Les Maldives forment un État insulaire constitué de vingt-six atolls situés dans la mer des Laquedives. Sa superficie est de 298 km2, ce qui en fait un des États les plus petits au monde. Mais cette myriade d’îles et d’îlots est disséminée sur une superficie extrêmement vaste (presque 90 000 km2) s’étendant sur plus de 800 kilomètres dans le sens latitudinal et 130 kilomètres dans le sens longitudinal. Nombre de ces îles constituent des îles-hôtels avec un tourisme de luxe se faisant d’abord avec l’Europe et des gens fortunés d’Amérique en petit nombre, mais un tourisme avec l’Asie tend à se développer. Les Maldives sont particulièrement sensibilisées aux problèmes climatiques avec le risque de disparition de côtes et d’ilôts, un problème d’appauvrissement des couches aquifères d’eau douce qui menacent l’approvisionnement en eau. De plus, le blanchiment du récif corallien dû aux phases de réchauffements répétés de l’océan est un enjeu maritime important. En outre, l’archipel a subi les effets du Covid sur le tourisme bien qu’il s’agisse d’un tourisme haut de gamme. Que ce soit dans le cadre du Covid ou dans celui du développement et des infrastructures de l’archipel, le gouvernement chinois a aidé les Maldives et dans sa campagne le nouveau président a beaucoup défendu ce rôle de la Chine face au candidat sortant qui lui était considéré comme un allié traditionnel de l’Inde.
Leur situation géographique les place au cœur des processus géopolitiques, en particulier entre l’Inde et la Chine. Les Maldives sont situées en mer des Laquedives à 612 kilomètres (jusqu’à Malé, la capitale) au sud-ouest de l’État du Kerala, en Inde, et à 755 kilomètres au sud-ouest du Sri Lanka. Le pays est constitué de 26 atolls et trois îles isolées divisées en 20 régions administratives soit 1 199 îles au total (dont à peine plus de 200 habitées en permanence). Il s’étire du nord au sud entre le Lakshadweep et le territoire britannique de l’océan Indien (Archipel des Chagos). Les atolls occidentaux ont leurs côtes ouest baignant la mer d’Arabie tandis que les atolls orientaux appartiennent en totalité à la mer des Laquedives.
Ce nouveau mandat présidentiel pourrait donner un accent chinois à la politique aux Maldives. Le candidat pro-chinois, Mohamed Muizzu, a remporté ce samedi 30 septembre l’élection présidentielle au deuxième tour avec plus de 54% des suffrages.
Le candidat pro-chinois Mohamed Muizzu a remporté samedi 30 septembre l’élection présidentielle aux Maldives en devançant nettement le chef de l’État sortant Mohamed Solih, qui a œuvré au renforcement des liens avec l’Inde, allié traditionnel de l’archipel.
Selon les résultats de la commission électorale, M. Muizzu, 45 ans, a obtenu 54,06% des suffrages face au désormais ex-président de 61 ans, qui a aussitôt concédé sa défaite en adressant ses « félicitations » à son rival, sur X (ex-Twitter).
L’élection pourrait déboucher sur un rapprochement avec Pékin, dans une région hautement stratégique. Haut lieu du tourisme de luxe, cet archipel de l’océan Indien se situe sur l’une des routes maritimes les plus fréquentées du monde, dans une zone où l’Inde et la Chine rivalisent d’influence.
Mohamed Muizzu, dont le parti était entré dans l’orbite de Pékin pendant le mandat de son mentor Abdulla Yameen (2013-2018), a défendu bec et ongles les largesses financières accordées par la Chine. Les Maldives ayant profité du gigantesque projet chinois d’investissements dans les pays en développement dans le cadre des « nouvelles routes de la soie ».
« La population a participé à un processus démocratique et pacifique »
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