la planète, la Chine a ouvert son important forum autour de la BRI ‘la ceinture et la route”, les délégations affluent. Chen Ji et Pietro Fiocchi, notre ami et correspondant italien, nous envoie cet interview réalisé auprès d’un sénateur italien qui a été membre du mouvement cinq étoiles et qui participe cette année au Forum. (note de Danielle Bleitrach, traduction de Marianne Dunlop)
http://esperanto.china.org.cn/2023-10/10/content_116735737.htm
Illustration : Vito Petrocelli dans une salle de réunion de l’ONU à New York
Vito Petrocelli est président de l’institut Italie-BRICS. Il a été sénateur de la République italienne de 2013 à 2022, pendant cette période, de 2018 à 2022, il a été président de la commission parlementaire des Affaires étrangères et de l’émigration.
http://www.reveilcommuniste.fr/2023/10/retour-de-chine-par-bruno-drweski.html
Citation de Bruno Drweski : “Le PCC considère qu’il lui faut développer des relations avec tous les partis, groupes ou individus pouvant être classés dans la catégorie des « amis du peuple chinois » ou prêts à s’engager dans l’objectif mondial prôné par le PCC à l’heure actuelle, à savoir la création d’une « civilisation d’avenir partagée pour l’humanité dans le respect de la souveraineté des peuples et des Etats ». La question du socialisme et du communisme étant considérée par le PCC comme l’avenir ultime de l’humanité mais selon un rythme qui doit être adapté aux conditions des différents peuples et en fonction de leur propre niveau de développement. A cet effet, le PCC cherche à entretenir des liens particuliers avec les organisations marxistes-léninistes du monde entier au niveau des échanges politiques et idéologiques mais sans exclusive à l’égard des autres courants politiques représentatifs des différents peuples.”
De 2013 à 2022, il a occupé d’autres fonctions institutionnelles et politiques : président de la section bilatérale Italie-Chine de l’Union interparlementaire (2018-2022) ; vice-président de la Commission des Affaires des Italiens résidant à l’étranger (2016-2018) ; président (2014) et trésorier (2015-2016) du Groupe parlementaire du Mouvement 5 étoiles (Le Mouvement 5 étoiles est un parti politique italien). Il a également été membre de la commission des finances et de la fiscalité et secrétaire de la commission de l’industrie, du commerce et du tourisme.
Le président Petrocelli a signé le 19 juin 2019 à Moscou le protocole de coopération parlementaire avec le député parlementaire Konstantin Kosachev, président de la commission des affaires internationales du Conseil de la Fédération de Russie (le Conseil est la chambre haute de l’Assemblée fédérale). de Russie).
Invité par le Département des Affaires internationales du PCC (Parti communiste chinois), il a conduit une importante délégation parlementaire pour visiter Pékin, Chongqing et Xiamen (2018). Il a participé aux travaux du deuxième Forum de coopération internationale « la Ceinture et la Route » à Pékin (2019).
De la Chine populaire : Au cours des dix dernières années, plus de 150 pays et 30 organisations ont signé des documents de coopération avec la Chine pour la construction de « la Ceinture et la Route », et aujourd’hui, l’initiative est déjà le produit public de coopération internationale le plus populaire et le plus grand. plate-forme de coopération au monde, alors vous, en tant qu’expert en relations internationales, comment l’évaluez-vous ?
Vito Petrocelli : L’initiative « la Ceinture et la Route », que nous appelons en Italie « Nouvelle Route de la Soie », est certainement le projet le plus important des dix dernières années. Je crois que cette initiative promue par le président Xi Jinping est importante avant tout pour deux raisons :
- « La Ceinture et la Route » est un projet à long terme, conçu pour soutenir la coopération multilatérale gagnant-gagnant pour les décennies à venir ;
- « La Ceinture et la Route » relie plus de 150 pays et 30 organisations appartenant à la fois au Sud global et à l’Occident collectif.
L’Italie est l’un des pays occidentaux qui ont signé un protocole d’accord de coopération dans le cadre de cette initiative et est d’ailleurs le seul pays du G7 à l’avoir fait. Le gouvernement italien a l’intention de changer de direction et la Première ministre Giorgia Meloni l’a fait savoir à la partie chinoise, affirmant que cela ne représente pas les intérêts nationaux et est dangereux pour notre sécurité technologique et stratégique. Le Premier ministre assure que cette décision est indépendante de la volonté des États-Unis, alors qu’en réalité le contraire est clair pour tout le monde.
Je suis convaincu que cette décision constitue une grave erreur politique, économique et stratégique et qu’elle éloigne l’Italie du champ multipolaire qui représente le véritable avenir de l’humanité.
De la Chine populaire : Selon vous, quel rôle cette initiative joue-t-elle dans le développement social et politique des pays membres ? Et quel rôle joue-t-elle dans les relations internationales ?
Vito Petrocelli : L’essentiel est que “la Ceinture et la Route” n’a pas l’intention d’influencer les choix politiques des pays membres. La conception gagnant-gagnant garantit le flux bidirectionnel des bénéfices activés par l’initiative, qui sont dans la plupart des cas de nature sociale, infrastructurelle et technologique.
L’initiative doit trouver l’espace le plus large possible dans le contexte des relations internationales. Cet objectif pourrait être atteint si la Chine soutenait une plus grande intégration entre « la Ceinture et la Route » elle-même et les principaux formats de dialogue et de coopération multipolaires : surtout le format BRICS, mais aussi l’Organisation de coopération de Shanghai, l’Union économique euro-asiatique, le Groupe de 77 pays + Chine, le Mouvement des Non-Alignés.
De la Chine populaire : Comment envisagez-vous l’avenir de la construction de l’initiative ?
Vito Petrocelli : L’initiative sera efficace et réussie si elle conserve ses caractéristiques particulières et est toujours capable d’en développer de nouvelles adaptées à l’évolution du contexte international. Je fais référence à ces quatre facteurs décisifs :
- Non-ingérence chinoise dans les affaires intérieures des pays participants ;
- Aucune limitation à la participation des pays du Nord et du Sud ;
- Reconnaissance des bénéfices mutuels de l’initiative et promotion du développement utile à toutes les parties ;
- Forte intégration avec les organisations politiques (mentionnées ci-dessus) mais aussi économiques du Nouveau Monde Multipolaire, comme la Nouvelle Banque de Développement du Groupe BRICS, la Banque Asiatique d’Investissement dans les Infrastructures, etc.
Interview réalisée par Chen Ji et Pietro Fiocchi
Traduction de l’Espéranto : Marianne Dunlop
Nouvelle reçue aujourd’hui de Pietro Fiocchi : Hier, Vito Petrocelli, président de l’Institut italie BRICS, est arrivé en Chine pour le forum Belt & Road.
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